•  

    Surgir du sommeil. Ouvrir son premier regard du matin sur ses repères favoris: la fenêtre aux rideaux adoucis par le temps, les quelques livres éparpillés et vivants, un trognon de pomme à côté d'un verre à rêves purs presque vide, un fauteuil bohème couvert d'habits épars et bigarrés...

     

    Respirer profondément l'air de sa solitude. Se sentir bien. Surtout se sentir mieux. Se lever, se laver avec elle, la complice de mes gestes familiers, parfois insolites comme celui de laisser une trace de sa main sur le miroir avant de la quitter pour être sûre de la retrouver dans un face à face profond, incontournable, presque serein.

     

    Maud

    (7/08/11)

     

    Facultatif: Ah, j'oubliais. C'est elle qui ne veut pas sortir. N'aime pas le bruit des moteurs ni des charrettes. N'aime pas le silence de l'ascenseur. N'aime pas dehors quand la foule l'attend pour m'envoyer son insupportable reflet sur mon visage, ma silhouette anonymes.  Elle me l'a dit de façon presque indicible. Son seul désir? Que je la laisse chez moi. C'est elle la gardienne de mon existence.

     

    Pour Papier libre: le goût de la solitude

     

    http://papierlibre.over-blog.net/


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  • L’eau lave l’âme

    Au fond de l’océan

    La délivre des flammes

    De son enfer pensant.

     

    Elle lit les lèvres

    Leurs secrets d’alcôve

    Et quant à l’être, le sauve

    De sa vie, de ses rêves.

     

    L’eau livre l’autre

    A l’existence, à lui-même

    Caresse l’apôtre

    Qui ignore ce qu’il sème.

     

    Elle relie ses ailes

    Aux idées, aux élans

    En vagues maternelles

    Love ses enfants.

     

    Suzâme

    (3/08/11)

     

    44ème salon : Eau pour Un Partage de mots

    http://partagedesmots.forumprod.com/


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  • yann-arthus-bertrand-ballots-de-coton-n-371006-0.jpg

    Photo de Yann Arthus Bertrand

     

    Mais…

     

    Perdue dans cette foule

    Mêlée d’êtres retenus

    Puis ronde saoule

    L’aurais-je entendu

     

    S’il ne m’avait dit :

    « Mais… »

     

    Suzâme

    (29/07/11)

     

    N.B. Lisant les deux premiers commentaires sur mon blog concernant ce poème et particulièrement celui de Nina, je viens de réaliser que j'étais hors sujet. Là où le célèbre photographe a surpris un champ de coton, j'y ai vu des moutons. Anecdote, c'est parce que lors de ma promenade matinale, un mouton bien caché m' a interpelé en me disant "Mais..." Ce poème est né en marchant...  Je reviens de vacances et suis encore un peu déconnectée. Cordialement. Suzâme 

     Il ne figurera pas parmi les textes du 43ème salon d’écriture d’Un partage de mots 

    Thème coton : que nous inspire cette photo de Yann Arthus Bertrand ?

    http://partagedesmots.forumprod.com/

     


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  • Pas vus

    Cette larme qui lentement s’écoule

    Le monde qui brusquement s’écroule

     

    Pas vus

    L’amour qui fait grève

    Et soudain l’anorexie des rêves

     

    Pas vus

    L’arme qui fait mouche

    L’âme qui se couche

     

    Suzâme

    (27/06/11)

     

     

    Pour le 39ème salon d’Un Partage de Mots

    Thème : PAS

    site : http://partagedesmots.forumprod.com/


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  • Une voix annonce un drame au téléphone : Un membre de la famille s’est suicidé en Sicile.

     

    «- Quoi un suicide dans la famille ? Mais c’est impossible…» répète trois fois le père à ses enfants étourdis par leurs jeux électroniques.

     

    «- je ne veux pas y croire… Il meurt à vingt ans !» ajoute la mère effondrée. Il s’agissait d’un de ses neveux, surnommé l’aventurier des îles.

     

    En savoir plus sur cette tragédie et surtout compatir auprès de la famille. Peut-être même partir avec sa sœur sur cette île ensoleillée et meurtrière pour comprendre le sens de cet acte fatal.

     

    Une voix rappelle, raconte le pire au téléphone.

    «…on a retrouvé Jonas en pyjama, étalé sur son lit défait et envahi d’espèces de galettes indéfinissables, louches pour tout te dire…»

     

    Voila que la mère du jeune défunt sanglote, inonde le combiné confident.

     

    «-...Continue Astrid ! Crois-tu qu’il déjeunait ? Tu me parles de présence de bouteilles d’alcool, de tubes de somnifères… C’est effrayant… Je me propose de t’accompagner en Sicile…» avance sa sœur en s’incrustant spontanément.

     

    «- Marie ! On m’a parlée d’enquête. Je crains le pire !... d’accord, partons ensemble sur cette île maudite. Nous ne les laisserons pas salir mon Loïc… Et puis tu sais, Astrid, mon fils avait peut-être le mal des mots mais il aimait tellement la mer… »

     

    Suzâme

    (26/06/11

     

     

    Sur le thème des vacances : jeu de maux avec pour contrainte l’insertion des mots : galettes, Sicile, tragédie et pyjama

     

    Blog :http://parisianne.over-blog.com/

     


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