•  

    Ô visage caché

    quelle peine sous ton masque

    n'ose crier?

    Coeur niché

    sans armure, sans casque

    ose prier

    au fond de ta nudité.

     

    Suzâme

    (9/02/12)

     

     



    http://www.sirene.name/article-poetes-a-vos-plumes-que-vous-inspirent-cette-image-98780435.html


    9 commentaires
  • Tôt, très tôt, cit, cat, cit, cat, trop tôt pour Merlin qui se lève chaque jour à midi pour son rendez-vous avec l’alchimie.

    Le voici se levant, ses jambes au ciel, marmonnant des injures incompréhensibles pour nous autres, du genre : «espèce de soupière à vipères ! en s’adressant à sa cafetière, la tête en bas, la barbe comme un tapis pour les souris, ses élèves.

    Tôt, très tôt, cit, cat, cit, cat, trop tôt pour Merlin soudain désenchanté. Exceptionnellement, il se plaint à qui de droit: «Bon Dieu ! tu sais bien que j’aime pas vivre à l’envers ! » et à un autre tout aussi intime mais sans nom ! « Sapristi ! Remets-moi à l’endroit ! » pendant qu’il se dirigeait vers la fenêtre.

    Il ne fut pas surpris de voir les arbres et les fleurs à l’envers, troncs et tiges à l’air libre !

    Echange de confidences entre le sorcier et ses proches qui concluaient ainsi: cela ne fait pas de mal de vivre un instant autrement pour mieux approfondir les réalités cachées. Vivons à l’envers de temps en temps !

    Et le soleil dans tout cela ! Tic, tac, tic, tac. Si ce n’est pas lui le temps, ses rayons pourtant allument la fenêtre de la vie. 

    Suzâme

    (7/02/12)

    Défi communauté Casse-tête de la semaine

     

     

     

    http://www.damemauve.com/article-a-l-envers-98640209.html


    13 commentaires
  • J’habite un paysage

    dont le jardin est ventre aux trésors.

    Frissonnent les arbres fruitiers,

    s’exhibent maints légumes extraordinaires :

    haricots désinvoltes, carottes à croquer, scaroles…

    Murmurent les tendres girolles,

    S’imposent d’insolents escargots

    Et sur le mur blême, transpirent les vignes du bonheur.

     

    J’habite un paysage.

    Le même, du fond de mon enfance.

    Face à la route grise, bruyante et sans fin,

    Quatre vaches bienveillantes sont témoins.

    Eh ! Cousine ! où es-tu ! tu veux bien encore jouer !

    Et toi, maman, quand est-ce que tu reviens ?  

    Suzâme

    (23/11/10)  
    Soirée Nanterre PoéVie dans le cadre du Printemps des poètes 2011

    Papier libre : Le nouveau thème de Juliette

    http://papierlibre.over-blog.net/article-nouveau-theme-de-juliette-98264658.html


    12 commentaires
  • Homérine dévorait son livre quand le long rideau opaque de sa chambre la frôla. Stupeur de jeune fille ? Elle aperçut un large buste d’homme et sa tête échevelée puis ses interminables bras levés semblant repousser d’horribles chimères.

    Etait-ce son père qui revenait avec sa peur des guerres ?

    Elle imaginait ses hurlements. Plus le silence de son alcôve était intense, plus les cris du mort tourmentaient son âme d’adolescente émotive.

    Elle jeta son roman d’amour qui ne la protégeait plus de ses ombres quotidiennes. Contre l’indifférence des murs ? Son rideau volubile, faiseur de visions.

    Homérine se précipita hors de sa chambre infernale pour rejoindre l’être qu’elle aimait le plus au monde, sa tendre mère épuisée par leur chagrin.

    Elles vivaient avec le même fantôme que leurs rideaux ne cachaient pas un seul jour, pas une seule nuit.

    Et si la peur qu’un même souvenir revienne  était ordinaire ?

    L’enfant retourna dans sa pièce à l’intimité triste pour s’effondrer sur son lit qui grinçerait aux moindres gestes de sa solitude.

     

    Suzâme

    (14/01/12)


    Je vous invite à découvrir la consigne  de la communauté La Petite Fabrique d'Ecriture et sa proposition d'après une photographie :

    http://azacamopol.over-blog.com/article-jeu-du-mois-de-janvier-2012-96367104.html


    7 commentaires
  •  

     

    Un jour,  la vie surgit, s’étend

    Frôle l’azur, oublie le temps.

     

    Un jour, l’âme ouvre sa fenêtre

    S’élance vers l’arbre pour naître.

     

    Un jour, le corps désire, ressent

    Danse l’essor, invente le néant.

     

    Un jour, l’être ouvre sa porte

    Allume l’espérance morte.

     

    Suzâme

    (7/01/12)

     

    http://papierlibre.over-blog.net/article-nouveau-theme-de-juliette-96153535-comments.html#comment94657594


    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique