• Monologue de l’Epouvantail

     

    Photo 0186

     

    http://www.jardinons-ensemble.org/spip.php?article725

    Epouvantail du jardin de l'Association C'est si bio, Mont Valérien à Nanterre (92)

     

     

    " - L’épouvantail, c’est moi", se lamente un être étrange au milieu d’un jardin d’existence.

    " ... on me repousse alors que rayonne tant de poésie au fond de moi. Ma seule langue est l’amour parce qu’elle se comprend partout, au cœur des îles, parmi les arbres, dans la rue, sous une tôle trouée, une alcôve de rêve, au bord des saisons, PARTOUT" poursuit l’épouvantail.

    " …nous sommes égaux… je suis l’égal à l’être… je suis l’être… Et ce jour, je me confie au vent. Oui, je crains ne pas assumer mon rôle réduit à mon apparence. Qui sait vraiment que je pleure lorsque l’oiseau s'enfuit ?"

     

     Suzâme

    (29/05 et 12/06/11)

    « La quarantaine37ème salon Un partage de mots : Le coeur devant... »

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  • Commentaires

    27
    Vendredi 14 Février 2014 à 14:13

    Seul au milieu des champs, il a besoin d'amis  comme toi qui le comprennent ! Amitiés Suzâme, merci pour ton passage. Joëlle

    26
    françoise
    Mardi 10 Juillet 2012 à 18:27
    françoise

    Hello Suzanne,

    je viens de lire ton monologue de l'épouvantail, il est superbe, je l'adore vraiment vraiment !!!

    à samedi

    Françoise

    25
    Lundi 20 Juin 2011 à 09:31
    Quichottine

    ABC a raison, ça aurait été dommage de ne pas lire tous ces partages.

    Passe une belle journée, Suzâme.

    Merci à tous, j'ai bien aimé ces moments :-)

    24
    Elo
    Vendredi 17 Juin 2011 à 21:12
    Elo

    Evidemment pour la lecture !!!! :) Je me suis même donnée cette échéance pour ça !!! Vraiment contente qu'il te plaise... Il paraitra sur mon blog à 00 h 02 cette nuit !!! Bisous tout plein et belle lecture... J'ai lu les autres, tous aussi beaux les uns que les autres... Sans compter que ton monologue fut un véritable point de départ !!!!

    Bisous

    23
    Elo
    Vendredi 17 Juin 2011 à 19:49
    Elo

    Je vois que tout le monde s'y est mis ici... Voici le mien aussi alors... Bises et merci, cet échange là est magnifique !!!

    L'oiselle et l'épouvantail

    Une brise légère sur mon plumage

    M'invite à faire un doux voyage

    J'entends en elle un fin murmure

    Un message dans la verdure

     

    Qui donc m'envoie cette missive

    Cet appel à la danse des grives?

    Je suis le vent, volant, volant

    Apeurée je m'arrête au champs

     

    Les graines nouvellement semées

    Attirent mon ventre affamé

    Mais il y a toujours dans ce champs

    Un homme immobile qui attend

     

    Perchée sur une haute branche

    J'entends les cloches du dimanche

    Puis dans le silence revenu

    Me parvient la voix inconnue

     

    " Je suis seul, moi, l'épouvantail

    Moi, immobile homme de paille

    Pour avoir de belles moissons

    Je dois faire fuir les pigeons

     

    Toi le vent, ma seule compagnie

    Porte ce message à mes amis

    Oiseaux, respectez les semences

    Mais offrez-moi donc une danse

     

    Quand viendra l'heure des moissons

    du grain vous aurez à foison

    Dansez pour moi, faites moi rire

    Si l'homme vient vous pourrez fuir! "

     

    Sur ma branche je reste bouche bée

    Hésite avant de me lancer

    Je me pomponne et me fait belle

    Écoutant cette ritournelle

     

    Ça y est ! Je suis décidée,

    Celui qui pleure, je dois l'aider

    Je prends mon envol, gracieuse

    Et entame une danse majestueuse

     

