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Monologue de l’Epouvantail
http://www.jardinons-ensemble.org/spip.php?article725
Epouvantail du jardin de l'Association C'est si bio, Mont Valérien à Nanterre (92)
" - L’épouvantail, c’est moi…", se lamente un être étrange au milieu d’un jardin d’existence.
" ... on me repousse alors que rayonne tant de poésie au fond de moi. Ma seule langue est l’amour parce qu’elle se comprend partout, au cœur des îles, parmi les arbres, dans la rue, sous une tôle trouée, une alcôve de rêve, au bord des saisons, PARTOUT…" poursuit l’épouvantail.
" …nous sommes égaux… je suis l’égal à l’être… je suis l’être… Et ce jour, je me confie au vent. Oui, je crains ne pas assumer mon rôle réduit à mon apparence. Qui sait vraiment que je pleure lorsque l’oiseau s'enfuit ?"
Suzâme
(29/05 et 12/06/11)
Tags : l’epouvantail, …, jardin, l’etre…, partout
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Commentaires
26françoiseMardi 10 Juillet 2012 à 18:27Hello Suzanne,
je viens de lire ton monologue de l'épouvantail, il est superbe, je l'adore vraiment vraiment !!!
à samedi
Françoise
ABC a raison, ça aurait été dommage de ne pas lire tous ces partages.
Passe une belle journée, Suzâme.
Merci à tous, j'ai bien aimé ces moments :-)
Evidemment pour la lecture !!!! :) Je me suis même donnée cette échéance pour ça !!! Vraiment contente qu'il te plaise... Il paraitra sur mon blog à 00 h 02 cette nuit !!! Bisous tout plein et belle lecture... J'ai lu les autres, tous aussi beaux les uns que les autres... Sans compter que ton monologue fut un véritable point de départ !!!!
Bisous
Je vois que tout le monde s'y est mis ici... Voici le mien aussi alors... Bises et merci, cet échange là est magnifique !!!
L'oiselle et l'épouvantail
Une brise légère sur mon plumage
M'invite à faire un doux voyage
J'entends en elle un fin murmure
Un message dans la verdure
Qui donc m'envoie cette missive
Cet appel à la danse des grives?
Je suis le vent, volant, volant
Apeurée je m'arrête au champs
Les graines nouvellement semées
Attirent mon ventre affamé
Mais il y a toujours dans ce champs
Un homme immobile qui attend
Perchée sur une haute branche
J'entends les cloches du dimanche
Puis dans le silence revenu
Me parvient la voix inconnue
" Je suis seul, moi, l'épouvantail
Moi, immobile homme de paille
Pour avoir de belles moissons
Je dois faire fuir les pigeons
Toi le vent, ma seule compagnie
Porte ce message à mes amis
Oiseaux, respectez les semences
Mais offrez-moi donc une danse
Quand viendra l'heure des moissons
du grain vous aurez à foison
Dansez pour moi, faites moi rire
Si l'homme vient vous pourrez fuir! "
Sur ma branche je reste bouche bée
Hésite avant de me lancer
Je me pomponne et me fait belle
Écoutant cette ritournelle
Ça y est ! Je suis décidée,
Celui qui pleure, je dois l'aider
Je prends mon envol, gracieuse
Et entame une danse majestueuse
A mon chant, ma danse dans le vent
Se mêlent des mercis chantants
Pour ton nid, dit l'épouvantail,
Je t'offre un de mes brins de paille
Voilà, il est programmé pour 16h30, donc dans qqs minutes, il est en ligne chez moi!
bonnes lectures demain
Avec grand plaisir!
je suis en train de le peindre, je le mets en ligne dès qu'il est sec!!!
bises
Et bien, difficilile de passer après ce florilège de poésies plus belles les unes que les autres!
Moi, je suis l'épouvantail de fer!
Ma famille, désolée de recoudre
chaque année mes haillons,
m'a jeté aux orties,
chapeau, chemise et pantalon mêlés sans autre funérailles...
Et me voici sorti
des mains d'un ferrailleur.
J'ai la tête tout près du chapeau
-pardon, du casque qui m'abrite des rayons de soleil,
ma robe de bure est étriquée, percée pour respirer,
et droit sur mes deux jambes,
je tiens dans mes bras un rateau:
pour râtisser?
