-
Par Suzâme le 7 Juin 2012 à 23:55Photo prise par HauteclaireBonjour les ami(e)s,J’avais trop envie de faire découvrir à Hauteclaire link, le Musée des lettres et manuscrits, situé à Paris, Bd Saint GermainUne opportunité ce mois-ci, puisque depuis le 16 mai dernier commençait l’exposition temporaire «Sur la route» de Jack Kerouak, l’épopée, de l’écrit à l’écran :http://www.museedeslettres.fr/public/exposition-affiche/1?PHPSESSID=03363366dfce6035f3249127d7a95e50Je vous avoue de suite que je ne l’ai pas encore lu. Lorsque j’avais aux alentours de vingt ans, j’avais entendu parler de cet auteur de la Beat Génération et plutôt en mal par mon entourage familial.Dans les années 70, Jack Kerouac était considéré comme subversif par nos aînés, nos responsables pédagogique. Pourtant sa recherche toute existentielle accompagnée de l’usage d’expédients inspirait des jeunes dans le monde entier. Il incarnait la liberté.Mais, moi, enfant modèle, pendant très, trop longtemps j’en étais restée là, à cette image de poète vagabond avec quelques cartes tout de même mais hors limites. Aussi, je suis heureuse d’avoir fait ce chemin derrière les vitrines d’un Musée avec Hauteclaire complètement enthousiasmée par cette abondance de manuscrits exposés dans d’autres pièces et concernant d’autres personnalités de la science, de la musique, des arts et des lettres. L’autorisation de photographier sans flash impulsa son désir de tout saisir ou presque. Elle a d’ailleurs réalisé un diaporama accessible pour ceux qui ont une messagerie gmail.Mais revenons à cet homme dont finalement j’aurais bien voulu qu’il soit au moins mon frère : Louis Lebris Kerouac, alias Jack Kerouac né à Lowel dans le Massachusetts en 1922. « Ses parents immigrés québécois sont d’origine bretonne » ; ce qui le rapproche de nous et surtout motive inconsciemment son envie de parcourir, de découvrir, d’expérimenter, de connaître la vie par les sens et l’exprimer avec spontanéité.A l’adolescence, il se jette dans les livres, Jack London pour l’aventure, la philosophie et grands horizons, William Blake avec «Le mariage du ciel et de l’enfer», Baudelaire et son recueil « Les fleurs du mal », Rimbaud dont on voit avec émerveillement la belle écriture de son poème « Patience ».Il explore la vie et toute l’œuvre de Jean Genet dont le parcours l’influence, dévore les romans d’Honoré de Balzac et suit Louis Ferdinand Céline dans « Voyage au bout de la nuit ». Il fut influencé par le Manfeste du Surréaliste d'André Breton et l'on trouve la trace de citations de sa lecture d' Henry-David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois » link et en relève cet extrait :«Renouvelle-toi entièrement chaque jour ; fais-le encore et encore et à jamais».Il avait choisi de faire des études de sport et bien qu’ayant reçu son diplôme en 1940, il dût renoncer à une carrière dans le football américain après une blessure au tibia. Il décida alors de céder à ses envies de voyages en embarqua en tant que plongeur en cuisine sur un navire en partance pour Mourmansk (Russie) puis pour Liverpool (nord-ouest Angleterre). L’Europe est en guerre, Jack est mobilisé en 1943 mais réformé par l’armée pour « schizophrénie ». Alors il écrit et fait la rencontre de William S. Burroughs dont il est attiré par le mode de vie de voyageur européen. Les rejoint le poète Allen Ginsberg et en 1946 rencontre Neal Cassady, sorti de prison et en quête de la liberté totale. Drogues, prostituées jonchent leur parcours frénétique. Fasciné par son nouvel ami, il le suit en traversant l’Amérique dans une « errance » de dix ans.
