• La fille au cheval

     

    Sa physionomie annonçait son âme

    Jeune fille aux blonds cheveux flammes

    N'a-t-elle pas choisi l'amour d'un cheval

    Allez! Au trot ses pensées! Au galop son idéal!

     

    Sans aveu, des projets plein les yeux

    Allez! Là-bas, ses rêves! Allez! Ici, c'est mieux

    N'est-elle pas partie chevaucher les matins?

    Lui dire qu'il faut cultiver notre jardin.

     

    Suzâme

    (3/5/11)

     

     

    Pour le 31ème salon d'écriture d'Un Partage de mots: "Tricoter les mots de Voltaire dans Candide en écrivant un texte commençant par "Sa physionomie annonçais son âme" et se terminant par "Il faut cultiver son jardin".

     

    site : http://partagedesmots.forumprod.com/


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  • Mon choeur

     

    Est-ce si loin dans ma mémoire entonnoir?

     

    Les souvenirs s'écoulent doucement comme une source retrouvée, issue de l'enfance.

     

    Aujourd'hui, en recevant dans l'âme ce morceau qui me transporte et instantanément me prend la main pour traverser le temps, je me perds dans tout ce qui me rappelle maman et sa famille immense.

     

    Ce dimanche-là, dans la salle à manger irisée de bonheur, sont rassemblés quatre frères, quatre sœurs autour du cœur infatigable de leur mère, reformant la chorale de leur jeunesse que dirigeait leur père, il y a longtemps, en maître intransigeant de leurs répétitions et responsable du conservatoire municipal.

     

    Ils sont tous là et pendant que l'un d'entre eux joue sereinement du piano tout en les suivant du regard, moi, petite fille discrète, timide, recroquevillée sous la vaste table en merisier, j'ai peut-être huit ans quand j'apprivoise pour la première fois ce chant magnifique porté par la profondeur de leur émotion partagée, par leurs voix graves, hautes et aériennes qui depuis m'exalte encore.

     

    Maman à qui je confiais souvent cette souvenance me répétait inlassablement qu'ils chantaient «l'Ave Maria» de Gounod en hommage à leur père, juste après le retour de la messe qui lui était dédiée.

     

    Le temps ne m'a pas volée mon enchantement. A chaque fois que j'écoute cet air nourri de paroles d'amour et de foi en latin, à travers toutes les interprétations possibles, je fonds de toute mon âme comme en croyance mais ne prie plus.

     

    Six d'entre eux dont ma mère ne sont plus là.

     

    Suzâme

    (23/04/11)

     

    Consigne de PAPIER LIBRE  :  "Vous avez sans doute dans votre vie un souvenir oublié qu'un parfum, un son, un goût a réveillé. Contez-le nous." jusqu'au 10 mai prochain mais après aussi.

    à envoyer à : beaudroit_juliette@orange.fr

     

    N.B.  A l'origine, l'Ave Maria est une improvisation de Charles Gounod en 1859, composition d'après le prélude de Bach.

     

    Site Musicme : http://www.musicme.com/#/Barbara-Hendricks/albums/Ave-Maria-5425019971991.html

    L'Ave Maria à l'origine, improvisation de Charles Gounod en 1859 composé d'après le prélude de Bach

     

     

     


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  • "...moulin à vent des mots :

    palpitation, miroitement, espoir

    et puis soudain, vive et fugace

    la foudre tombe;

    comme la poudre aux yeux s'évapore

    et la réalité se fige.

    et rire, rire jusqu à plus soif..." 

     

       Anelias.b

    (27/04/11)

      http://anelias.e-monsite.com/

    http://nanterrepoevie.e-monsite.com/

    -*-*-*-*

     

    Après Anélias.b, voici ma suite à "L'Eperdue" :

     

     

     

    "... Combien de fois la vie nous pliera

    Comme une chaise dans un coin ?

    Mais l'amour nous tendra ses bras

    Et nos coeurs ne compteront pas les points.

     

    Même si la solitude s'engouffre sous nos draps

    Comme une sorcière ivre de litanies

    Même si nos peines pleurent à tout va

    Nos corps ne compteront pas les nuits.

     

    Combien de fois la vie nous relèvera

    Comme une échelle au bord du toit

    Et l'amour sans défiance nous dira

    que nos âmes comptent sur la foi....

     

    Suzâme

     

    N..B. Il s'agit d'une suite donnée à un texte que vous pourrez découvrir chez http://tibicine.over-blog.com/ qui en recevant ce poème si bouleversant a choisi de le continuer. A ce jour la composition d'origine est encore anonyme.


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  • J’ai dit bleu parce que c’était la mer, parce que c’était tes yeux. Et toute la vie autour, des forêts jusqu’à la ville était bleue.

     

    Une seule danse sur le sable, nos pas vers l’infini, un seul regard de toi au fond de mon corps et le bleu qui nous envahit…

     

    Ce n’est pas l’encre. Ce n’est pas le ciel. Je les ai pourtant frôlés, l’une sans m’y noyer, l’autre sans même prier.

     

    Ah ! C’est toi qui m’a donné le son, les sens du bleu puisque je t'entends encore et te sens partout.

      

    Parfois, il me suffit de contempler les rives lointaines et notre couleur se rapproche, m’enveloppe comme un parfum si prégnant qu’il me détend.

     

    Toujours, il me suffit de me rappeler tes mots tendres et fougueux et à nouveau le bleu écrit dans ma tête, protège mon cœur, évince mes larmes silencieuses.

     

    J’ai dit bleu parce que l’amour, parce que la vie, parce que la solitude.

     

    Suzâme

    (26/04/11)

    SITE : http://defis-d-ecriture.over-blog.com/


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  • Linotte

     

    Tu es mignonne petite

    Et si spontanée

    Tu es si drôle petite

    Et si enjouée

     

    Dire que l’on change

    Est faux.

     

    Linotte pour la vie

    Idéale parleuse

    Nuit aux secrets

    Ôte mystères

    Tu ne l’as pas su.

    Tu ne le sais pas encore

    Et seule la mort te taira.

     

    Suzâme

    (25/04/11)

     

     

    30ème salon d’écriture du site «Un partage des mots»

    Thème : citation, phrase, expression , maxime ou proverbe apprécié à écrire sous forme d’acrostiche.


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