    A mon chant, ma danse dans le vent

    Se mêlent des mercis chantants

    Pour ton nid, dit l'épouvantail,

    Je t'offre un de mes brins de paille

     

    22
    Vendredi 17 Juin 2011 à 16:25
    m'annette

    Voilà, il est programmé pour 16h30, donc dans qqs minutes, il est en ligne chez moi!

    bonnes lectures demain

    21
    Vendredi 17 Juin 2011 à 16:05
    m'annette

    Avec grand plaisir!

    je suis en train de le peindre, je le mets en ligne dès qu'il est sec!!!

    bises

    20
    Vendredi 17 Juin 2011 à 15:17
    m'annette

    Et bien, difficilile de passer après ce florilège de poésies plus belles les unes que les autres!

    Moi, je suis l'épouvantail de fer!

    Ma famille, désolée de recoudre

    chaque année mes haillons,

    m'a jeté aux orties,

    chapeau, chemise et pantalon mêlés sans autre funérailles...

    Et me voici sorti

    des mains d'un ferrailleur.

    J'ai la tête tout près du chapeau

    -pardon, du casque qui m'abrite des rayons de soleil,

    ma robe de bure est étriquée, percée pour respirer,

    et droit sur mes deux jambes,

    je tiens dans mes bras un rateau:

    pour râtisser?

    Non, pour épouvanter les oiseaux

    qui passent et qui rigolent

    de me voir planter là

    sur un vieux fût de ferraille!

    Je crois bien qu'ils m'aiment

    car ils viennent se poser

    sur mes bras tout pliés!

    Je n'ai rien à agiter, je ne fais peur à personne,

    je ne suis que rouillé,

    au mileu des oliviers de la jolie Provence.


    Et lorsque le vent souffle,

    je suis toujours debout.

    Annette

     

    Comme je te l'ai dit en réponse à ton com, tu ne t'es pas bien abonnée pour mes articles!!

    En tous cas, je t'ai fait ce com sans lever la plume, et je m'en vais le recopier

    pour le poster d'ici une heure sur mon blog, avec le croquis de mon épouvantail!

    bises

    sans vergogne

    au-dessus de ma trogne

    19
    Jeudi 16 Juin 2011 à 08:57
    Olga Guyot

    Bonjour Suzâme,

     Je t'ai écrit ces quelques mots :

    "Voici que la nuit tombe,

    Derrière sa fenêtre Emma semble attendre.

    Attendre que vienne le crépuscule.

    Ses yeux brillent dans la nuit  naissante.

    La fenêtre entre-ouverte laisse échapper

    Les derniers effluves de ce jour d’été.

    Tout là-bas, des nuées  roses semblent  noyer le paysage.

    Seul au milieu des champs,

     ses bras tels des sémaphores

    Embrassent la terre entière.

    De petits tremblements l’agitent,

    doucement il ébroue ses jambes.

     Il ne faudrait pas tomber, non,

     il voudrait juste se dégourdir.

    Humm mm et le voilà qui s’ébranle,

    sort ses pieds de terre.

    Oh que c’est dur !!!  Toue cette journée, sans bouger.

    Il se dirige son pas hésitant  vers la maison.

    De son nez, il ouvre plus largement la fenêtre.

    Petite Emma monte sur son épaule.

    La voilà heureuse, elle domine le monde.

    Ils savent tout deux ou ils vont aller,

    Nulle question à se poser.

    Ils prennent  le sentier, se dirigent vers les eaux  miroitantes du petit étang.

    Ils écoutent tout en marchant, les bruissements de la nuit,

    Quelle douce symphonie !!!

    Les voilà arrivés, ils se posent sur une souche oubliée.

    Ils se sourient  tendrement,

     elle lui caresse la joue avec amour.

     De son nez il en fait de même.

    Ils se reposent l’un sur l’autre.

    Ils resteront ainsi, le temps que durera la nuit.

    Au petit matin, quand l’aube rose réveillera le chant du coq,

    Ils rentreront, sans bruit,

    elle derrière sa fenêtre et lui au milieu de son champ.

