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     Photo prise par Hauteclaire
     
    Bonjour les ami(e)s,
     
    J’avais trop envie de faire découvrir à Hauteclaire link, le Musée des lettres et manuscrits, situé à Paris, Bd Saint Germain
    Une opportunité ce mois-ci, puisque depuis le 16 mai dernier commençait  l’exposition temporaire «Sur la route» de Jack Kerouak, l’épopée, de l’écrit à l’écran :
    Je vous avoue de suite que je ne l’ai pas encore lu. Lorsque j’avais aux alentours de vingt ans, j’avais entendu parler de cet auteur de la Beat Génération  et plutôt en mal par mon entourage familial.
    Dans les années 70,  Jack Kerouac était considéré comme subversif par nos aînés, nos responsables pédagogique. Pourtant sa recherche toute existentielle accompagnée de l’usage d’expédients inspirait des jeunes dans le monde entier. Il incarnait la liberté.
    Mais, moi, enfant modèle, pendant très, trop longtemps j’en étais restée là, à cette image de poète vagabond avec quelques cartes tout de même mais hors limites. Aussi, je suis heureuse d’avoir fait ce chemin derrière les vitrines d’un Musée avec Hauteclaire  complètement enthousiasmée par cette abondance de manuscrits exposés dans d’autres pièces et concernant d’autres personnalités de la science, de la musique, des arts et des lettres. L’autorisation de photographier sans flash impulsa son désir de tout saisir ou presque. Elle a d’ailleurs réalisé un diaporama accessible pour ceux qui ont une messagerie gmail.
    Mais revenons à cet homme dont finalement j’aurais bien voulu qu’il soit au moins mon frère : Louis Lebris Kerouac, alias Jack Kerouac né à Lowel dans le Massachusetts en 1922. « Ses parents immigrés québécois sont d’origine bretonne » ; ce qui le rapproche de nous et surtout motive inconsciemment son envie de parcourir, de découvrir, d’expérimenter, de connaître la vie par les sens et l’exprimer avec spontanéité.
    A l’adolescence, il se jette dans les livres, Jack London pour l’aventure, la philosophie et grands horizons, William Blake avec «Le mariage du ciel et de l’enfer»,  Baudelaire  et  son recueil « Les fleurs du mal », Rimbaud dont on voit avec émerveillement la belle écriture de son poème « Patience ».Il explore la vie et toute l’œuvre de Jean Genet dont le parcours l’influence, dévore les romans d’Honoré de Balzac et suit Louis Ferdinand Céline dans « Voyage au bout de la nuit ». Il fut influencé par le Manfeste du Surréaliste d'André Breton et l'on trouve la trace  de citations de sa lecture d' Henry-David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois » link et en relève cet extrait :
    «Renouvelle-toi entièrement chaque jour ; fais-le encore et encore et à jamais».
    Il avait choisi de faire des études de sport et bien qu’ayant reçu son diplôme en 1940, il dût renoncer à une carrière dans le football américain   après une blessure au tibia. Il décida alors de céder à ses envies de voyages en embarqua en tant que plongeur en cuisine sur un navire en partance pour Mourmansk (Russie) puis pour Liverpool (nord-ouest Angleterre). L’Europe est en guerre, Jack est mobilisé en 1943 mais réformé par l’armée pour « schizophrénie ». Alors il écrit  et fait la rencontre de William S. Burroughs dont il est attiré par le mode de vie de voyageur européen. Les rejoint le poète Allen Ginsberg et en 1946 rencontre Neal Cassady, sorti de prison et en quête de la liberté totale. Drogues, prostituées jonchent leur parcours frénétique. Fasciné par son nouvel ami, il le suit en traversant l’Amérique dans une « errance » de dix ans.

    JackKerouacNealCassidy.jpgJack Kerouac et Neal Cassady
    En 1948, il réalise son premier roman : «The Town and the City qui deviendra chez nous «Avant la route» puis se consacre à l’écriture sans penser en vivre.
    En 1951, écrit en 3 semaines « Sur la route » qui est assimilé à un roman et sera publié en 1957. Devenu le symbole de la Beat generatiion, son livre sera un best-seller international.
    En 1954, Kerouac rejoint à Tanger William Burroughs et l’aida aux côtés de Ginsberg, à trier ses manuscrits et à les rassembler afin de mettre au jour son œuvre fondamentale, devenue culte «Le festin nu».
    En 1955,  il rencontre Gary Snyder, nourri de culture orientale et boudhiste convaincu, ce qui l’intéressa sans pour cela renoncer à sa foi chrétienne. Il fait cependant en lui-même le lien entre les deux croyances en composant «The Dharma Bums», en France «Les clochards célestes» publié en 1958.
    Sur la route, fut un succès de son vivant mais il ne s’exposa pas aux médias, souhaitant quasiment être anonyme pour rester libre.
    Après avoir recherché ses origines en France, en Bretagne exactement, il retourne en Floride, sombre dans l’alcool et meurt à 47 ans.
     
    Source : catalogue Musée des lettres et manuscrits
    Autres liens pour les photos notamment que je ne peux pas publier ici :
     
    Histoire d’un rouleau long de 36,50 m
    rouleaujackkerouac.jpg
    Photo prise par Hauteclaire
    C’est en avril 1951 que Jack Kerouac écrit son roman de 125000 mots sur des feuilles collées bout à bout conçu à partir de feuilles de papier à dessin pouvant passer dans chariot d’une machine à écrire.  Il n’y a pas de paragraphe. Le jeune auteur aventurier s’inspire des surréalistes, favorisant l’élan de l’inconscient et veut donner l’idée que son écriture est semblable à sa route.

    Extrait de "Sur la route" :
     
      
    Dehors, la tempête de neige faisait rage, une merveille. Al Hinkle s'était fait la soeur de Pauline, et il s'était tiré avec elle. J'ai oublié de dire qu'il sait y faire, avec les femmes. Avec son mètre quatre-vingt-dix, il est doux, affable, avenant, crétin, délicieux. Il leur enfile leur manteau. C'est comme ça qu'il faut s'y prendre. A cinq heures du matin, nous voilà en train de traverser la cour d'un immeuble en courant pour entrer dans un appartement par la fenêtre, parce qu'il y avait une fête énorme. A l'aube on est retournés chez Stringham. Les gens étaient en train de faire des dessins, de boire de la bière éventée. J'ai couché avec une fille qui s'appelait Rhoda - la pauvre - sans même qu'on se déshabille, va savoir pourquoi, parce qu'on partageait un canapé. Des foules de gens arrivaient, depuis le bar du campus de Columbia. Toute la vie, tous les visages de la vie s'entassaient dans cette pièce humide. » Editions Gallimard
     IMPORTANT
     
    Nous sommes certainement plusieurs à avoir publié sur cet auteur, soit à travers la lecture d’un de ses livres, soit en ayant vu la transposition de son titre célèbre récemment au cinéma. 
    Je vous invite à me déposer vos liens en commentaires ou ceux de vos amis concernés afin que je les publie en fin de page.
    Je suis heureuse de partager ma découverte. Et puis à celles et ceux qui l’ont lu, n’hésitez pas à me convaincre de le lire à mon tour. Il est toujours temps de lire... 
     
    Suzâme
    (7/06/12)
    P.S. En compagnie d’Hauteclaire, nous avons contemplé dans trois salles permanentes, des manuscrits d’auteurs célèbres. Peut-être, nous dévoilera-t-elle prochainement ses impressions et  quelques photos essentielles de son album de manuscrits…
     

    8 commentaires
  • 17052012570


    Bonjour à toutes et à tous,

     

     

     

    Qu'il est bon de partir, en quête de paysages et de poésie! Qu'il est bon de revenir avec le sentiment de m'être nourrie par  le regard. Et justement voilà la plus petite des fenêtres du gîte qui nous attendait. La propriétaire charmante link avait déposé sur son rebord quelques galets... Une délicatesse pour des inconnus qui presque intrus vont occupés la maison.(* )

    Je souhaitais commencer cet article en insérant une photo de coquelicots parce ces fleurs m'ont tellement inspirée mais l'essai n'est pas concluant.

     

     

     

     

    20052012587

     

     

    Nous avions choisi les marais vendéens sans savoir que nous saurions conquis par leurs étendues. Une palette de verts qui m'inspira pendant que je promenais notre chien sur les chemins interminables.

     

    19052012583.jpg

     

     

    Nous étions situés entre Noirmoutier link, Beauvoir-sur-Mer link et Pornic link en Loire-Atlantique.   Quel bonheur de traverser le passage du Gois entre deux marées pour rejoindre l'île apprivoisée. Je ne suis pas pêcheuse à pied non pas que je fuis la gadoue et le parfum des praires ou des palourdes mais je suis là, peut-être bêtement, pour contempler cette vie magnifiquement simple à portée d'âme.

