• normal CAMPI-Vincenzo-The-Fruit-Seller

    La marchande de fruits de Vincezo Campi

    Peintre italien (1536-1591)

    site : artmight.com

     

     

     

     

     

    «Qui veut mes vers au kilo, au culot !

    Ici, deux barquettes de haïkus !

     Là, quelques rondeaux rares !

    J’ai tout ce qu’il vous faut :

    Tenez une belle livre d’alexandrins nus.

    Entre nous, il n’y a pas de hasard,

    Tout est sur l’étal, pour vous, c’est du chaud

    Parce que la Poésie, m’sieurs dames se mange

    D’amour et se fiche des mélanges !»

     

    Suzâme

    (17/04/11)

     

     

     

     


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  • Il ne se reconnaît plus. Et ce n’est pas que sa face creusée par les tourmentes de l’enfermement, ni ses lèvres désertes qui lui renvoient ce sentiment envahissant devant Psyché. Celle qui lui présente brusquement, de façon inopportune et angoissante, un scarabée, sosie de son instant.

     

    Il ne comprend pas ce qu’il voit et se croit défigurer. Ici, nul ne l’appelle par son nom. Il est seul depuis toujours et sa respiration résonne depuis des siècles de secondes dans sa cellule.

     

    Il se fait peur devant ce miroir aux effets fantastiques. Quelques pas de recul, dans le doute... Il se sait nu dans sa solitude, fragile devant l'heure qui suit et finit par se parler : «Est-ce que je ressemble tant que cela à ce scarabée ?»

     

    Il rejoint son lit, barque de ses pensées, de ses dérives et sa vision revient, s’ouvre, s’élargit, accompagnée de petits bruits de pattes, de petits bruits de vie qu’il rêve d’entendre.

     

    Ni gardien, ni visiteur ne lui auront confié avant sa rencontre avec la liberté, cette fameuse légende du scarabée et la raison de son apparition au fond du miroir des jours ?

     

    Après les braises, prémices, caresses de la mort, le scarabée s'assoit sur le soleil ressuscité, incarnant la renaissance après les cendres.

     

    Bientôt Luis sortirait de cette double forteresse ; les murs et lui, cet être devenu amer, replié et sans espoir.

     

    Il ne sait pas encore que ses prunelles recouvriront instantanément un vrai regard vivant dès qu’il surprendra les mouvements de la rue, la danse des forêts et d’infinies couleurs en reflets intimes, contrastés et nuancés dans les yeux des autres, ses êtres libres comme lui.

     

     Il ne pressent pas encore l'indicible musique qui l’attend dehors.

     

    Suzâme

    (17/04/11)


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  • "- Je ne me détends que dans l'eau et dans l'amour".

    se dit une jeune femme presque irréellle.

     

    Une autre voix lui répond qu'elle n'attendait pas parmi les fleurs...

     

    "- Je ne me détends que dans l'amour et dans la mort."

     

    Suzâme

    (17/04/11)

     

     

    Je vous laisse tout interpréter...


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  • Vents

     

    1-

    Une porte entrouverte,

    une lumière diffuse, comme humide,

    presque humaine...

    Une voix,

    entendue sans doute

    puis oubliée.

    Et ce mur, qui danse

    et m’abreuve...

    Tel un regard.

    Mouvements suggérés,

    comme rêvés,

    presque un murmure.

    La nuit est ouverte,

    une autre porte

    comme une promesse.

     

    2 -

    De l’eau peut-être,

    qui s’écoule.

    Larmes de la terre...

    Peut-il pleurer

    celui qui n’est plus,

    dépossédé de tout ?

    Et ce fleuve qui se meurt.

    Sans un reproche.

    Innocemment.

    Mouvements oubliés,

    en marge de la conscience,

    qui témoignent.

    La nuit toujours

    qui nous encercle

    et s’écoule.

     

    3 -

    Feu de braise.

    Une lumière

    qui s’étend.

    La nuit n’est plus.

    Un repère disparaît,

    devenu inutile.

    L’obscurité peut-elle brûler ?

    Le temps serait-il réversible?

    Vaine recherche...

    Elles le sont toutes.

    Je suis un trouveur

    qui s’allège...

     

    4 -

    Immatériel.

    Sans mémoire

    donc sans poids.

    je suis une ombre

    qui avance

    et renaît.

    A chaque instant.

    Ici et pourtant ailleurs.

    Libéré...

     

     

    Jean-Pierre Royer : auteur-compositeur-musicien.

    Nous avons fait connaissance, il y a... dans le cadre d'une association inoubliable nommée à l'époque A.R.M (Atelier de Recherche Musicale) dans une ville très connue du 93. Avec ses amis, il a eu l'idée d'une expo poésie murale, puis d'une soirée de lecture de poèmes des participants en musique. Batterie, guitares, flûtes...Un commencement qui depuis a semé en moi le désir et le besoin de partager la poésie, de la communiquer plus que de la publier.

    Nous ne nous étions pas revus depuis dix ans après mon déménagement quand il a répondu à ma demande de participer au Printemps des Poètes sur le thème "D'infinis paysages". Lorsque vous découvrirez son poème, imaginez un air de flûte traversière...

    Vous pouvez partir à la recherche de son écriture sur ce site :

    http://www.cityflaneurs.com/fr/ - page "flâneries littéraires"

     

     


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  • Finalement, je préfère être enterrée

    afin que mes vers respirent

    au-delà de mon corps.

     

    Suzâme

    (16/04/11)


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