    Emma, poupée de chiffon attendra que revienne le soir.

    Et lui, sans bouger, il n’est qu’épouvantail, après tout,

    Rêvera de sa douce aimée tout au long du jour.

    Qui a dit qu'un épouvantail ne pouvait avoir de coeur ???"

     

    Bises à toi, je suis en pleine effervescence !!!

    Olga

     

    18
    Mercredi 15 Juin 2011 à 14:17
    Catheau

    Suzâme, je réponds à votre sollicitation amicale et vous propose ce texte :

     

    Je suis l’exclu le réprouvé

    Vêtu de loques et de guenilles

    Le rejeté le mal-aimé

    Que le vent mord et déshabille

    Je suis celui qui épouvante

    Les doux oiseaux de la jeunesse

    Une silhouette effrayante

    Toute en rancœur et en tristesse

    Sous mon rembourrage de paille

    Mon vieil habit de croque-mort

    Un cœur bat dans mon poitrail

    Et sanglote malgré le sort

    Ami qui passez près de moi

    Ne vous fiez point à ma mine

    Et à mes membres qui tournoient

    C’est mon âme qu’on assassine

    17
    Mardi 14 Juin 2011 à 22:57
    Anne Le Sonneur

    Petit grain de sable, ces mots je te les offre. Reçois-les au coeur de ta voix. Ces mots sont pour toi, inutile de me dire. Amicalement

    16
    ABC
    Mardi 14 Juin 2011 à 22:22
    ABC

    Pas de problème Suzâme, tu peux utiliser ses lignes en donnant leur provenance...

    Je ne sais plus si je t'ai dit que j'avais fait il y a des années, mes études à l'Université de Nanterre...

    15
    Mardi 14 Juin 2011 à 22:10
    Anne Le Sonneur

    Et maintenant, je te lis...

     

    Je suis planté

    et vous riez,

    enfants

    vous accueillez

    mon visage

    de frayeur et de clown

    Parmi les blés

    par votre regard

    je suis

    simplement

    démuni...

    J'étends

    les bras

    et

    vous venez vers moi.

     

    Pour toi Suzâme, très amicalement

    14
    Mardi 14 Juin 2011 à 21:41
    Anne Le Sonneur

    Je ne lis pas ton texte, pour déposer quelques mots pour toi ce samedi... un murmure de l'éventail... Je reviendrai le lire

     

    Ils m'auront planté

    seul

    parmi les blés

    courbés

    seul

    les bras tendus

    pour effrayer

    l'oiseau

    Où puis-je

    encore

    poser

    mon regard ?

     

    Anne, avec toute mon amitié

     

    13
    Mardi 14 Juin 2011 à 20:53
    askelia

    J'ai fait une erreur, le corrigé est sur mon blog.

    Amitiés,

    Alexia

    12
    Mardi 14 Juin 2011 à 20:38
    askelia

    Sous la pluie battante, on t'oublie, l'hiver passe, si tu pouvais pleurer... Tu te tiens, droit, fier et silencieux. Ton visage est figé en une éternelle grimace de douleur. Tu fais peur, on frissonne lorsque l'on croise ton regard. Cantonné à ton rôle, tu ne te débats plus contre ton destin. Tu as une belle mission pourtant, celle de protéger.
        Au printemps, on se rappelle de ta présence, on soigne tes plaies, te préparant, te bichonnant.  En quelques semaines te voilà entouré d'odorantes fleurs qui ravivent ton vieux coeur. Mais tu sembles méchant, les oiseaux te fuient, laissant désormais planer le seul bourdonnement des abeilles, nullement troublée par tes yeux noirs.
        Chaleur brûlante, tu meurs de soif en été, mais vaillant, tu continues à ne pas faillir à ton devoir. Grâce à toi, les petits pourront croquer dans des fraises non mitées! Stoïque, tu encaisses les rayons mortels de l'astre lumineux.
        Les feuilles rousses te recouvrent doucement. Automne. La famille qui t'accueille a mis tout son coeur à choisir les vêtements dont tu es affublé, mais avec le temps, il te laisse dépérir... Les ingrats! Peut-être pourrait-on gribouiller un sourire au pinceau sur ton faciès décoloré par le temps? Les enfants qui croiseraient ta route viendrait ainsi serrer ta main rugueuse, inventant mille jeux dont tu serais le compagnon!
        Et au prochain hiver, tout recommencera pour toi, petit épouvantail...