Jack Kerouac et Neal Cassady
En 1948, il réalise son premier roman : «The Town and the City qui deviendra chez nous «Avant la route» puis se consacre à l’écriture sans penser en vivre.En 1951, écrit en 3 semaines « Sur la route » qui est assimilé à un roman et sera publié en 1957. Devenu le symbole de la Beat generatiion, son livre sera un best-seller international.En 1954, Kerouac rejoint à Tanger William Burroughs et l’aida aux côtés de Ginsberg, à trier ses manuscrits et à les rassembler afin de mettre au jour son œuvre fondamentale, devenue culte «Le festin nu».En 1955, il rencontre Gary Snyder, nourri de culture orientale et boudhiste convaincu, ce qui l’intéressa sans pour cela renoncer à sa foi chrétienne. Il fait cependant en lui-même le lien entre les deux croyances en composant «The Dharma Bums», en France «Les clochards célestes» publié en 1958.Sur la route, fut un succès de son vivant mais il ne s’exposa pas aux médias, souhaitant quasiment être anonyme pour rester libre.Après avoir recherché ses origines en France, en Bretagne exactement, il retourne en Floride, sombre dans l’alcool et meurt à 47 ans.Source : catalogue Musée des lettres et manuscritsAutres liens pour les photos notamment que je ne peux pas publier ici :Histoire d’un rouleau long de 36,50 mPhoto prise par HauteclaireC’est en avril 1951 que Jack Kerouac écrit son roman de 125000 mots sur des feuilles collées bout à bout conçu à partir de feuilles de papier à dessin pouvant passer dans chariot d’une machine à écrire. Il n’y a pas de paragraphe. Le jeune auteur aventurier s’inspire des surréalistes, favorisant l’élan de l’inconscient et veut donner l’idée que son écriture est semblable à sa route.
Extrait de "Sur la route" :Dehors, la tempête de neige faisait rage, une merveille. Al Hinkle s'était fait la soeur de Pauline, et il s'était tiré avec elle. J'ai oublié de dire qu'il sait y faire, avec les femmes. Avec son mètre quatre-vingt-dix, il est doux, affable, avenant, crétin, délicieux. Il leur enfile leur manteau. C'est comme ça qu'il faut s'y prendre. A cinq heures du matin, nous voilà en train de traverser la cour d'un immeuble en courant pour entrer dans un appartement par la fenêtre, parce qu'il y avait une fête énorme. A l'aube on est retournés chez Stringham. Les gens étaient en train de faire des dessins, de boire de la bière éventée. J'ai couché avec une fille qui s'appelait Rhoda - la pauvre - sans même qu'on se déshabille, va savoir pourquoi, parce qu'on partageait un canapé. Des foules de gens arrivaient, depuis le bar du campus de Columbia. Toute la vie, tous les visages de la vie s'entassaient dans cette pièce humide. » Editions GallimardIMPORTANTNous sommes certainement plusieurs à avoir publié sur cet auteur, soit à travers la lecture d’un de ses livres, soit en ayant vu la transposition de son titre célèbre récemment au cinéma.Je vous invite à me déposer vos liens en commentaires ou ceux de vos amis concernés afin que je les publie en fin de page.Je suis heureuse de partager ma découverte. Et puis à celles et ceux qui l’ont lu, n’hésitez pas à me convaincre de le lire à mon tour. Il est toujours temps de lire...Suzâme(7/06/12)P.S. En compagnie d’Hauteclaire, nous avons contemplé dans trois salles permanentes, des manuscrits d’auteurs célèbres. Peut-être, nous dévoilera-t-elle prochainement ses impressions et quelques photos essentielles de son album de manuscrits…
8 commentaires -
Par Suzâme le 28 Mai 2012 à 13:50
Bonjour à toutes et à tous,Qu'il est bon de partir, en quête de paysages et de poésie! Qu'il est bon de revenir avec le sentiment de m'être nourrie par le regard. Et justement voilà la plus petite des fenêtres du gîte qui nous attendait. La propriétaire charmante link avait déposé sur son rebord quelques galets... Une délicatesse pour des inconnus qui presque intrus vont occupés la maison.(* )
Je souhaitais commencer cet article en insérant une photo de coquelicots parce ces fleurs m'ont tellement inspirée mais l'essai n'est pas concluant.