Non, pour épouvanter les oiseaux
qui passent et qui rigolent
de me voir planter là
sur un vieux fût de ferraille!
Je crois bien qu'ils m'aiment
car ils viennent se poser
sur mes bras tout pliés!
Je n'ai rien à agiter, je ne fais peur à personne,
je ne suis que rouillé,
au mileu des oliviers de la jolie Provence.
Et lorsque le vent souffle,je suis toujours debout.
Annette
Comme je te l'ai dit en réponse à ton com, tu ne t'es pas bien abonnée pour mes articles!!
En tous cas, je t'ai fait ce com sans lever la plume, et je m'en vais le recopier
pour le poster d'ici une heure sur mon blog, avec le croquis de mon épouvantail!
bises
sans vergogne
au-dessus de ma trogne
Bonjour Suzâme,
Je t'ai écrit ces quelques mots :
"Voici que la nuit tombe,
Derrière sa fenêtre Emma semble attendre.
Attendre que vienne le crépuscule.
Ses yeux brillent dans la nuit naissante.
La fenêtre entre-ouverte laisse échapper
Les derniers effluves de ce jour d’été.
Tout là-bas, des nuées roses semblent noyer le paysage.
Seul au milieu des champs,
ses bras tels des sémaphores
Embrassent la terre entière.
De petits tremblements l’agitent,
doucement il ébroue ses jambes.
Il ne faudrait pas tomber, non,
il voudrait juste se dégourdir.
Humm mm et le voilà qui s’ébranle,
sort ses pieds de terre.
Oh que c’est dur !!! Toue cette journée, sans bouger.
Il se dirige son pas hésitant vers la maison.
De son nez, il ouvre plus largement la fenêtre.
Petite Emma monte sur son épaule.
La voilà heureuse, elle domine le monde.
Ils savent tout deux ou ils vont aller,
Nulle question à se poser.
Ils prennent le sentier, se dirigent vers les eaux miroitantes du petit étang.
Ils écoutent tout en marchant, les bruissements de la nuit,
Quelle douce symphonie !!!
Les voilà arrivés, ils se posent sur une souche oubliée.
Ils se sourient tendrement,
elle lui caresse la joue avec amour.
De son nez il en fait de même.
Ils se reposent l’un sur l’autre.
Ils resteront ainsi, le temps que durera la nuit.
Au petit matin, quand l’aube rose réveillera le chant du coq,
Ils rentreront, sans bruit,
elle derrière sa fenêtre et lui au milieu de son champ.
Emma, poupée de chiffon attendra que revienne le soir.
Et lui, sans bouger, il n’est qu’épouvantail, après tout,
Rêvera de sa douce aimée tout au long du jour.
Qui a dit qu'un épouvantail ne pouvait avoir de coeur ???"
Bises à toi, je suis en pleine effervescence !!!
Olga
Suzâme, je réponds à votre sollicitation amicale et vous propose ce texte :
Je suis l’exclu le réprouvé
Vêtu de loques et de guenilles
Le rejeté le mal-aimé
Que le vent mord et déshabille
Je suis celui qui épouvante
Les doux oiseaux de la jeunesse
Une silhouette effrayante
Toute en rancœur et en tristesse
Sous mon rembourrage de paille
Mon vieil habit de croque-mort
Un cœur bat dans mon poitrail
Et sanglote malgré le sort
Ami qui passez près de moi
Ne vous fiez point à ma mine
Et à mes membres qui tournoient
C’est mon âme qu’on assassine
Petit grain de sable, ces mots je te les offre. Reçois-les au coeur de ta voix. Ces mots sont pour toi, inutile de me dire. Amicalement
Pas de problème Suzâme, tu peux utiliser ses lignes en donnant leur provenance...
Je ne sais plus si je t'ai dit que j'avais fait il y a des années, mes études à l'Université de Nanterre...
Et maintenant, je te lis...
Je suis planté
là
et vous riez,
enfants
vous accueillez
mon visage
de frayeur et de clown
Parmi les blés
par votre regard
je suis
simplement
démuni...
J'étends
les bras
et
vous venez vers moi.
Pour toi Suzâme, très amicalement
Je ne lis pas ton texte, pour déposer quelques mots pour toi ce samedi... un murmure de l'éventail... Je reviendrai le lire
Ils m'auront planté
là
seul
parmi les blés
courbés
seul
les bras tendus
pour effrayer
l'oiseau
Où puis-je
encore
poser
mon regard ?
