• Partage de subsistance

    De ta main frileuse

    au sol poussiéreux

    où les oiseaux picorent tes vers.

     

    Nourritures de l'existence

    De ton banc insolite

    au ciel périlleux

    où les oiseaux volent à l'envers.

     

    Suzâme

    (23/06/12)


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  • Rien d'important

    sur cette pelouse

    pourtant jalouse

    de la forêt qu'elle imagine.

    Sur elle, aucun signes

    de vie comme dans les arbres!

    Alors ne lui dites pas qu'elle est macabre.

    Elle est verte mais ne le sent pas.

    Ici, point de coquelicots

    pour embellir sa face sans un seul pas.

    Et puis, ce ne sont pas les escargots

    qui vont un jour l'épanouir

    ni le soleil, ni l'avenir.

     

    Rien d'important

    dans ce jardin

    Pourtant plus de chagrin.

     

    Suzâme

    (4/07/12)


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  • FILM : Alphaville (1965)
    genre : science fiction d’art et d’essai de Jean-Luc Godard

     

    Dans ce film où nous suivons des êtres fonctionnels, j’ai retenu les «séductrices n° 3». Nous découvrons leurs conditions de vie à partir des deux personnages principaux, un faux journaliste Lemmy Caution interprété par Eddie Constantine et Anna Karina dans le rôle de Natasha fille d’un père indifférent, le savant Von Braun qui inventa l’ordinateur dictateur dominant la capitale Alphaville. Dans cette ville galactique, l’habitant sans âme circule selon son programme, son utilité, programmé par une sorte de Big Brother qui suit ses pas, jusqu’aux portes qu’il veut ouvrir, surveille ses mots, lui fait subir des interrogatoires de la vérité, et si nécessaire l’élimine dans une piscine devant des personnalités.

    Imaginez, si vous n’avez pas vu ce film d’anticipation, un monde où il serait interdit d’aimer, de pleurer, de prononcer certains mots comme  par exemple «conscience» parce celui-ci comme d’autres disparaissent des lexiques et si ils sont révélés par un étranger comme notre journaliste-espion des «mondes extérieurs», l’habitant  et l’occurrence Natasha à la peau numérotée,  son accompagnatrice imposée ne comprend rien, ne ressent rien. Et lui avec son imperméable et son chapeau, n’hésite pas à s’exposer en sortant de sa poche un livre de Paul Eluard dans une chambre d’hôtel encadrée par la sécurité. Il s’agit de quelques extraits de son recueil «La Capitale de la douleur» à écouter link . Natasha livre une lecture froide, presque robotisée. Son visage d’une beauté inexpressive et sa voix sans modulation ont quelque chose de surréaliste dans un monde orwelien. Peut-être la poésie comme un espoir...

    Est-ce important de savoir si notre héros est amoureux ? A nous d’interpréter quelques messages de ce film si l’auteur avait l’intention de nous en adresser à moins qu’il n’ait composé cette fiction en toute dérision, appréhendant le futur comme Stanley Kubrick link mais avant eux George Orwell link.

    J’ai choisi de me poser cette question : Qu’est-ce qu’un langage qui n’est pas compris et/ou pas ressenti ?

     

    Suzâme

    (7/07/12)

     

    http://www.panorama-cinema.com/html/critiques/alphaville.htm

    http://www.critikat.com/Alphaville-une-etrange-aventure-de.html

    http://www.youtube.com/watch?v=NGMR7qS5WUc

    Extrait du poème "Au hasard"

    "...Au hasard tout ce qui brûle, tout ce qui ronge,

    Tout ce qui use, tout ce qui mord, tout ce qui tue,

    Mais ce qui brille tous les jours

    C'est l'accord de l'homme et de l'or,

    C'est un regard lié à la terre..."

    N.B. n'est pas cité dans le film


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  • A l'intérieur de l'instant :
    Les battements de cils du soleil
    Le sel d'une larme sans destin
    Le sucre d'un baiser tendre ou osé
    Le sens, le goût d'une vie acidulée.  
     
