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Théodore Caruelle d'Aligny
2ème quart 19è siècle
réf. 8221, recto
Site : http://www.culture.gouv.fr/
Là, devant moi, c’est un arbre qu’on torture puis décapite.
Douleur du réel lorsque la distance n’éloigne pas les êtres qui souffrent.
L’un, d’entendre la mort scier ses bras d’existence, son tronc, ultime corps assassiné et...
l’autre, victime des vertiges de son impuissance et du simple amour de la vie.
Suzâme
(25/04/11)
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J’ai dit bleu parce que c’était la mer, parce que c’était tes yeux. Et toute la vie autour, des forêts jusqu’à la ville était bleue.
Une seule danse sur le sable, nos pas vers l’infini, un seul regard de toi au fond de mon corps et le bleu qui nous envahit…
Ce n’est pas l’encre. Ce n’est pas le ciel. Je les ai pourtant frôlés, l’une sans m’y noyer, l’autre sans même prier.
Ah ! C’est toi qui m’a donné le son, les sens du bleu puisque je t'entends encore et te sens partout.
Parfois, il me suffit de contempler les rives lointaines et notre couleur se rapproche, m’enveloppe comme un parfum si prégnant qu’il me détend.
Toujours, il me suffit de me rappeler tes mots tendres et fougueux et à nouveau le bleu écrit dans ma tête, protège mon cœur, évince mes larmes silencieuses.
J’ai dit bleu parce que l’amour, parce que la vie, parce que la solitude.
Suzâme
(26/04/11)
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XLI
Deux vrais amis vivaient au Monomotapa :
L'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre :
Les amis de ce pays-là
Valent bien dit-on ceux du nôtre.
Une nuit que chacun s'occupait au sommeil,
Et mettait à profit l'absence du Soleil,
Un de nos deux Amis sort du lit en alarme :
Il court chez son intime, éveille les valets :
Morphée avait touché le seuil de ce palais.
L'Ami couché s'étonne, il prend sa bourse, il s'arme ;
Vient trouver l'autre, et dit : Il vous arrive peu
De courir quand on dort ; vous me paraissiez homme
A mieux user du temps destiné pour le somme :
N'auriez-vous point perdu tout votre argent au jeu ?
En voici. S'il vous est venu quelque querelle,
J'ai mon épée, allons. Vous ennuyez-vous point
De coucher toujours seul ? Une esclave assez belle
Etait à mes côtés : voulez-vous qu'on l'appelle ?
- Non, dit l'ami, ce n'est ni l'un ni l'autre point :
Je vous rends grâce de ce zèle.
Vous m'êtes en dormant un peu triste apparu ;
J'ai craint qu'il ne fût vrai, je suis vite accouru.
Ce maudit songe en est la cause.
Qui d'eux aimait le mieux, que t'en semble, Lecteur ?
Cette difficulté vaut bien qu'on la propose.
Qu'un ami véritable est une douce chose.
Il cherche vos besoins au fond de votre coeur ;
Il vous épargne la pudeur
De les lui découvrir vous-même.
Un songe, un rien, tout lui fait peur
Quand il s'agit de ce qu'il aime.
Fables de Jean de La Fontaine
(1621-1695)
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(Pensées pour Emilia)
Son âme n’a pas d’âge
Elle me l’a dit et s’en amuse.
Son âme n’a pas d’âge
Elle le vit et nous ruse.
Suzâme
(25/04/11)
N.B. J’ai eu la chance d’accepter ce cadeau, un petit papier qu’elle m’a donné fugacement lors d’une brève rencontre sur le chemin de nos existences.
« Nul ne comprend que mon âme n’a pas d’âge, pas même le temps ! Et puis comment l’expliquer à la famille, aux médecins, mais surtout à mon corps ? Mon âme découvre encore, s’étonne, apprend. Oh et puis qui peut savoir d’après ma vieille allure inclinée sur l’infini que j’aime autant la vie, QUE JE VEUX VIVRE TOUJOURS !... »
Emilia
Extrait de son journal «Mon temps indéfini» inédit
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Linotte
Tu es mignonne petite
Et si spontanée
Tu es si drôle petite
Et si enjouée
Dire que l’on change
Est faux.
Linotte pour la vie
Idéale parleuse
Nuit aux secrets
Ôte mystères
Tu ne l’as pas su.
Tu ne le sais pas encore
Et seule la mort te taira.
Suzâme
(25/04/11)
30ème salon d’écriture du site «Un partage des mots»
Thème : citation, phrase, expression , maxime ou proverbe apprécié à écrire sous forme d’acrostiche.
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