Nous avions choisi les marais vendéens sans savoir que nous saurions conquis par leurs étendues. Une palette de verts qui m'inspira pendant que je promenais notre chien sur les chemins interminables.
Nous étions situés entre Noirmoutier link, Beauvoir-sur-Mer link et Pornic link en Loire-Atlantique. Quel bonheur de traverser le passage du Gois entre deux marées pour rejoindre l'île apprivoisée. Je ne suis pas pêcheuse à pied non pas que je fuis la gadoue et le parfum des praires ou des palourdes mais je suis là, peut-être bêtement, pour contempler cette vie magnifiquement simple à portée d'âme.
Voici mes quelques poèmes de Vendée
A l'affûtL'insecte
le poète
à l'affût
des boutons d'or.
Au-delà du décor
le chemin s'ouvre...
(14/05/12)
Il y a
Iy a chardons et ronces
Cent griffes de l'existence
et les papillons pour l'enchantement.
Tout est là pour l'âme
qui s'emplit de tout ce que l'être annonce
de beauté et d'espérance
tout ce que l'humanité réclame.
Il y a l'étang
vase de vestiges noyés
et entremêlés nos rêves d'enfant.
(14/05/12)
Vagues d'herbes...
Vagues d'herbes
Caresses du vent
Et le jour acquièce
Ce mouvement d'amour
Gestes de fleurs
Tendresse du temps
Et le jour confesse
ses songes à rebours.
(15/05/12)
Tout ce qui vient de la mer...
Tout ce qui vient de la mer
Révèle le regard.
Les coquillages sont des signes
sublimes prémices à la poésie
sur le parchemin de sable.
Les algues sont des lettres
subtile obsession de l'art
sur la transparente étendue.
Les galets sont des poèmes
secrets éternels de la vie
sur la joue de l'univers.
Tout ce qui revient de la mer
renouvelle le regard.
(15/05/12)
J'écris au gré du vent
J'écris au gré du vent
comme l'oiseau plane, s'étend
La beauté m'est alliance.
J'écris au gré des rêves, des choses
comme papillon se pose.
L'amour m'est existence.
J'écris au gré des cris
comme l'animal se replie.
La solitude m'est ressemblance.
J'écris au gré des pleurs
comme l'être délivre son cœur.
La poésie m'est importance.
(15/05/12)
Ailes en attente...
Ailes en attente
l'être se contente
auprès de l'arbre
de vivre attaché
à la terre qu'il a blessé
mais à la mer qui se cabre
l'être se lamente
ailes démentes.
(17/05/12)
Que les herbes m'insufflent
l'art des influences
Poésie des vents
contre les pas des insultes
Poésie des sens
contre le bruit de l'indifférence.
(19/05/12)
Deux textoésies
Dans la vase...
Embryons de vers
mêlés aux algues
Soleils en attente
enfouis sous le vert.
(en pensant à la nouvelle communauté d'Hauteclaire link)
(16/05/12)
Coquelicot fragile corps
Aux rouges splendeurs
Où est ton cœur ?
(17/05/12)
http://lylitop.canalblog.com/archives/2011/week18/index.html
Danseur des marais
à l'élégant plumage
Quelques pas sur l'eau
qui s'abandonne
et c'est l'envol.
Chorégraphe solitaire
caressant le firmament
Fier, il se donne
sans note ni serment
Le héron blanc.