     

     

     

     

    Voici mes quelques poèmes de Vendée

     

     

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    A l'affût

     

     

     

    L'insecte

     

    le poète

     

    à l'affût

     

    des boutons d'or.

     

    Au-delà du décor

     

    le chemin s'ouvre...

     

     

     

    (14/05/12)

     

     

     

     

    20052012599.jpg 

     

    Il y a

     

     

     

    Iy a chardons et ronces

     

    Cent griffes de l'existence

     

    et les papillons pour l'enchantement.

     

    Tout est là pour l'âme

     

    qui s'emplit de tout ce que l'être annonce

     

    de beauté et d'espérance

     

    tout ce que l'humanité réclame.

     

     

     

    Il y a l'étang

     

    vase de vestiges noyés

     

    et entremêlés nos rêves d'enfant.

     

     

     

    (14/05/12)

     

     

     20052012592.jpg

     

     

    Vagues d'herbes...

     

     

     

    Vagues d'herbes

     

    Caresses du vent

     

    Et le jour acquièce

     

    Ce mouvement d'amour

     

     

     

    Gestes de fleurs

     

    Tendresse du temps

     

    Et le jour confesse

     

    ses songes à rebours.

     

     

     

    (15/05/12)

     

     

     


    21052012626.jpg

     

     

     

    Tout ce qui vient de la mer...

     

     

     

     

     

    Tout ce qui vient de la mer

     

    Révèle le regard.

     

     

     

    Les coquillages sont des signes

     

    sublimes prémices à la poésie

     

    sur le parchemin de sable.

     

    Les algues sont des lettres

     

    subtile obsession de l'art

     

    sur la transparente étendue.

     

    Les galets sont des poèmes

     

    secrets éternels de la vie

     

    sur la joue de l'univers.

     

     

     

    Tout ce qui revient de la mer

     

    renouvelle le regard.

     

     

     

    (15/05/12)

     

     

     15052012562

     

     

    J'écris au gré du vent

     

     

     

    J'écris au gré du vent

     

    comme l'oiseau plane, s'étend

     

    La beauté m'est alliance.

     

     

     

    J'écris au gré des rêves, des choses

     

    comme papillon se pose.

     

    L'amour m'est existence.

     

     

     

    J'écris au gré des cris

     

    comme l'animal se replie.

     

    La solitude m'est ressemblance.

     

     

     

    J'écris au gré des pleurs

     

    comme l'être délivre son cœur.

     

    La poésie m'est importance.

     

     

     

    (15/05/12)

     

     

     

     

    21052012648.jpg 

     

     

     

     

     

     

    Ailes en attente...

     

     

     

    Ailes en attente

     

    l'être se contente

     

    auprès de l'arbre

     

    de vivre attaché

     

    à la terre qu'il a blessé

     

    mais à la mer qui se cabre

     

    l'être se lamente

     

    ailes démentes.

     

     

     

    (17/05/12)

     

     

    19052012585 

     

     

    Que les herbes m'insufflent

     

    l'art des influences

     

    Poésie des vents

     

    contre les pas des insultes

     

    Poésie des sens

     

    contre le bruit de l'indifférence.

     

     

     

    (19/05/12)

     

     

     

     

     

       Deux textoésies

     

     

    16052012563.jpg 

     

     Dans la vase...

     

     

    Embryons de vers

     

    mêlés aux algues

     

    Soleils en attente

     

    enfouis sous le vert.

     

     

     (en pensant à la nouvelle communauté d'Hauteclaire link)

    (16/05/12)

     

     

        17052012565

     

     

    Coquelicot fragile corps

     

    Aux rouges splendeurs

     

    Où est ton cœur ?

     

     

     

    (17/05/12)



    64114717_p.jpg

           http://lylitop.canalblog.com/archives/2011/week18/index.html

    Danseur des marais

     

    à l'élégant plumage

     

    Quelques pas sur l'eau

     

    qui s'abandonne

     

    et c'est l'envol.

     

    Chorégraphe solitaire

     

    caressant le firmament

     

    Fier, il se donne

     

    sans note ni serment

     

    Le héron blanc.

     

     

     

    (26/05/12)




    17052012566.jpg

     

     Mon premier coquelicot rose découvert
    parmi la foule de coquelicots rouges en arrivant au gîte

     

     

        Petit clin d'oeil à la propriétaire parce que nous avons eu de beaux moments de partage alors que nous ne nous connaissions pas. Voici les coordonnées de son blog : http://bordoredesnuages.blogspot.fr/

     

      Je suis heureuse à l'idée de vous retrouver de plume en plume. Progressivement je prendrai mon envol pour me poser chez vous. J'ai tellement envie de vous découvrir, de vous explorer.

    Mon retour est et sera lent parce que je suis revenue la tête chargée comme une mouette heureuse d'avoir regardé, senti, pensé, rêvé...

    Je répondrai dans un premier temps à vos commentaires et lancerai un textoésie, publierai la revue hors-thèmes n°2 de toutes vos publications dans la communauté.

    Merci pour votre participation, votre compréhension, votre intérêt et votre constance.

     

        Suzâme

    (25/05/12)

       


    17 commentaires
  • artemisia-temp-dd952

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Artemisia, artiste internationale - Naples - 1593/1654

     

     

    Bonjour à toutes et tous,

     

        Sortir avec Hauteclaire (*) que ce soit pour une promenade ou une visite d'exposition est un rendez-vous que je désire et que j'attends avec beaucoup d'impatience. Et quand vient l'heure de la rencontre, c'est toujours un beau jour d'amitié.

     

    Comment partager mon vertige sur ma rencontre éblouissante avec Artemisia...

    Il y avait du monde, trop peut-être pour avoir une distance suffisante et propice à la contemplation des chefs d'oeuvre d'une artiste-peintre dont je n'avais pas assez entendu parler. 


    Ses compositions magnifiques représentaient souvent des femmes très déshabillées et parfois nues, de quoi nous écarquillés les yeux.   Voici une de ses lumières "La Vierge à l'enfant"

     

      artemisia-gentileschi-vierge-allaitant-1616-18

     

    mais encore d'autres personnages l'ont inspirée ou lui ont été commandés.

     

    450px-Lucretia_by_Artemisia_Gentileschi.jpg

     Lucrecia


    cleopatra2.jpg
    Cléopâtre

           
    Incroyable ! Elle a été célèbre de son vivant "et s'est imposé dans le milieu artistique napolitain"* grâce à une première commande :"Naissance de Saint Jean-Baptiste".

    imagesCAETUM1C.jpg

     

     

      mais aussi avec d'autres thèmes inspirés par la Bibled'une violence bouleversante :

    Artemisia-2.jpg

    Judith et Holopherne - 1612


    Je ne retracerai pas ici sa biographie que je vous laisse découvrir sur le site du Musée Maillol :

     

    link

     

     ou sur cet article du journal Le Monde du 22 mars dernier 
      link
         Wikipedia :http://fr.wikipedia.org/wiki/Artemisia_Gentileschi
       

    et sur d'autres qui vous parleront de cet être exceptionnel qui malgré les difficultés pour obtenir la présence de modèles féminins, a su défier et surtout convaincre son milieu culturel.
     
    Sisyphe.org : link
       
    France inter : link

     

        Pour le partage encore, vous donnez un aperçu de mes représentations préférées :

    imagesCAQ3RVNP.jpg

    Allégorie de  la Rhétorique (1650)


    73763260.jpg

    Autoportrait de l'allégorie de la peinture (1638/39)

    Je suis repartie remplie de beauté... même sans une connaissance essentielle de l'art, à ma manière je m'en suis nourrie. 
    Cependant j'en conviens,
    ce lien amoureux qui m'attache à l'art n'est point suffisant pour transmettre une page culturelle.   Alors, pourvu qu'elle vous incite à visiter l'exposition si vous habitez la région parisienne ou y séjournez et à compléter les sources proposées.

     

    Un bel échange plein d'amitié avec Hauteclaire  link à une terrasse parisienne conclua cet après-midi miraculeux.

     

    Suzâme

    (21/04/12)

    Pour enrichir ma publication, je vous transmets le commentaire très éclairé envoyé à ma demande par mon amie Arthémisia, professeur d'arts plastiques et artiste  link :

    "Comment quand on parle de la peinture d'Artémisia ne pas évoquer la puissance de la lumière, des contrastes de lumière et d'ombre (le caravagisme) qui donne à voir avec violence ce que l'artiste ose montrer, la chair nue, la chair qui attire, ou répulse, la violence du crime, le sang qui coule et la grimace du monstre...l'Homme dans une vérité dévoilée sans afféterie ni coquetterie.

     

     


        Voilà aussi ce qui nous la rend précieuse cette magnifique peintresse, qui a dû lutter contre les préjugés de son époque et même probablement encore de la nôtre...qui (veulent) voulaient qu'une femme ne doit pas peindre des corps mais se cantonner aux charmants bouquets de fleurs et autres paysages plus compassés les uns que les autres.


        Montrer, voilà ce que fit la belle, diriger l'éclairage sur ce qu'il faut voir, sur ce qu'il faut montrer. Et avec quelle virtuosité!


        Ce qu'elle peignait c'était bien sûr ses toiles mais aussi et surtout s(l)a marche en avant des femmes dans l'Art, son droit à la reconnaissance en tant qu'artiste, en tant que femme-artiste, et en tant que personne humaine dont le travail et le regard font fortement sens.


     Mes meilleures pensées à toi Suzâme que j'envie d'avoir pu visiter cette expo.  


    Arthémisia
    (30/04/12)


    N.B. Je vous invite à visiter, dans le cadre du "Tableau de la semaine", le blog d'Hauteclaire et sa publication sur Artemisia :


    http://hauteclaire.over-blog.com/article-le-tableau-du-samedi-arthemisia-103781968.html

          

    (*)brochure de l'exposition du Musée Maillol

     


    20 commentaires

  • Bonjour à toutes et tous,
    C'est vrai j'étais heureuse de partir et peut-être... de m'enfuir... non voyons! j'étais heureuse de retrouver la mer. Désir, besoin? Qu'importe et je suis revenue avec quelques fragments de ce qu'elle m'a inspirée. Je suis encore au ralenti. J'ai visité quelques blogs et déposé mon algue... Je commence par cette page qui me mène à vous avec des poèmes et quelques liens.
    Nous aimons ce coin encore sauvage du Val de Saire, situé tout près de Cherbourg. Flâner à Barfleur, link  ou à Saint Vaast link au mois de mars, c'est s'accorder une trêve, laisser derrière soi des réalités, des habitudes, des moyens de communication...





     

    24032012406

     
     
     
    Un seul geste de la mer
    Et le rocher frémit.
    Les algues qui l’enlacent
    Séduisent son corps fier.
    Lui, l’amoureux, l’ami
    Aime et se laisse faire.
    Parfois il se noie sous la glace.
    Un seul geste de la mer
    Et le rocher espère.
    (2/04/12)
     

    26032012432.jpg    
    Que la mer berce de ses vagues
    L’âme insoumise du poète.
    Du fond de son miroir émeraude
    Etre, c’est regarder l’autre.
     
      



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    Elle m’aimante

    alimente mes yeux

    mon âme gourmande.

     

    Elle me revigore

    ravive mes sens

    mon corps en suspens

     

    Elle est avide

    de sable et de ciel

    en moi fait le vide

    la mer, la mer, la mer…

     

    (Fermanville, le 01/04/12)


    26032012441.jpg

    Que me murmure le vent :

    La mer donne l'éveil

    à toute chose qui sur le sable

    repose, leur parle du soleil

    La mer délasse l'âme

    et toute flamme qui sur les roches

    s'accrochent, puis s' émerveillent.

     

    (24.03.12)



    30032012464.jpg



    L'homme et la mer



    Homme libre, toujours tu chériras la mer!
    La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame
    Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

    Tu te plais à plonger au sein de ton image;
    Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
    Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
    O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
    Tellement vous aimez le carnage et la mort,
    O lutteurs éternels, O frères implacables!

    Charles Baudelaire (1821- 1867)

    Site : toutelapoésie.com

     

     
    26032012439.jpg

    Lire aussi

    Vers la mer

    d’Emile Verhaeren

    http://www.poetica.fr/poeme-1298/emile-verhaeren-vers-la-mer/




    25032012419.jpg   
    J'ai passé d'autres heureux moments, par exemple au coin d'un feu de cheminée; tout ce qu'il y a de plus simple et habituel pour quelqu'un qui le prépare pour son foyer. Mais pour moi, c'était merveilleux. Une relation d'être à flammes que je découvrais. Méditer, écrire, lire des poèmes qui nous ouvrent l'âme... voilà en toute cordialité les instants que je désirais partager avec vous qui me suivez...

    Poèmes, nouvelles, textoésies à venir... une perspective d'écriture qui me motive chaque jour. Vous visitez, vous commentez, un bonheur d'exprimer l'instant créatif et réactif, vous qui stimulez mon inspiration... A bientôt.


    Suzâme

    (3/04/12)

     

     
     

    11 commentaires
  • 11022012235.jpg
    Bonjour,

     

    Je reviens la mer au fond des yeux avec quelques photos, textoésies et instants poétiques.

     

    J'avais envoyé de Saint Malo, un textoésie à quelques unes, mes soeurs-lunes :

     

    Tremper sa plume dans l'infini

    C'est retrouver l'embellie

    Soudain les mots sont des mouettes

    qui disent OUI aux poètes.

     

    Suzâme

    (11/02/12)

     

    Et vous m'avez répondu :

     

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    "Tes mots se sont envolés jusque sur ma main en forme de coquille pour les réchauffer."

    Bernie

     

     

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    "Les mots mouettes planent loin au-dessus des flots et les vagues chantent leurs rimes."

    Hauteclaire

    (11/02/12)

    http://hauteclaire.over-blog.com/

     

     

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    "Avec le trident de Neptune

    La femme grave ses mots poètes

    Dans le temps d'un envol d'écume."

     

    Arthémisia

    (Toulon. Textoésie du 12/02/12)

    http://corpsetame.over-blog.com/

     

     

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    "Dans le livre ouvert

    entre ciel et terre

    Signes de ponctuation argentés

    Dansent sur la plage calligraphiée."

     

    Plume

    (12/02/12)

    http://demauxenmots.over-blog.com/

     

     

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    "Tremper sa plume dans l'incompris

    C'est retrouver tous les non-dits

    soudain les mots deviennent pleurs

    pour laver les maux de son coeur.

     

    Elo

    (12/02/12)

    http://www.confidences-libellule.com/

     

     

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    Et l'écume de répondre,

    au vent qui se languit

    danse, danse avec moi

    pour l'éternité.

     

    Olga

    (14/02/12)

    http://olga.au-coeur-des-mots.over-blog.com/

     

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    les vagues rugissent

    le vent siffle

    les mouettes rient en nous encerclant

    et le sable sous nos pied

    admire l'orchestre

     

     

    tilk
    (14/02/12)
    http://tilk.over-blog.com/

     

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    Recouvrer l’encre noire

    Qui glisse sur le papier

    Revenir à la lettre

    Sur le coin de la page

    Elle s’étire peu à peu

    Bien au centre

    Le plaisir de voir s’étendre

    L’écriture"...

    Pascale-Madeleine
    (14/02/12)

     

    "Une ombre croit

    Dans mille soleils

    L'ombre de soi

    Devient merveille."

    Joëlle
    http://joelle.colomar.over-blog.com/

     

     

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    Tristes retrouvailles :

     

    "- Où es-tu mon amie la mouette? Je suis arrivée avec mon carnet...


    - Si je t'ai appelé hier, aujourd'hui je ne me montrerai pas. Veux-tu savoir pourquoi?

    C'est l'hiver ici, j'ai faim. M'entends-tu? J'AI FAIM. Pour moi, c'est peut-être la fin."

     

     

     

    La mouette ne rit plus

    Les plages sont désertes

    Et les coques inertes.

    Plus d'escales. Le port est nu.

     

    La mouette ne mange plus

    La mer fait régime. Plus rien

    Dans ce ventre, antre du bien

    Rien ne s'avale. Son corps n'est plus.

     

    (Dinard - poème du 12/02/12)

     

    Surtout, ne restez pas sur cette inspiration hivernale. Dan(*) avait raison dans son récent commentaire. Je n'ai pas rencontré beaucoup de mouettes, à peine les ai-je entendu? J'ai écrit ce poème comme une alarme, imaginant leur disparition peut-être seulement parce qu'elles me manquaient. Je savais qu'elles fuyaient les grands froids. Elles sont parties chercher ailleurs leur nourriture de l'instant.

     (*) http://librenecessite.over-blog.com/

     

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    uelques instants poétiques :

     

    Secret de sirène :

    Pour oublier ses peines

    Mêler ses larmes amères

    aux flammes d'eau, aimer la mer.

     

    (Dinard - 12/02/12)

     

    Contempler la mer

    Ses bleus dans ses verts

    Cocktail d'espérances.

     

    (Saint Malo -12/02/12)

     

    Ressac à l'oreille

    de la mer contre mon coeur

    Rien n'est pareil

    Poésie est sans rancoeur.

     

    (Dinard - 12/02/12)

     

     

     

     

     


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