-
Que la poésie soit semence !
Demain, les fleurs...
Suzâme
(01/07/12)
Resplendiront dans la prairie
Et sémeront les graines
D'où rejaillira la vie
Et soulagera ta peine
Esclarmonde
http://luniversdesclarmonde.eklablog.com/
Comme la treille
Que nous grise ses mots
Aux vers de sa chanson...
Jill-Bill
http://jill-bill.over-blog.com/
Un textoésie pratique de Bernie
L'ouvrage de ce jour consisteà adapter de jeunes plants
à ma terre nourricière.
Chaque semence glorifiée, s'épanouira au soleil...
Nina Padilha
http://www.leschaisesdenina.com/
Semer nos rêves
Pour que la vie les fasses germer !
Monelle
http://monelle.over-blog.com/
J'ai semé des mots
Pour ne pas me perdre
Et j'ai marché sur un tapis de fleurs.
Nounedeb
http://nounedeb.over-blog.com/
Evanescenceopalescence
iridescence
efflorescence
naissent les mots en arc-en-ciel
Catheau
http://ex-libris.over-blog.com/
Sur terre riche et nourricière
Les rêves doucement s'implantent
Après jouissance éphémère.
Askelia
http://askelia.over-blog.com/
La poésie est une bible
où rêve et réel sont fondus.
Les fleurs naissent de leur foi en l'impossible.
Une pomme, c'est une fleur qui y a cru.
Hélène Carle
http://lebancdurienfaire2.over-blog.com/
Florilèges suspendus aux ballons des enfants
Arpèges échappés des joues du vent
Espoirs disséminés par une école en fête
Envol citoyen de voeux pour la planète !
Plume
http://demauxenmots.over-blog.com/
La poésie n'est ni langage, ni beauté mais perception.Pour qu'elle soit semencePeut-être faudrait-il oser la fragilité...
Anne Le Sonneur
http://www.anne-lesonneur.com/
Comme fleurs dans la prairieDes mots semés en poésieUn bouquet de plaisirUne phrase sourireUne fleurUn motRichesse d'un instant !
ABC
J'ai jeté aux oiseaux
Le grain de poésie
Que le vent a semé
Dans la terre nue des rêves.
Et c'est moi qui suis née,
Déchirée, solitaire,
Vive et déjà mourante
Comme une fleur brûlante
Que l'ombre aurait clouée
Au grand soleil des mots.
Carole Cholet
http://carole.chollet.over-blog.com/
Je pense aux noms des fleurs,
C'est ma semence du bonheur.
L'été tiendra-t-il sa promesse,
Les verrai-je avec allégresse ?
Mes amis, parfums et couleurs :
Les dahlias et pois de senteurs !
Lenaïghttp://leblogdelenaig.over-blog.com/
Poésie
source jaillissante
de rêves et d'amour
d'un ciel étoilé
flamme oscillante
envol du papillon
fleurs ensoleillées
promesses de fruits mûrs
Josette
En égrennant mes mots sur une page vierge
Je cultive le jardin de mon esprit
Pour demain y voir un beau florilège.
Evajoe
http://www.rencontre-avec-ma-poesie.fr/
Quand mon rêve s'étioleComme fleur en fin de vie
Quand ton sourire s'efface
La petite rivière chante du côté
De mon souvenir
Du côté de l'enfance
Là où
Dame tortue promenait sa maison
Dans le verger aux vieux poiriers
Quand l'envie de continuer
Se fait absence
Se fait refus
Se fait à quoi bon...
Ma petite rivière chante
En poésie...
Marine D
http://dans-les-voiles.over-blog.com/article-du-reve-a-la-poesie-107824081.html
Lire et découvrir une écrivaine néo-zélandaise à travers
"Demain comme hier"
et se laisser envoûter par les
"Roses trémières"
de Mansfield
http://www.mansfield.fr/article-demain-comme-hier-107781899.html
27 commentaires -
Depuis quand ce verbe
dans ma tête
petite bête
gourmande de l’être
Depuis son ventre
peut-être
Etait-elle prête
et moi si impatiente d’être
Depuis quand ce verbe
dans mon cœur
petite lueur
défiant mes peurs
Depuis ses lèvres
de mère
Etait-elle fière
et moi qui rêvait de lui plaire
Depuis quand ce verbe
dans mon corps
humain trésor
nourri de vie encore
A l’infinitif ou conjugué
Bêtement
Passionnément
Essentiellement
Oh ce verbe, rien que CE VERBE …
A I M E R
Suzâme
(02/07/12)
Pour papier libre, la proposition de Juliette : écrire sur un mot qu'on aime...
