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Par Suzâme le 27 Octobre 2011 à 17:13
Garrigue
Mots secs et chauds
Galops
Licornes de lumière
Garrigue
Mots sûrs et beaux
Galops
Purs sangs que libèrent
La vie.
(22/10/11)
Le long de la garrigue
Quelques signes sans mots
Empreintes du soleil
Epris du silence.
(24/10/11)
Ecume d’écriture
Surprendre les étendues
à l’encre de sel
Ecrire sur le sable
l’infini du ciel
Rejoindre la table
de la poésie entendue.
Là, dans le silence.
(22/10/11)
Fr.freepik.com
Deux hérons sur la plage
Que le soleil éclaire
Se parlent de paysages
D'un été qui n'en a plus l'air.
Ils avancent l'un vers l'autre
Pas de danse sur l'eau
Une souche d'arbre pour apôtre
De leur amour qui n'ose que le beau.
Suzâme
(22/10/11)
7 commentaires -
Par Suzâme le 25 Octobre 2011 à 15:32
A vous,
Je reviens à Nanterre avec l'âme en retard. Je suis en décalage. Là-bas, nous avons tourbillonné au gré des paysages et des villes. 3 jours, c'est si peu pour avoir un vrai regard sur cette région dans laquelle je me suis attardée pour la première fois. Dans un rythme soutenu, nous avons visité:
Nîmes, si vaste et toute en travaux hélas. Je n'avais qu'un but, me rendre aux arènes, elles aussi en pleine rénovation. Nous y retournerons dans quelques temps, mieux préparés.
Sète, avec son port très encombré d'importants bateaux de plaisance, encerclé de restaurants en vive concurrence mais aussi avec ses vieilles ruelles montantes, leurs couleurs et leur résonnance. J'ai rendu visite à notre ami Brassens si bien photographié par Doisneau.
http://www.radiobrassens.com/archives/174)
Arles, m'a séduite, j'y serai restée des jours, prise d'une soif effrénée de découvertes, impatiente, pressée comme une parisienne, je le reconnais. Je m'y sentais bien. Là aussi, j'y reviendrais.
En dernier mais ce sont les étendues à Saintes-Maries-de-la Mer qui m'ont le plus inspirées.
Cette page pour vous situer nos pérégrinations dans cette belle région du Languedoc-Roussillon nourries de vignes mais aux garrigues sans fin.
Une seconde suivra dans quelques jours avec des poèmes et d'autres photos en correspondance.
C'était un retour presque laconique alors que j'ai la tête pleine de poésie, alors que j'entends encore le galop des licornes... A bientôt, chez vous, chez moi...
Suzâme
(25/10/11)
9 commentaires -
Par Suzâme le 14 Octobre 2011 à 10:10
Bonjour les ami(e)s,
Je vous emmène en balade dans un de mes quartiers préférés depuis l'adolescence.
Fontaine Saint Michel
Un rendez-vous que j'attendais parce qu'il avait été reporté. Mon désir de la retrouver à cet endroit précis "La Fontaine Saint Michel» était lueur.
Fontaine Saint Michel (détail)
Ce lieu incarne ma jeunesse et la place de l'Amitié dans toute ma vie, rencontre et partage.
Vous allez sourire, j'avais préparé mon itinéraire comme une fausse touriste. Pourquoi? Je ne connais pas Paris par les plans mais par ma mauvaise mémoire ou plutôt, je vous l'avoue, mon inclinaison à vagabonder plutôt qu'à m'orienter.
Rue des Hirondelles
Pauvre Anne! Si patiente à m'écouter divaguer tout le long des rues. Je cherchais la rue de l'Hirondelle. Et je nous ai éloignées de sa proximité. Bêtise de rêveuse bavarde !
Tandis qu’Anne était aux aguets de quelques découvertes historiques et insolites dans ce quartier qu’elle connaissait pour notre joie, mieux que moi, je m’imprégnais de Paris et me sentais en fusion avec ma ville de naissance.
