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    "L'homme sur le banc" de Jo Soussan

    Site : fr.arquid.com

     

    Sur un banc usé, ses longues mains sur ses genoux de marbre, presque dénudé dans ce froid parisien, l'homme semble scruter le silence. Il le modèle en pensées. Quelques passants l'observent, et, attirés par son calme démesuré, presque inconcevable ici, en plein boulevard, ralentissent à leur insu la marche infernale de leur quotidien.

    Ce n'est pas lui, cette silhouette assise, proche et inaccessible, qui parlera de son attitude mais c'est lui que les regards interpellent, tour à tour affolés ou rassurés par la pause de cet étrange solitaire de la capitale. Certains reconnaissent en lui la méditation, cette force intérieure intransmissible, d'autres l'effleurant, rencontrent en lui et son regard sans couleur, l'appétit d'une autre vie que sages et poètes éprouvent sans la nommer..

    L'attente, cette source sans note et sans miroir repose sur un désir immense comme l'existence s'entend silencieusement et s'étend pour cet être présent et suspendu à une dimension inconnue des passeurs comme un élan sans geste, sans mots, vers l'éternité.

     

    Suzâme

    (5/04/11)


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  • A mon infidèle, ma sève, ma salive, mon sang,

     

    Je t’ai aimé parce que… tu étais le rêve de ma vie, la beauté et ses élans, ses étonnements, sa générosité. Tu étais ma fleur géante et tous les parfums de la terre.

    Je suis resté parce que… tu étais la passion incarnée rien que pour moi… Parce que... nul autre regard que le tien ne me brûlait mon corps d’homme réservé, parfois distant.

    J’aurais tellement voulu garder tes baisers sur ma peau de parchemin, les collectionner et les mêler à tous nos mots d’amour.

    Je te quitte parce que…tu m’as trahi, garce que j’appelle encore jolie flamme de mon cœur,  parce que... je t’aime…et que j’en meurs.

     

     

    Martial, ton revenant

    Le 31/03/11

    (lettre déchirée)

     


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  • Toupie de Moirans

    site : artetfoi.blogspot.com

     

     

      

    Eh les grands ! permettez-moi de jouer sous le soleil, d’affoler mes canards préférés jusqu’à leur envol ! J’veux quitter ma chambre et me fiche du baldaquin. Et puis…plus de soupe aux orties ! Aïe ! mon orteil m’élance, me pousse à sortir ! Oh et puis aussi mille fois marre de cette mélopée dans la tête ! Je sais bien que je m’appelle Jacques et n’entends jamais les pin-pon ni rien d’autre depuis longtemps. Et alors ! Moi, ce que je préfère c’est la douceur plutôt que l’avoine de mon père qui me poursuit déjà. J’men fiche, je n’aime très fort que ma toupie.

    Suzâme

    31/03/11

    Avec les mots : soleil – soupe – orteil – canard – chambre – douceur – mélopée – pin-pon – baldaquin - avoine


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  •  

    Avec les mots : citron – vent – mardi- printemps – plaine – capeline – éphéméride - impétueux – charmante – superbe – dystopie –renouveau -émeraude - popisme

     

     

    Ce vieil auteur cloîtré dans sa chambre vous confirmerait que nous avons atteint la dyponie. Dès lors où cette femme, capeline au vent, s’est imposée sur la plaine, charmante et même superbe, avec ses seins en forme de citron, le monde a basculé. Assise sur un rocher d’émeraude, un mardi de printemps, elle annonça le renouveau cette fois-ci, sans éphéméride, c’est-à-dire des promesses pour l’éternité.

    Le vieux poète impétueux avait-il peur de la première Muse au pouvoir ?

    Dans la rue ivre de bruits, la foule chantait l’ère du popisme…

     

    Suzâme

    (27/03/11)


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  • Avec les mots : Accueillant – agapes – avec – chœur – complice – cordée – fil – harmonieusement – main – reseauter

     

     

    Aussi unis qu’attachés à une cordée celle de l’amitié... Et ce n’était pas un rêve ! Le temps semblait absent de ces agapes en plein air. Quel fil les rassemblait aussi harmonieusement ?

    Nulle orgie dans ce magnifique chœur de vignes apprivoisées par les premiers oiseaux du printemps. Cette terre comme une main accueillante recevait sur sa vaste paume verte tous les complices de la poésie.

    Aujourd’hui, certains amateurs avec leur âme fluorescente diraient qu’à cette époque, quelques lieux uniques et secrets réseautaient d’étranges poètes inconnus.

     

    Suzâme

    (27/03/11)


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