http://papierlibre.over-blog.net/article-nouveau-theme-de-juliette-107505563.html
6 commentaires -
Il était une fois, il y a si longtemps, dans une contrée froide et très reculée du monde, dans un château au fond d’une forêt immense, des épouses si sérieuses qu’elles attendaient leurs époux, preux chevaliers. Quand elles étaient bien disposées à cette période qui pouvait être longue et parfois définitive, elles organisaient leur vie de femme entre tâches et loisirs.
Oh il n’y avait pas de bûcheronne ni de menuisière ! Lorsqu’elles n’étaient pas à la broderie, au tissage, à la musique, elles se retrouvaient dans une alcôve aux senteurs alléchantes, cuisines divines pour femmes gourmandes sans pour le moins du monde aider leurs servantes très occupées. L’endroit les inspirait en bavardages et c’est là qu’elles capturaient les rumeurs. Puis elles passaient à la grande salle pour chanter, tourbillonner dans l’allégresse surtout après un repas d’ogresses insouciantes ponctuées de gorgées d’élixir dionysien.
Jusqu’au jour où Maguelone dit une poésie, un délire de fin de festin, une suite de lamentations sur le baiser :
«...Et celui pour qui je pleure
ne possède pas seulement mon corps
Celui qui manque à mon cœur
porte un nom joli qui m’endort
et m’éveille, oui, celui du nom joli de «baiser»
sur le front, sur la nuque parce que c’est encore aimer
Oui, dans l’oreille, sur le sein, ô douce folie
combien de fois j’ai sombré sans lui…»
Ce soir-là, elles étaient comme un bouquet de femmes qui déversaient des larmes par coupes entières et encore plus à l’idée que leurs époux ne reviennent jamais même épuisés mais vaillants de leur quête éternelle. Le souvenir de leur puissance, de leurs désirs en assaut, parfois même de leur violence, attirait à peine une confidence.
C’est Héloïse qui intervint avec sa voix suave d’amoureuse : écoutez bien, vous, ma mère, vous, mes filles ! Ecoutez bien vous, mes sœurs et amies ! on m’a rapporté l’existence, non loin du domaine cependant, d’un donneur de baisers.
Finis les sanglots résonnant dans tout le château. Sans se prévenir, elles s’exclamèrent en chœur : «un donneur de baisers ? »
Il y eut des rires à profusion et pour certaines, plus complices, une euphorie de rêves à partager. Mais la doyenne Eléonore pourtant très réservée exprima sa méfiance.
« - Mes enfants, attention ! contre quoi ces baisers ! pensez-y ! … Non, mais voyons, c’est inconceva… »
Héloïse l’interrompit, enjouée, malicieuse :
« - Mère ! mais contre rien ! je vous l’assure. Il serait sourd et muet. Sa grand-mère qui l’a élevé, raconte à qui le veut, que selon lui, le baiser est don de Dieu. Elle ignore qui lui a enseigné cette devise qu’il se répète à qui l’entend : «Baiser se donne sans jamais prendre et rend heureux d’être reçu » ?
Chacune imaginait ce donneur selon sa convenance. Certaines étaient romantiques et ne demandaient qu’à offrir chaque partie de leurs visages et même leurs jolis pieds depuis si longtemps esseulés, d’autres rêvaient de baisers fous partout où la vie désire amour.
Après un débat sur les modalités de rencontre. Elles déléguèrent à Marie, la naïve, d’aller chercher ce garçon insensé qui les sauverait de leur détresse.
Quand il fut venu, prince ou berger, ce fut chaque jour, chaque nuit que les portes du château s’ouvrir à la tendresse. Elles ne manquèrent plus jamais de baisers.
Suzâme
(17/06 ET 2/07/12)
10 commentaires