Chapelle Saint-Germain-des-Prés
Je souhaitais me rendre à l’Eglise St-Germain-des-prés où mes parents s’étaient mariés en 1957. Ils nous en parlaient si souvent de leurs premières années d’amour dans la crise économique de l’époque, notamment le manque de logements et le bonheur de vivre à Paris, de conjuguer leurs pas aux boulevards attrayants, aux vivantes avenues et aux rues escarpées dont le charme résiste aux tentations d’aujourd’hui.
Jésus au-dessus du portail de la chapelle
Nous sommes rentrées dans la chapelle de Saint-Germain-des-Prés, séparant nos silhouettes et un instant nos âmes. J’ai posé la flamme de mon cœur à l’autel de la Vierge et de l’enfant, ne pouvant m’asseoir en me recueillant non sur Dieu mais sur le souvenir de mes parents décédés en 2000 et en 2004. Ici la paix est silencieuse et ne dit à travers son antre que ce que l’on veut entendre et parfois écouter. J’étais là pour ce couple parisien que des photos avaient fixé, heureux d’être sortis vivants de leur passé récent, l’occupation. Et j’existais déjà quelque part…
Sérénité puis retour à la vie, à la mouvance, aux bruits de la ville.
Nous sommes passés près de la Fac de la Médecine, voici ce que j’ai retenu de quelques scènes sculptées en haut de l’institution.
Anne aurait connu le chemin qui nous aurait menés à Rome. Ses pas soutenus m’entraînaient pendant que je lui parlais. J’ai oublié de vous prévenir mais depuis quelques promenades avec Hauteclaire, vous vous en êtes certainement rendu(e)s compte, j’ai une vraie tendance à m’exprimer, à interroger les êtres qui m’accompagnent. A un moment, j’ai eu le sentiment et je lui ai dit que j’étais « torrent et elle, Anne Le Sonneur, source souterraine.»
Puis nous déambulions toujours, le nez en l’air lorsque nous sommes avons été surprises par une entrée qui pouvait être celle d’une maison culturelle d’un pays étranger ou un hôtel prestigieux.
Sculptures de Gérard Garouste (détail)
http://www.connaissancedesarts.tv/video-gerard-garouste-au-23--rue-de-l-universite-2571.html
N.B.Naturellement ce détail de statue que je ne peux pas déplacer se situe aux Tuileries
et se relie à l'autre photo plus bas.
Je n’ai pas pu résister et suis allée jusqu’à l’acceuil de cet immeuble de luxe. Questionnant l’hôtesse, je pris connaissance du nom de l’artiste et curieuse, j’ai demandé la désignation du lieu. Ni un centre culturel ni un hôtel, des bureaux, s’il vous plait dont pour l’instant occupé par un cabinet d’avocats.
Statue des Tuileries (détail)
Je suivais mon guide avec amitié et en quelques enjambées de « chat botté » nous nous sommes retrouvés aux Tuileries. J’ai laissé Anne poursuivre sa quête des empreintes sur les socles des sculptures accueillantes.
Pendant qu’elle s’appropriait par le regard puis par les photos les indices qui mènent à l’intériorité, je m’émerveillais des statues géantes.
Nous nous sommes promenées traversant ces larges allées accueillantes pour faire une pose dans un café en tête à tête. Ah parler de vie et d’écritures ! Moment sacré, moment humain. Quelque chose de fort dans l’échange qui me suspend encore.
Quel beau parcours ! Nous nous sommes quittées place de l’Opéra.
Suzâme
(14/10/11)
9 commentaires -
Par Suzâme le 12 Octobre 2011 à 21:32
D’où viens-tu joli personnage
Conteuse et colombine
Tu transformes le papier sage
En bateau, en étoile qui badine
Ta voix transporte nos visages
Magicienne des mots, des images
Si tu transposes mille choses
L’Origami choisit la rose.
Que reste-t-il de ton passage
Déesse du bitume
Ta drôle d’histoire de voyage
Le charme de ton costume.
Suzâme
(10/10/11)
Site : agathebezault.com
N.B. J'ai rencontré Lisette lors de la Foire aux livres à Nanterre qui s'est déroulée samedi dernier. Nous étions toutes deux sur le fil invisible de la poésie.