Anne, avec toute mon amitié
Sous la pluie battante, on t'oublie, l'hiver passe, si tu pouvais pleurer... Tu te tiens, droit, fier et silencieux. Ton visage est figé en une éternelle grimace de douleur. Tu fais peur, on frissonne lorsque l'on croise ton regard. Cantonné à ton rôle, tu ne te débats plus contre ton destin. Tu as une belle mission pourtant, celle de protéger.
Au printemps, on se rappelle de ta présence, on soigne tes plaies, te préparant, te bichonnant. En quelques semaines te voilà entouré d'odorantes fleurs qui ravivent ton vieux coeur. Mais tu sembles méchant, les oiseaux te fuient, laissant désormais planer le seul bourdonnement des abeilles, nullement troublée par tes yeux noirs.
Chaleur brûlante, tu meurs de soif en été, mais vaillant, tu continues à ne pas faillir à ton devoir. Grâce à toi, les petits pourront croquer dans des fraises non mitées! Stoïque, tu encaisses les rayons mortels de l'astre lumineux.
Les feuilles rousses te recouvrent doucement. Automne. La famille qui t'accueille a mis tout son coeur à choisir les vêtements dont tu es affublé, mais avec le temps, il te laisse dépérir... Les ingrats! Peut-être pourrait-on gribouiller un sourire au pinceau sur ton faciès décoloré par le temps? Les enfants qui croiseraient ta route viendrait ainsi serrer ta main rugueuse, inventant mille jeux dont tu serais le compagnon!
Et au prochain hiver, tout recommencera pour toi, petit épouvantail...Bonsoir
Me voilà rentré suite a mes deux voyages pour mon déménagement allé retour dans la journée 850 km dans la journée avec 1 camion et une remorque et ça 2 fois a décharger pffffff j'ai du mal a récupérer je me fais un plaisir de passé pour te souhaiter une bonne soirée merci pour les coms en mon absence j'espère que tu a passé un bon weekend de pentecôte passe une bonne soirée bisous féerique evy
Epouvantail, tu intrigues nos coeurs de poètes,
Mystère de tes vieilles hardes,
D où viennent elle ?
De qui ou de quoi sont elles l empreinte ?
Souffle le vent, rage la tempête,
Ta silhouette, fragile et secrète se découpe sur l horizon.
Comme la question de l être,
Toujours renouvelée...
Amitiés et bonne journée
Il ne sont pas forcément laids et ils protègent nos récoltes ! tes lignes sont belles merci à toi et à Nina d'avoir ouvert ce chemin ! bisous de nicole !
Moi, il me fait un peu de peine, l'épouvantail... Son rôle est de faire peur, quelle vie!
bisous!
Mon Dieu, comme ce texte est beau ! En le lisant j’ai ressenti au fond de moi pleins d’amour, de vérité sur ce que je lisais, de recherche de paix mythique, cet épouvantail qui se plaint de la fuite des oiseaux face à son apparence ; Et pourtant il est pleins de poésie, je me compare un peu à lui dans cette morale…J’aime beaucoup ce texte poétique, il me rend presque triste
Bonne soirée, à bientôt
Lucye
mystérieuse et tendre ces créatures de chiffons et de bois qui effrayent les oiseaux et nous intriguent tant. Amitiés Dan
En écho et partage je publierai la réponse du vent le lundi 20 sur mon blog...
Bonne soirée
Je suis le vent, dans la bise je t'embrasse, dans la tempête je te bouscule. jamais je ne passe indifférent. Pardonne-moi quand j'emporte ton chapeau, belle paille pour les oiseaux. ils y feront un nid, foyer d'amour pour leur petit...
Je suis le vent, dans la brise je te câline, dans l'ouragan je te blesse. jamais je ne passe indifférent. Pardonne-moi quand j'arrache ton manteau, douce laine pour les moineaux. Ils en tapisseront leur nid, la nuit ils auront chaud...
Je suis le vent, ne pleure plus quand l'oiseau s'enfuit, dans son nid jamais il ne t'oublie. Moi le vent, en messager, je te le dis pour que tu souris...
ABC
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Seul au milieu des champs, il a besoin d'amis comme toi qui le comprennent ! Amitiés Suzâme, merci pour ton passage. Joëlle