            (14/04/12)
     
    A vous, maintenant :


    A l'intérieur de l'instant,
    instant troublant
    comme en suspens...
    Sur tes yeux d'ambre
    brille l'amour
    qu'une main tendre
    enivre.
     
    Fauvette
    http://olga.au-coeur-des-mots.over-blog.com/


    A l'intérieur d'un instant

    sombre prélude à la mort
    Il est là fier, droit, battant
    Son regard file sans remord
    Il tue chaque jour celle qui l'aime.
    A petit feu.

    Askélia
    http://askelia.over-blog.com/
       


    L'étreinte du premier crépitement du feu
    Le souffle du filet d'eau de la source
    L'accueil du sanglot silencieux
    l'explosion à fleur de mots.
     
    Plume
    http://demauxenmots.over-blog.com/  


    Entrer dans un p'tit bonheur
    Fermer à clé son coeur
    Se chauffer à lui vaille que vaille
    Le temps d'un feu de paille...

    Jill-bill
     
    http://jill-bill.over-blog.com/

        Allongée et silencieuse,
    je me laisse envahir
    d'une douce chaleur.
    Elle est joyeuse,
    elle crépite dans la cheminée!

    Annette
    http://creazinzinlassos.over-blog.com/  



    A l’intérieur de l’instant
    Se laisser prendre par la main
    S’unir à l’autre pour un destin
    Et le vivre à deux un temps.

    Evajoe
    http://www.rencontre-avec-ma-poesie.fr/




    Rayonnement doux et intense

    Jaillissement de la source dorée

    Ouverture de l'espérance

    Accouchement de perles rosées

    Siloé

     
    Capiteux instant
    La fraise éclate dans ma bouche
    l' écarlatise de bonheur.
     

    Marine   D
    http://dans-les-voiles.over-blog.com/


    A l’intérieur de l’instant.

        Rien.

        Rien à l’intérieur de l’instant

        Que cet équilibre émouvant

        Entre ce qui fut

        Et ce qui n’est pas advenu.

    Nounedeb
    Un instant comme une pépite

        La joie des coeurs qui crépite

        Union sacrée à savourer

        Comme un morceau d'éternité.

    Elo

    Vacillement du temps

        Oscillation du moi

        Soupir et contretemps

        Je suis sur la portée

        Cette note qui bat

        La mesure des instants.

    Carole
    http://carole.chollet.over-blog.com/


    Quand sur le clavier les doigts glissent


        A mon oreille, des notes frémissent


        Et je me sens absolument  complice


        Des rouleaux qui sur le sable s'évanouissent.

    Mansfield    
    http://mansfield.over-blog.com/

         

     

     

    A l'intérieur de l'instant....

    Un instant où le présent est suspendu

    Un présent qu'on ne veut pas voir filer

    Un instant où nos regards enfièvrés

    N'ont plus voulu se quitter.

          Esclarmonde

    http://luniversdesclarmonde.eklablog.com/

     

    Graine du temps

    Semence d'horizon

    Sur la tige du jour la mort s'est enroulée

          

    Coque évidée des heures

    Moitié lumière et moitié ombre

    A l'intérieur de l'instant palpite le coeur du monde

     

    Carole

    http://carole.chollet.over-blog.com/

    La vibration rouge d'une déclaration

    Le son bleu d'une lettre

    Le battement émeraude du coeur en attente.

    Hauteclaire

    http://hauteclaire.over-blog.com/




    Qu'est-ce que l'instant...
        Une vibration à peine.
        Comme l'écho d'un murmure sur l'aile d'un oiseau.
    Nina
    http://www.leschaisesdenina.com/  


    À l'intérieur de l'instant

    La spontanéité

    À l'intérieur de la spontanéité

    La vie

    À l'intérieur de la vie

    La vérité

    Chaque vérité en instantané

    Porte ouverte à la franchise

    Chemin vers l'autre

    À l'intérieur de l'instant

    La rencontre !

     

    ABC
    http://detente-en-poesie.over-blog.com/



    L’instant précis

     

    C’était à Grenade

    Ville des Almohades

    Dans l’après-midi

    Dessus la mairie

    Sous un ciel variable

    Silhouette instable

    Le regard masqué

    Tout le corps arqué

    Un cavalier nu

    Chevauchant à cru

    Deux globes dorés

     

    L’instant très précis

    Et indéfini

     

    De l’équilibre

    Catheau

     

    Grenade, en fin d’après-midi,

    Mercredi 18 avril 2012
    http://ex-libris.over-blog.com/

     


    L'instant

    As-tu un intérieur?
    A peine là tu es déjà ailleurs
    me laissant comme une autre

    Ô toi, de vie, bâtisseur!


    Françoise Vieille Marmotte
    http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/

       



    Il m'avait dit............un instant, je vous prie

        Il s'est mis................................................ à mes genoux

        Il a prié....... j'aimais bien...

        Loop
    http://aloreedespeutetre.over-blog.com/

    À l'intérieur de l'instant,
              je maudis le cruel temps,

              qui manque de jour en jour,

              pour le consacrer à mon Amour.
    Fathia
    http://www.arts-et-culture.fr/    


    Jardin d'aime haut, le retour...

    "Notre instant tanné... sera la pluie belle"
    Alain se tend... : "Dis, on sort ce soir ? "

    Servanne Veronica
    http://jardindaimehaut2.canalblog.com/




    Vagues de fougères
    la forêt bruissait
    à l'instant furtif
    où tu m'as souri
    sous la pluie
    passagère.

    Valdy
    http://www.valdy-a-dit.com/
       


    Je t'ai inventée

    A l'intérieur de l'instant

    Tu étais aimée

    Rocaille

    La pierre et l'embrun

    Mon muguet d'aimer.


    Servanne
     http://jardindaimehaut2.canalblog.com/




    Allez découvrir la flagrance de l'instant chez :
     

    Le textoésie nait d'une pensée,
    d'un sentiment immédiat :

     

    L'instant,  
            emporté comme un fil de la vierge  
            par le courant du temps.

    Nounedeb
     

    http://nounedeb.over-blog.com


    L'instant où l'on écrit
    quelques mots rares et difficiles, tourmentés.
    Il y a la densité de ce que l'on ressent.
    Ce que quelque chose qui nous dépasse,
    plus grand, plus large que nous.
    Ce quelque chose qui tient de l'universel.

    Pivoine
    http://quartzrose.canalblog.com/

    Vivre le moment présent

    Nous n'avons aucune prise sur le passé

    Nous ne savons pas de quoi l'avenir sera fait

    Vivons chaque jour comme s'il devait être le dernier .

    Pâquerette

    http://paquerette.over-blog.net/

     

     



    Du textoésie au poème

    avec "L'instant" d'Adamante
    http://www.adamante-images-et-reves.com/article-l-instant-vertige-103661246-comments.html#anchorComment
        
    et de Lenaïg
    (Cliquez sur son lien pour découvrir son insersion)


    C'est mon mystère de l'instant :


    Je ne découvre que plus tard


    La part qu'il a dans ma mémoire ...


    Qu'il soit intense, et je savoure,


    Tout simplement et sans détour.


    Ce n'est pas pour autant, hélas,


    Qu'il va flotter à la surface ...


    Des petits faits bien anodins,


    Subsistent fort aux lendemains !


    C'est très curieux, bien amusant.