    11
    Evy
    Lundi 13 Juin 2011 à 22:42
    Evy

    Bonsoir 

    Me voilà rentré suite a mes deux voyages pour mon déménagement allé retour dans la journée 850 km dans la journée avec 1 camion et une remorque et ça 2 fois a décharger pffffff j'ai du mal a récupérer je me fais un plaisir de passé pour te souhaiter une bonne soirée merci pour les coms en mon absence j'espère que tu a passé un bon weekend de pentecôte passe une bonne soirée bisous féerique evy

    10
    Lundi 13 Juin 2011 à 15:43
    9
    Lundi 13 Juin 2011 à 11:01
    Anélias.B

    Epouvantail, tu intrigues nos coeurs de poètes,

    Mystère de tes vieilles hardes,

    D où viennent elle ?

    De qui ou de quoi sont elles l empreinte ?

    Souffle le vent, rage la tempête,

    Ta silhouette, fragile et secrète se découpe sur l horizon.

    Comme la question de l être,

    Toujours renouvelée...

     

    Amitiés et bonne journée

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    8
    Lundi 13 Juin 2011 à 04:45
    nicole !

    Il ne sont pas forcément laids et ils protègent nos récoltes ! tes lignes sont belles merci à toi et à Nina d'avoir ouvert ce chemin ! bisous de nicole !

    7
    Dimanche 12 Juin 2011 à 20:45
    askelia

    Moi, il me fait un peu de peine, l'épouvantail... Son rôle est de faire peur, quelle vie!

    bisous!

    6
    Dimanche 12 Juin 2011 à 20:36
    Lucie

    Mon Dieu, comme ce texte est  beau ! En le lisant j’ai ressenti au fond de moi pleins d’amour, de vérité sur ce que je lisais, de recherche de paix  mythique, cet épouvantail  qui se plaint de la fuite des oiseaux face à son apparence ;  Et pourtant il est pleins de poésie, je me compare un peu à lui dans cette morale…J’aime beaucoup ce texte poétique, il me rend presque triste

    Bonne soirée, à bientôt

    Lucye

    5
    Elo
    Dimanche 12 Juin 2011 à 19:58
    Elo

    TRès belle complainte de l'épouvantail !!!! Le vent saura porter ces mots !!!! Bises

    4
    Dimanche 12 Juin 2011 à 18:58
    Libre  necessite

    mystérieuse et tendre ces créatures de chiffons et de bois qui effrayent les oiseaux et nous intriguent tant. Amitiés Dan

    3
    ABC
    Dimanche 12 Juin 2011 à 18:49
    ABC

    En écho et partage je publierai la réponse du vent le lundi 20 sur mon blog...

    Bonne soirée

    2
    ABC
    Dimanche 12 Juin 2011 à 18:45
    ABC

    Je suis le vent, dans la bise je t'embrasse, dans la tempête je te bouscule. jamais je ne passe indifférent. Pardonne-moi quand j'emporte ton chapeau, belle paille pour les oiseaux. ils y feront un nid, foyer d'amour pour leur petit...

    Je suis le vent, dans la brise je te câline, dans l'ouragan je te blesse. jamais je ne passe indifférent. Pardonne-moi quand j'arrache ton manteau, douce laine pour les moineaux. Ils en tapisseront leur nid, la nuit ils auront chaud...

    Je suis le vent, ne pleure plus quand l'oiseau s'enfuit, dans son nid jamais il ne t'oublie. Moi le vent, en messager, je te le dis pour que tu souris...

    ABC

    1
    Dimanche 12 Juin 2011 à 15:48
    Nina Padilha

    Nos écritures ne sont en rien semblables, n'est-ce pas ?
    Poésie, vive ta variété !

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