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Je suis heureuse de vous proposer cette étonnante chanson de cet artiste (conteur, poète, comédien, écrivain, chanteur, sculpteur) d'origine belge, né en 1936.
Il y avait trop longtemps que je ne l'avais écouté. Je l'ai découvert avec Léonard Cohen notamment, probablement à la fin de mon adolescence lorsque je croyais être sur le tremplin de ma vie, des poèmes plein mes poches.
Beaucoup d'imagination, utopiste souvent, Nombreux sont ses textes engagés tel un idéaliste pacifique et dont certains préfigurent un monde plus écologique.
"...Julos est, avant tout, un chanteur rêveur qui veut faire de l'utopie un combat politique. Senisible au monde, à l'écologie en particulier, Beaucarne a mis en musique, avec une voix au timbre si particulier, des textes de poètes comme Victor Hugo, Guillaume Apollinaire, Charles Beaudelaire, Paul Verlaine, Paul Eluard...."
(extrait: http://www.concerts.fr/Biographie/julos-beaucarne-2)Avant de partir en voyage
Très loin en Extrême-Orient
J'ai voulu prendre en mes bagages
Un parmi vos baisers troublants
Dans une boite je l'enferme
Mes baisers sont volages, dites-vous
{x2:}
Mais celui-là vous sera fidèle
Vous l'emporterez avec vous
Le soir, couchant dans les auberges
Avec précaution je posais
La boite à baiser près d'un cierge
Courtoisement je devisais
Pour que toute inquiétude dorme
Je posais ma tête dessus
{x2:}
Et sur cet oreiller, en somme
Je faisais des rêves goulus
Mais une nuit, j'entends qu'on cogne
Le baiser me crie "Ouvre-moi
J'en ai assez de ma besogne
Je veux m'envoler de chez toi
Et parcourir toute la Terre
Dans cette cage, je mourrai"
{x2:}
Pauvre baiser, quelle misère
Je ne pourrai donc te garder
J'ouvre la boite, elle s'envole
Ma colombe, mon Saint-Esprit
Finie ma pentecôte-luciole
Je suis condamné à l'oubli
C'est la Toussaint dedans mon âme
Novembre enterre les amours
{x2:}
Comme Monsieur Seguin sa chèvre
Mon baiser part au point du jour
Va-t'en courir dans les montagnes
Va-t'en rencontrer d'autres loups
Si le cœur vous en dit, Madame
Pensez quelquefois à nous
Sitôt fini le tour de France
Après celui de l'univers
{x2:}
Peut-être qu'après ses errances
Sera moins fier.Site : http://fr.lyrics.wikia.com/wiki/Julos_Beaucarne/Le_baiser
Son site officiel : http://users.skynet.be/julos.beaucarne/index.htmlL'écouter : http://www.musicme.com/#/Julos-Beaucarne/titres/Le-Baiser-t79666.html
14 commentaires -
Noir. Verrous. Lueur.
Comme dans une penderie.
Comme dans une penderie.
Ne suis pas perdue ni pendue.
Noir. Nuit. Pliée. Blême.
Ne suis ni vivante ni morte
Comme dans une penderie.
Noir. Repliée. Battements de tête.
N’ai pas de sexe ni d’âge.
Suis folle du silence
Plus de regard ni de voix.
Qui m’isole dans sa géôle ?
Qui se fait mal et m’esseule ?
Qui me nie sans jamais me nommer ?
Comme dans une penderie
Noir. Lit. Couleurs. Battements de corps.
Qui prend ses habits un par un, chaque jour
Sans me voir, sans m’entendre ?
Jusqu’à quand ?
Noir. Vie. Couloir. Battements de ton coeur...
Il se peut que nulle autre que votre âme n’ait été prisonnière dans la parenthèse d’un instant au goût de mort et d’infini, à ce point, isolée.
Suzâme
(5/05/12)
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Couverture de mon carnet actuel
Bonjour à toutes et tous,
Avez-vous conservez vos cahiers, carnets et blocs d'écriture?
Pas toujours des journaux intimes mais des lieux personnels, recueils de vos pensées, sentiments états d'âme, ils ont grandi avec vous depuis parfois l'enfance, ont accompagné, supporté votre adolescence et ont été soudainement abandonnés aux premiers événements de l'âge adulte.
Aucune vérité dans mon observation parce qu'il est possible au contraire que vous ayez mûri avec vos écritures consignées, empilées dans vos tiroirs.
Mon carnet actuel ouvert
Pour témoigner en faveur de l'écriture "manuelle", je vous donne l'exemple de ce manuscrit, un vrai "torchon" hum, plutôt brouillon, n'est-ce pas?
Et alors? Pourquoi castrerai-je ma plume sous prétexte que mon écriture est illisible, perturbée, émotive, j'y renoncerais?
Il est évident que si je devais adresser une proposition à un éditeur, elle serait "tapuscrite". Mais pour soi, protéger cette intimité de l'acte d'écrire à même la feuille, n'est-ce pas important! Pourtant, ce devrait être naturel. Je sais que beaucoup d'entre nous ont laissé le manuscrit, ne supportant plus râtures et bavures et sont en osmose avec leur clavier et l'écran qui met tout propre, les semences de notre esprit créatif.
Aujourd'hui je lutte contre ma tentation de saisir autrement mes instants.
En marchant, j'ai découvert l'usage de mon téléphone portable et de ses notes actives. D'une main, en tenant la laisse de mon chien, je pense et sauvegarde en textoésies des instants poétiques, des idées de nouvelles et autres.
Je me l'accorde.
Chez moi, je privilégie le stylo, hélas rarement la plume mais j'accumule des archives que je considère, moi, illustre inconnue, comme la "génèse de mes écrits".
Je vous encourage à sourire.
En fait, ils sont seulement important pour moi. Souvent nés, précoces, frileux ou fièvreux, instables, noirs et bleus, vifs, impatients, mes poèmes sont là où nul à part moi-même, je vous le dis, n'irait les chercher sans pour cela qu'ils soient cachés.
J'aimerais tant que dans vos commentaires, vous me parliez de vos habitudes et préférences en matière d'écriture.
Très cordialement.
Suzâme
(04/05/12)
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Artemisia, artiste internationale - Naples - 1593/1654
Bonjour à toutes et tous,
Sortir avec Hauteclaire (*) que ce soit pour une promenade ou une visite d'exposition est un rendez-vous que je désire et que j'attends avec beaucoup d'impatience. Et quand vient l'heure de la rencontre, c'est toujours un beau jour d'amitié.
Comment partager mon vertige sur ma rencontre éblouissante avec Artemisia...
Il y avait du monde, trop peut-être pour avoir une distance suffisante et propice à la contemplation des chefs d'oeuvre d'une artiste-peintre dont je n'avais pas assez entendu parler.
Ses compositions magnifiques représentaient souvent des femmes très déshabillées et parfois nues, de quoi nous écarquillés les yeux. Voici une de ses lumières "La Vierge à l'enfant"
mais encore d'autres personnages l'ont inspirée ou lui ont été commandés.
Lucrecia
Cléopâtre
Incroyable ! Elle a été célèbre de son vivant "et s'est imposé dans le milieu artistique napolitain"* grâce à une première commande :"Naissance de Saint Jean-Baptiste".
mais aussi avec d'autres thèmes inspirés par la Bibled'une violence bouleversante :
Judith et Holopherne - 1612
Je ne retracerai pas ici sa biographie que je vous laisse découvrir sur le site du Musée Maillol :ou sur cet article du journal Le Monde du 22 mars dernier
link
Wikipedia :http://fr.wikipedia.org/wiki/Artemisia_Gentileschi
et sur d'autres qui vous parleront de cet être exceptionnel qui malgré les difficultés pour obtenir la présence de modèles féminins, a su défier et surtout convaincre son milieu culturel.
Sisyphe.org : link
France inter : linkPour le partage encore, vous donnez un aperçu de mes représentations préférées :
Allégorie de la Rhétorique (1650)
Autoportrait de l'allégorie de la peinture (1638/39)
Je suis repartie remplie de beauté... même sans une connaissance essentielle de l'art, à ma manière je m'en suis nourrie.
Cependant j'en conviens, ce lien amoureux qui m'attache à l'art n'est point suffisant pour transmettre une page culturelle. Alors, pourvu qu'elle vous incite à visiter l'exposition si vous habitez la région parisienne ou y séjournez et à compléter les sources proposées.Un bel échange plein d'amitié avec Hauteclaire link à une terrasse parisienne conclua cet après-midi miraculeux.
Suzâme
(21/04/12)
Pour enrichir ma publication, je vous transmets le commentaire très éclairé envoyé à ma demande par mon amie Arthémisia, professeur d'arts plastiques et artiste link :
"Comment quand on parle de la peinture d'Artémisia ne pas évoquer la puissance de la lumière, des contrastes de lumière et d'ombre (le caravagisme) qui donne à voir avec violence ce que l'artiste ose montrer, la chair nue, la chair qui attire, ou répulse, la violence du crime, le sang qui coule et la grimace du monstre...l'Homme dans une vérité dévoilée sans afféterie ni coquetterie.
Voilà aussi ce qui nous la rend précieuse cette magnifique peintresse, qui a dû lutter contre les préjugés de son époque et même probablement encore de la nôtre...qui (veulent) voulaient qu'une femme ne doit pas peindre des corps mais se cantonner aux charmants bouquets de fleurs et autres paysages plus compassés les uns que les autres.
Montrer, voilà ce que fit la belle, diriger l'éclairage sur ce qu'il faut voir, sur ce qu'il faut montrer. Et avec quelle virtuosité!
Ce qu'elle peignait c'était bien sûr ses toiles mais aussi et surtout s(l)a marche en avant des femmes dans l'Art, son droit à la reconnaissance en tant qu'artiste, en tant que femme-artiste, et en tant que personne humaine dont le travail et le regard font fortement sens.
Mes meilleures pensées à toi Suzâme que j'envie d'avoir pu visiter cette expo.
Arthémisia
(30/04/12)
N.B. Je vous invite à visiter, dans le cadre du "Tableau de la semaine", le blog d'Hauteclaire et sa publication sur Artemisia :
http://hauteclaire.over-blog.com/article-le-tableau-du-samedi-arthemisia-103781968.html
(*)brochure de l'exposition du Musée Maillol
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