• A propos d’un jardinier, de sa «vraie mort d’homme» :

    « …Eh bien, aujourd’hui, je voudrais bêcher, bêcher dans la terre. Bêcher ça me paraît tellement beau ! On est tellement libre quand on bêche ! Et puis, qui va tailler aussi mes arbres ? » Il laissait une terre en friche. Il laissait une planète en friche. Il était lié d’amour à toutes les terres et à tous les arbres de la terre. C’était lui le généreux, le prodigue, le grand seigneur ! C’était lui, comme Guillaumet, l’homme courageux, quand il luttait au nom de sa Création, contre la mort. »

     

    Clin d’œil à Catheau / link

     

    Et à la Bibliothèque de Quichottine : link

    Source :  Editions Gallimard - collection folio - lecture en cours (juin 2012)


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  •  

    "....C'est un jour que l'on rêve

    dans le regard de l'autre..."

     

     

    Pascale Locquin est auteur-compositeur-interprète. Sa plume est un morceau de son coeur, sa voix est un morceau de son corps et ses morceaux confondus font une vie à fleur de mots. Je vous propose cet extrait d'une de ses dernières chansons inédites et vous propose de la découvrir sur son blog.

     

     

    http://www.myspace.com/pascalelocquin


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  • "Nîmes, le 18 janvier 1915

    (…)

    Maintenant, je te prie de ne plus me chiner sur le métier de poète. Je sais bien que c’est gentiment mais c’est une habitude que tu prendrais facilement. D’abord être poète ne prouve pas que l’on ne puisse faire autre chose. Beaucoup de poètes ont été autre chose et fort bien – (je t’écris à la cantine – excuse ce papier, Lou chéri –). D’autre part, le métier de poète n’est pas inutile, ni fou, ni frivole. Les poètes sont les créateurs, (poète vient du grec et signifie en effet créateur et poésie signifie création) – Rien ne vient donc sur terre, n’apparaît aux yeux des hommes s’il n’a d’abord été imaginé par un poète. L’amour même, c’est la poésie naturelle de la vie, l’instinct naturel qui nous pousse à créer de la vie, à reproduire. Je te dis cela pour te montrer que je n’exerce pas le métier de poète simplement pour avoir l’air de faire quelque chose et de ne rien faire en réalité. Je sais que ceux qui se livrent au travail de la poésie font quelque chose d’essentiel, de primordial, de nécessaire avant toute chose, quelque chose enfin de divin. Je parle de ceux qui, péniblement, amoureusement, génialement, peu à peu peuvent exprimer une chose nouvelle et meurent dans l’amour qui les inspirait. Voilà, Lou, encore une lettre trop longue, si tu la lis, bien, sinon je me vengerai en poète, c’est-à-dire divinement et tu sais que la vengeance est le plaisir des dieux. Je t’aime mon Lou, mais je suis fâché que dans tes lettres de maintenant tu sembles moins fortement à moi, ce semble, qu’il y a quelques jours. Mais je suis content tout de même en prévision de la permission.

    Je t’aime, Amour.

    Gui."

     

     

    Guillaume Apollinaire, "Lettre du 18 janvier 1915" (extraits) dans Lettres à Lou, Collection "L’Imaginaire", © Éditions Gallimard, 1990.

     

    N.B. Une participante de notre rdv lecture mensuel Nanterre Poévie a commencé la soirée avec cette letttre... Quel beau partage!


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  • Muse

    s’écrit avec une majuscule d’après l’encyclopédie Littré qui nous apprend ou nous rappelle le nom des neuf déesses et leurs activités. Suivant la mythologie grecque, «elles présidaient aux arts l ibéraux» :

     

    Clio, Muse de l’histoire

    Calliope, Muse de l’éloquence et de la poésie héroïque

    Melpomène, Muse de la tragédie

    Thalle, Muse de la comédie

    Euterpe, Muse de la musique

    Erato, Muse de la poésie amoureuse

    Terpsichore, Muse de la danse

    Polymnie, Muse de la poésie lyrique,

    Uranie, Muse de l’astronomie

     

     


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  • "...La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles..."

     

    Madame Bovary - Gustave Flaubert

     

    J'ai découvert ce merveilleux extrait dans l'entretien que François Busnel du magazine LIRE du mois dernier, a réservé à John Irving, auteur en 1976 du fameux roman"Le monde selon Garp". 


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