(26/05/12)
Mon premier coquelicot rose découvert
parmi la foule de coquelicots rouges en arrivant au gîtePetit clin d'oeil à la propriétaire parce que nous avons eu de beaux moments de partage alors que nous ne nous connaissions pas. Voici les coordonnées de son blog : http://bordoredesnuages.blogspot.fr/
Je suis heureuse à l'idée de vous retrouver de plume en plume. Progressivement je prendrai mon envol pour me poser chez vous. J'ai tellement envie de vous découvrir, de vous explorer.
Mon retour est et sera lent parce que je suis revenue la tête chargée comme une mouette heureuse d'avoir regardé, senti, pensé, rêvé...
Je répondrai dans un premier temps à vos commentaires et lancerai un textoésie, publierai la revue hors-thèmes n°2 de toutes vos publications dans la communauté.
Merci pour votre participation, votre compréhension, votre intérêt et votre constance.Suzâme
(25/05/12)
17 commentaires -
Par Suzâme le 2 Mai 2012 à 17:50
Artemisia, artiste internationale - Naples - 1593/1654
Bonjour à toutes et tous,
Sortir avec Hauteclaire (*) que ce soit pour une promenade ou une visite d'exposition est un rendez-vous que je désire et que j'attends avec beaucoup d'impatience. Et quand vient l'heure de la rencontre, c'est toujours un beau jour d'amitié.
Comment partager mon vertige sur ma rencontre éblouissante avec Artemisia...
Il y avait du monde, trop peut-être pour avoir une distance suffisante et propice à la contemplation des chefs d'oeuvre d'une artiste-peintre dont je n'avais pas assez entendu parler.
Ses compositions magnifiques représentaient souvent des femmes très déshabillées et parfois nues, de quoi nous écarquillés les yeux. Voici une de ses lumières "La Vierge à l'enfant"
mais encore d'autres personnages l'ont inspirée ou lui ont été commandés.
Lucrecia
Cléopâtre
Incroyable ! Elle a été célèbre de son vivant "et s'est imposé dans le milieu artistique napolitain"* grâce à une première commande :"Naissance de Saint Jean-Baptiste".
mais aussi avec d'autres thèmes inspirés par la Bibled'une violence bouleversante :
Judith et Holopherne - 1612
Je ne retracerai pas ici sa biographie que je vous laisse découvrir sur le site du Musée Maillol :ou sur cet article du journal Le Monde du 22 mars dernier
link
Wikipedia :http://fr.wikipedia.org/wiki/Artemisia_Gentileschi
et sur d'autres qui vous parleront de cet être exceptionnel qui malgré les difficultés pour obtenir la présence de modèles féminins, a su défier et surtout convaincre son milieu culturel.
Sisyphe.org : link
France inter : linkPour le partage encore, vous donnez un aperçu de mes représentations préférées :
Allégorie de la Rhétorique (1650)
Autoportrait de l'allégorie de la peinture (1638/39)
Je suis repartie remplie de beauté... même sans une connaissance essentielle de l'art, à ma manière je m'en suis nourrie.
Cependant j'en conviens, ce lien amoureux qui m'attache à l'art n'est point suffisant pour transmettre une page culturelle. Alors, pourvu qu'elle vous incite à visiter l'exposition si vous habitez la région parisienne ou y séjournez et à compléter les sources proposées.Un bel échange plein d'amitié avec Hauteclaire link à une terrasse parisienne conclua cet après-midi miraculeux.
Suzâme
(21/04/12)
Pour enrichir ma publication, je vous transmets le commentaire très éclairé envoyé à ma demande par mon amie Arthémisia, professeur d'arts plastiques et artiste link :
"Comment quand on parle de la peinture d'Artémisia ne pas évoquer la puissance de la lumière, des contrastes de lumière et d'ombre (le caravagisme) qui donne à voir avec violence ce que l'artiste ose montrer, la chair nue, la chair qui attire, ou répulse, la violence du crime, le sang qui coule et la grimace du monstre...l'Homme dans une vérité dévoilée sans afféterie ni coquetterie.
Voilà aussi ce qui nous la rend précieuse cette magnifique peintresse, qui a dû lutter contre les préjugés de son époque et même probablement encore de la nôtre...qui (veulent) voulaient qu'une femme ne doit pas peindre des corps mais se cantonner aux charmants bouquets de fleurs et autres paysages plus compassés les uns que les autres.
Montrer, voilà ce que fit la belle, diriger l'éclairage sur ce qu'il faut voir, sur ce qu'il faut montrer. Et avec quelle virtuosité!
Ce qu'elle peignait c'était bien sûr ses toiles mais aussi et surtout s(l)a marche en avant des femmes dans l'Art, son droit à la reconnaissance en tant qu'artiste, en tant que femme-artiste, et en tant que personne humaine dont le travail et le regard font fortement sens.
Mes meilleures pensées à toi Suzâme que j'envie d'avoir pu visiter cette expo.
Arthémisia
(30/04/12)
N.B. Je vous invite à visiter, dans le cadre du "Tableau de la semaine", le blog d'Hauteclaire et sa publication sur Artemisia :
http://hauteclaire.over-blog.com/article-le-tableau-du-samedi-arthemisia-103781968.html
(*)brochure de l'exposition du Musée Maillol
20 commentaires -
Par Suzâme le 3 Avril 2012 à 20:00
Bonjour à toutes et tous,C'est vrai j'étais heureuse de partir et peut-être... de m'enfuir... non voyons! j'étais heureuse de retrouver la mer. Désir, besoin? Qu'importe et je suis revenue avec quelques fragments de ce qu'elle m'a inspirée. Je suis encore au ralenti. J'ai visité quelques blogs et déposé mon algue... Je commence par cette page qui me mène à vous avec des poèmes et quelques liens.Nous aimons ce coin encore sauvage du Val de Saire, situé tout près de Cherbourg. Flâner à Barfleur, link ou à Saint Vaast link au mois de mars, c'est s'accorder une trêve, laisser derrière soi des réalités, des habitudes, des moyens de communication...
Un seul geste de la merEt le rocher frémit.Les algues qui l’enlacentSéduisent son corps fier.Lui, l’amoureux, l’amiAime et se laisse faire.Parfois il se noie sous la glace.
Un seul geste de la merEt le rocher espère.(2/04/12)
Que la mer berce de ses vaguesL’âme insoumise du poète.Du fond de son miroir émeraudeEtre, c’est regarder l’autre.
Elle m’aimantealimente mes yeux
mon âme gourmande.
Elle me revigore
ravive mes sens
mon corps en suspens
Elle est avide
de sable et de ciel
en moi fait le vide
la mer, la mer, la mer…
(Fermanville, le 01/04/12)
Que me murmure le vent :
La mer donne l'éveil
à toute chose qui sur le sable
repose, leur parle du soleil
La mer délasse l'âme
et toute flamme qui sur les roches
s'accrochent, puis s' émerveillent.
(24.03.12)
L'homme et la mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, O frères implacables!
Charles Baudelaire (1821- 1867)
Site : toutelapoésie.com
Lire aussi
Vers la mer
d’Emile Verhaeren
http://www.poetica.fr/poeme-1298/emile-verhaeren-vers-la-mer/
J'ai passé d'autres heureux moments, par exemple au coin d'un feu de cheminée; tout ce qu'il y a de plus simple et habituel pour quelqu'un qui le prépare pour son foyer. Mais pour moi, c'était merveilleux. Une relation d'être à flammes que je découvrais. Méditer, écrire, lire des poèmes qui nous ouvrent l'âme... voilà en toute cordialité les instants que je désirais partager avec vous qui me suivez...
Poèmes, nouvelles, textoésies à venir... une perspective d'écriture qui me motive chaque jour. Vous visitez, vous commentez, un bonheur d'exprimer l'instant créatif et réactif, vous qui stimulez mon inspiration... A bientôt.
Suzâme(3/04/12)
11 commentaires -
Par Suzâme le 19 Février 2012 à 20:00
Bonjour,Je reviens la mer au fond des yeux avec quelques photos, textoésies et instants poétiques.
J'avais envoyé de Saint Malo, un textoésie à quelques unes, mes soeurs-lunes :
Tremper sa plume dans l'infini
C'est retrouver l'embellie
Soudain les mots sont des mouettes
qui disent OUI aux poètes.
Suzâme
(11/02/12)
Et vous m'avez répondu :
"Tes mots se sont envolés jusque sur ma main en forme de coquille pour les réchauffer."
Bernie
"Les mots mouettes planent loin au-dessus des flots et les vagues chantent leurs rimes."
Hauteclaire
(11/02/12)
http://hauteclaire.over-blog.com/
"Avec le trident de Neptune
La femme grave ses mots poètes
Dans le temps d'un envol d'écume."
Arthémisia
(Toulon. Textoésie du 12/02/12)
http://corpsetame.over-blog.com/
"Dans le livre ouvert
entre ciel et terre
Signes de ponctuation argentés
Dansent sur la plage calligraphiée."
Plume
(12/02/12)
http://demauxenmots.over-blog.com/
"Tremper sa plume dans l'incompris
C'est retrouver tous les non-dits
soudain les mots deviennent pleurs
pour laver les maux de son coeur.
Elo
(12/02/12)
http://www.confidences-libellule.com/
Et l'écume de répondre,
au vent qui se languit
danse, danse avec moi
pour l'éternité.
Olga
(14/02/12)
http://olga.au-coeur-des-mots.over-blog.com/
les vagues rugissent
le vent siffle
les mouettes rient en nous encerclant
et le sable sous nos pied
admire l'orchestre
tilk
(14/02/12)
http://tilk.over-blog.com/Recouvrer l’encre noire
Qui glisse sur le papier
Revenir à la lettre
Sur le coin de la page
Elle s’étire peu à peu
Bien au centre
Le plaisir de voir s’étendre
L’écriture"...
Pascale-Madeleine
(14/02/12)"Une ombre croit
Dans mille soleils
L'ombre de soi
Devient merveille."
Joëlle
http://joelle.colomar.over-blog.com/Tristes retrouvailles :
"- Où es-tu mon amie la mouette? Je suis arrivée avec mon carnet...
- Si je t'ai appelé hier, aujourd'hui je ne me montrerai pas. Veux-tu savoir pourquoi?C'est l'hiver ici, j'ai faim. M'entends-tu? J'AI FAIM. Pour moi, c'est peut-être la fin."
La mouette ne rit plus
Les plages sont désertes
Et les coques inertes.
Plus d'escales. Le port est nu.
La mouette ne mange plus
La mer fait régime. Plus rien
Dans ce ventre, antre du bien
Rien ne s'avale. Son corps n'est plus.
(Dinard - poème du 12/02/12)
Surtout, ne restez pas sur cette inspiration hivernale. Dan(*) avait raison dans son récent commentaire. Je n'ai pas rencontré beaucoup de mouettes, à peine les ai-je entendu? J'ai écrit ce poème comme une alarme, imaginant leur disparition peut-être seulement parce qu'elles me manquaient. Je savais qu'elles fuyaient les grands froids. Elles sont parties chercher ailleurs leur nourriture de l'instant.
(*) http://librenecessite.over-blog.com/
uelques instants poétiques :
Secret de sirène :
Pour oublier ses peines
Mêler ses larmes amères
aux flammes d'eau, aimer la mer.
(Dinard - 12/02/12)
Contempler la mer
Ses bleus dans ses verts
Cocktail d'espérances.
(Saint Malo -12/02/12)
Ressac à l'oreille
de la mer contre mon coeur
Rien n'est pareil
Poésie est sans rancoeur.
(Dinard - 12/02/12)
16 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique