• Pour l’enfant alité, le silence est une prison de sentiments et de rêves immodérés. Les heures se confondent. Le temps n’existe pas.

     

    La petite fille ne sait d’elle-même que son prénom, Maud. Elle guette les regards et attend et entend chaque mot du jour et de la nuit.

     

    Rebelle aux poussières, aux moindres larmes des murs, son petit corps respire mal, en réalité bien trop fort pour un cœur affolé par le besoin d’être aimé.

     

    Absence de l’horloge... Pourtant Maud sait lorsque tout s’arrête aux alentours et qu’on ne la visitera plus pour la journée. Alors docilement, elle referme ses paupières. Fuit-elle la porte trop blanche, les fenêtres trop hautes, le sol sans reflet, la chambre sans personne?  Elle souffre d’être seule depuis longtemps, étendue sur le dos, imaginant être mourante, il lui vient quelquefois l’envie de parler à Dieu et elle invente des prières. Là, aucune chapelle, aucun chapelet. Sans conscience de sa foi, elle installe avec lui une complicité juste pour lui raconter sa tristesse d’enfant hospitalisé.

     

    Le lendemain, sa famille revient les bras chargés d’amour. Elle voudrait tellement être encore plus petite pour que sa mère la porte encore. «A quoi penses-tu Maud ?» L’ange ne le dira jamais que par des essoufflements intermittents. Décidément cette petite a une douceur désarmante face au visiteur qui cherche à la distraire de sa suffocation. Ses proches se rassurent vite de son état de santé puisque les sirops, les piqûres calment les perturbations de Maud, la petite fille au silence.

     

    Juste un passage dans toute une vie, si peu…

     

    Suzâme

    (22/03/11)


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  • On ne dit pas "voix philosophale" mais pierre...

    qu'importe!

     J'écoute l'âme qui lit à voix haute

    chaque mot de la vie.

     

    Suzâme

    (22/03/11)


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  •  

    Notre silence était nécessaire. Nos étoiles préparaient cette distance entre l'amour et la sérénité. Tous deux, nous savions qu'aucune instance interstellaire ne nous séparerait, aucun dieu, aucune poussière...

     

    Je suis vieille et pourtant ne chiffre pas encore mon âge. Mais toi, mon si cher, mon regard, mon souffle, parle-moi encore, écarte tous ces astres en perdition et si cela ne suffit pas, confie-toi à la Lune...

    Le soleil te gêne, me chuchotais-tu il y a au moins d'un siècle, mais moi je m'en fous du soleil, je n'aime que toi, ton froid me donne chaud et puis... et puis depuis tout ce temps, d'ailleurs est-ce que le temps entre nous a un sens? - l'amour est là. N'est-ce pas lui qui nous rend visibles dans toutes les galaxies...

     

    Suzâme

    (21/03/11)


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  • L'amour est cette flèche

     qui jamais ne se retire du coeur

    de l'arbre vivant.

     

    Suzâme

    (20/03/11)


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  • Et l'homme est là

    avec son regard

    qui déshabille....

                l'étoile.

     

    Suzâme

    (20/03/11)

     


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