                          http://leblogdelenaig.over-blog.com/article-le-mystere-de-l-instant-104032866.html

    avec REN
    (découvrir son insertion picturale en commentaire)



    Juste un instant


        Que me revienne en mémoire


        Au delà du noir


        Tes gestes d'avant


        Juste un instant,


        Que mon souvenir embrasse


        Avant que tu ne t'effaces


        Du temps,  définitivement

     
        RC
    http://ecritscrisdotcom.wordpress.com/



    A l'instant où le jeu lentement se déroulait,
    Le ruban de la raison s'est desserré,
    Quelque chose a dénoué le flot
    Et sur le mur de cuivre,
    Des salves ont été tirées.
    Le fier empire solitaire
    A ouvert ses frontières.
    Grands bruits et tourbillons,
    Flaques de larmes.
    Après la colère,
    Le courroux liquéfié
    N'avait plus d'objet
    Qu'un tissu épars et une place vide.
    Tu étais parti.

    Francine
    http://unsoirbleu.over-blog.com/


                           

    Découverte grâce à Carole:

    "...ce qui vit n'a pas d'autre heure
    que celle de l'instant..."
                            extrait "Matin" signé Voilier
    http://blog-heures.over-blog.com/categorie-12327541.html

    Du textoésie à la prose
    avec "Une odeur" de Jean-Pierre Laret

    Suave, un peu aigre, pénétrante.On la devine, dans le coin. Elle s'installe à la faveur de l'ombre, de la lumière qui faiblit. Ne restez pas ici! L'odeur murmure. Elle esquisse un mouvement. Son corps partout. Il est beau. Laissez moi. Vite, éloignez vos yeux. L'odeur commence à danser. Mille petites caresses. Il fait chaud. Les autres ne sont plus là. Ils sont loin. Je distingue leurs rires. L'écho d'un ricanement. Est-ce l'odeur? Elle doit les amuser. Une main, je ne reconnais pas la mienne. Pourtant, c'est ma main qui cherche dans le gouffre tout noir. Des goutelettes s'entassent et cherchent à m'enlacer. Tu es belle, tu sais. Elle le sait! Un craquement quelque part. Tout autour ondulent ses soupirs. L'odeur a déchiré son voile... 

    http://jplduvar-wolfvtthonnelles33.over-blog.fr/

    Lire "L'écrin" d'Hélène Carle

    http://lebancdurienfaire2.over-blog.com/article-ecrin-107830380.html



    A l'intérieur d'un instant
    S'évader de sa chrysalide
    S'envoler papillon
    et
    S'enivrer d'une rose


    Josette




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  • J’avais dit aux chevaux : «Allez !»

    Bien sûr, c’était pour fuir leur monde.

    Pourquoi, je fouette leurs croupes ? «Allez !»

    Je ne veux pas suivre leur ronde.

     

    J’avais dit aux licornes : «Allez !»

    Nous étions si sûres de l’horizon.

    Pourquoi cette sublime quête ? «Allez !»

    Leurs crinières au vent me donnent raison.

     

    J’avais dit à ma vie : «Allez !»

    Mais me retrouve seule en chemin.

    Pourquoi la liberté ? «Allez !»

    La solitude s’écrit à la main.

     

    Suzâme

    (5/07/12)

     

    Découvrir Mil et Une pour le partage : 
    http://miletune.over-blog.com/article-sujet-du-1er-au-15-juillet-2012-107625579.html 


    N.B. Ce poème a été écrit comme si j'étais en calèche tout en regardant l'excellent téléfilm "Le choix de Jane" de Jérémy Lovering relatant les dernières années de la vie de l'écrivaine Jane Austen (1775/1817)
    Si vous avez lu cette auteure merci de déposer vos témoignages. Si cette femme s'est émancipée de son mileu, il me semble qu'en choisissant l'écriture, elle a renoncé à l'amour. Elle souffre de se souvenir d'avoir aimé mais aussi de s'interdire silencieusement d'aimer. De l'avoir suivi dans sa lucidité, ses tentations, ses retranchements avec sa plume, elle m'a inspirée cette quête qui se confond à une fuite. Le travail d'écrire supposerait-il son choix quasiment absolu pour l'époque et condamné par sa mère? Vivre à part, regarder les autres, interpréter leurs vies, s'interroger, imaginer, transposer, réfléchir sans cesse...Et la tendresse Jane !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Austen


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