13 commentaires -
Par Suzâme le 3 Octobre 2011 à 13:58
Petit passage d'accès au Musée Montparnasse
Bonjour les ami(e)s
J'ai proposé à Hauteclaire toujours disposée aux promenades parisiennes, cette visite à Pierre Seghers, poète et éditeur d'anthologies et de recueils, qui avait marqué ma jeunesse. Je crois bien que grâce à ces petits recueils (photo ci-dessous) dans la collection "Poètes d'aujourd'hui", dès 18 ans, je suis tombée en Poésie. J'aurais acheté et aujourd'hui plus qu'hier après cette intéressante exposition, toutes les parutions dans la poésie et quelques domaines passionnants tels que le cinéma, le théâtre, la danse et la chanson.
Voici le lien si vous souhaitez mieux connaître sa personnalité et son parcours:
http://www.museedumontparnasse.net/PIERRE-SEGHERS-POESIE-LA-VIE,126.html
Retrouver Eluard, visage et signature, ce poète qu'il fréquenta pendant la résistance, leur amitié, leur stimulation et leur combattivé réciproques à une époque où seuls quelques réseaux s'affranchissaient à hauts risques de l'occupation.
Après la guerre, Pierre Seghers consacre sa vie aux auteurs et c'est en mai 1944 que paraît le premier ouvrage dans la collection "Poètes d'aujourd'hui" sur Paul Eluard.
Tandis qu'Hauteclaire cliquait sur quelques oeuvres magnifiques notamment un poème de Pierre Seghers marié aux couleurs de Sonia Delaunay dont vous pourrez, je l'espère, apprécier la richesse, la magie dans sa prochaine publication, j'étais hypnotisée par les manuscrits et encore toute admirative des rencontres entretenues par cet homme cultivé, ouvert, habité par les oeuvres et leurs auteurs.
Extrait d'une maquette pour une émission mémorable du Grand Echiquier
Découvrir l'artiste :
http://www.mchampetier.com/Antoni-Clave-168-fr.html
Nous serions restées en compagnie de Pierre Seghers et de ses amis. La poésie et ses couleurs profondes étaient là, partout autour de nous.
Ah si j'avais pu, en fermant les yeux, capturer toute cette lumière émise par toutes ces présences de poètes et d'artistes !
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/reverdy/reverdy.html
Avant que de quitter ce bel univers, j'ai déposé le petit mot que voici sur l'irrésistible cahier blanc :
"Pierre Seghers, une rencontre de tous les temps. Après plus de trente ans de lectures en poésie, quelques séparations de livres au fil des âges, j'ai gardé ma collection "Poétes d'aujourd'hui", petits recueils qui sont mes trésors. Cela s'appelle un attachement"... et je continue ici, une fidélité. Depuis mon premier achat d'occasion chez un bouquiniste du quartier Saint Michel, la poésie est restée dans ma vie.
N'hésitez pas à consulter les liens et d'aller visiter mon amie des Mots et Merveilles, http://hauteclaire.over-blog.com/
Complément à cette publication: L'empreinte originale de Pierre Seghers
J'avais écrit à Pierre Seghers en 1980 en lui adressant un florilège de mes poèmes. A vingt cinq ans, j'avais encore un enthousiasme d'adolescente. J'espérais publier chez un éditeur aussi formidable que lui. Je possédais quelques unes de ses publications, anthologies et petits recueils que je picorais avec curiosité. J'allais glaner quelques nouvelles connaissances avec des poètes moins connus, un vagabondage d'oiseau-poète que j'espère être restée.
Il ne m'a pas rejetée malgré mes maladresses poétiques et a extrait de ma modeste présentation, quatre vers qui me sont encore chers.
A cette époque, il me prenait l'ivresse d'écrire à quelques personnalités pour rechercher comme une petite fille davantage leurs encouragements que leurs critiques.
Comme je suis heureuse de vous faire partager à l'occasion de cette belle sortie avec Hauteclaire, un moment de ma quête, une empreinte de mon passé.
Cordialement.
Suzâme
(5/10/11)
8 commentaires
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