• Juste pieds nus

    L’âme en quête

    Marcher lentement

    Ralentir l’œil

    pour saisir le vent

    un seul mot

    de l’océan fuyant.

     

    Suzâme

    (5/08/01)


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  • Un poète hurle à la mort

    Est-il chien ou loup garou

    Nul ne définit ici son corps

    Bien que son âme s’ébroue

     

    Pourquoi tant de cris dans la nuit

    Que percent le nez de la lune

    Et quelques astres que rien n’ennuie

    Pourquoi cette alarme, sang de plume

     

    Un poète hurle à la mort

    Ses mots sont ses douleurs

    Son cœur sans remords

    se noie dans l’encre des pleurs.

     

    Suzâme

    (30/07/11)

     

    N.B. Influencée par ma lecture assidue d’un poète connu sur nos blogs dont je vous laisse deviner le nom, je me suis lâchée moi aussi en écrivant ce poème-cri qui me ressemble peu.

    A travers ce texte si noir et délirant, je pense aux êtres, aux auteurs qui survivent à coup de vers, sans même l’écho d’un sou dans leur timbale. N'est-il pas vrai que si on ne vit pas de poésie, on en meurt.Ils sont si nombreux sur cette planète à hurler en silence la poésie.


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  • L’eau lave l’âme

    Au fond de l’océan

    La délivre des flammes

    De son enfer pensant.

     

    Elle lit les lèvres

    Leurs secrets d’alcôve

    Et quant à l’être, le sauve

    De sa vie, de ses rêves.

     

    L’eau livre l’autre

    A l’existence, à lui-même

    Caresse l’apôtre

    Qui ignore ce qu’il sème.

     

    Elle relie ses ailes

    Aux idées, aux élans

    En vagues maternelles

    Love ses enfants.

     

    Suzâme

    (3/08/11)

     

    44ème salon : Eau pour Un Partage de mots

    http://partagedesmots.forumprod.com/


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  • Pour toute une après-midi au Jardin des Plantes, pour une première rencontre avec une aminaute, auteur et bloggeuse que prendre avec soi. J’ai écrit à Hauteclaire que je viendrais avec mon nécessaire de poète ordinaire. Il est composé d’un sac, jamais le même. Celui-ci je l’ai choisi vaste et bigarré. 

     

    Que contient-il de si important pour une promeneuse ? Je me lance mais ne riez pas surtout ! Allez : un carnet bien entamé, un stylo dans son étui, une mini anthologie de poésie, un camescope/appareil Photo, un portable, une ½ bouteille d’eau pour désaltérer l’âme etc…

     

    J’arrive à l’heure de déjeuner comme une touriste parmi tant d’autre, incognito avec mes lunettes de soleil. En réalité elles cachent une obsession. Trouver la «femme à l’arc tendu » et l’auteur de cette créature de pierre offerte au regard des fleurs qu’Hauteclaire avait déjà repéré et photographié et qui est à l’origine de notre rendez-vous. Ah j’ai cherché la belle, me noyant dans les roses.

     

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    Puis en demandant mon chemin, je l’ai enfin repérée, rapprochée, fixée, contemplée… J’en étais sûre, elle m’envoûterait.

     

     

    L’arc des rêves

    N’est pas l’arc-en-ciel

    Mais une arme qui se lève

    Dressée par Diane la belle.

     

    Ne la dérangez pas

    Votre silence est garant de sa trêve

    Suspendez vos pas

    C’est ainsi qu’elle chasse sa fièvre

     

    -*-*-*-*

     

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    L’art crée la chair.

    Parmi les fleurs des jardins

    Assise, l’arc tendu

    Vers un ciel sans dédain

    Elle expose ses bras fiers

    Insensible aux âmes assidues.

     

     

    Je me suis promise de faire parler les statues en douceur. J’ai appris dans ce jardin magnifique inondé de fleurs irrésistibles qu’elles avaient été commandées pour des salles d’exposition, des entrées d’institutions et autres et quand la gente politique des époques passées n’en a plus voulues, de beaux bras forts les ont installées tout d’abord auprès des bassins puis comme ceux-ci étaient souvent asséchés, d’autres muscles bien plus tard les ont cachées loin des allées.

     

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    J’étais heureuse, je pouvais revenir vers l’entrée pour attendre Hauteclaire tout en crayonnant de courts poèmes. J’étais bien installée sur un banc et n’inquiétais personne en pianotant consciencieusement sur mon portable des idées, bouts de phrases ou vers pour plus tard.

     

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    Un petit coup de fil d’Hauteclaire qui me rassure et comme un petit animal à lunette noire, je me mets aux aguets de sa silhouette. Nous nous sommes presque reconnues. Elancée, souriante et ravie de me rencontrer, j’étais prompte à l’échange, expressive et volubile. Quel bonheur de faire connaissance ! Nous nous interrogions mutuellement sur nos univers, notre créativité. Et c’est en nous promenant l’appareil photo à la main que j’ai été étonné de sa curiosité, de ses réflexes à surprendre et à prendre ce qui l’enchantait. Sa vivacité dans ce jardin fantastique qui accueillait foule en plein soleil de fin d’après-midi me stimulait beaucoup. Je m’appliquais piteusement à réaliser quelques photos avec mon outil que je ne maîtrisais pas. Je me sentais un peu ridicule face à ses talents.

     

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    Cette promenade s’est terminée après quelques découvertes. L’homme à l’œuf qui m’a beaucoup intrigué – photo sur le blog de Hauteclaire – et puis aussi une femme chevauchant un poisson géant… Alors, inspirée et non cultivée sur ce monde d’êtres de pierre, j’ai comblé mes lacunes par des rêves.

     

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    J’ai quitté Hauteclaire avec en moi tout le rayonnement de ce premier rendez-vous. Nos sourires avaient la chaleur de nos cœurs. Bien sûr que nous nous retrouverons. L’amitié était là.

     

    Suzâme

    (3/08/11)

     

     

    Ecritures croisées : à lire http://hauteclaire.over-blog.com/article-rencontre-de-blogs-5-80733465.html


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