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Etranger dans la vie de Jean-Paul Villermé
Il ne me reste plus que les mots d’un quatrain
Pour combler le néant, satisfaire le grand vide
D’une existence pâle où l’horizon livide
S’éloigne sans retour pareil au dernier train.
Me voilà sur le quai, bras ballants sans bagage
Etranger sans patrie étonné d’être là
Après avoir connu, de Charybde en Sylla
L’acier des cœurs fermés, les ressacs du rivage.
Sur la route, bien seul, je chemine en enfer
Le carnet dans la poche, un crayon pour écrire
Le poème est un cri dans le noir du délire
Qui m’obsède et m’étreint comme un étau le fer.
La bouteille d’alcool, telle une cheminée,
Réchauffe mon vieux corps d’une douce chaleur
Dans le froid de la vie et l’amère douleur
Mais du verre mon rêve obscur part en fumée !
Jean-Paul Villermé
Auteur, poète et randonneur
Secrétaire Ass. Nanterre PoéVie
http://vjp49ecritures.e-monsite.com - http://randopoesies.over-blog.com/
http://nanterrepoevie.e-monsite.com (rubrique auteurs)
N.B. J'ai choisi ce poème récent d'un poète avec qui je partage des rendez-vous d'écriture, de lecture, parfois des randonnées littéraires. Il vit en poète, un carnet à la main. Vous pouvez découvrir ses textes sur les sites et blogs cités et il a également édité romans, nouvelles et poèmes. Nous projetons d'organiser sa carte blanche à Nanterre pour la saison prochaine.
Tags : poeme, vie, poete, d’un, sans
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Commentaires
Du regard du poète sur le monde émerge un art d'écrire, j'aime découvrir ses traces en allant à sa rencontre... merci Suzäme
Amical bisou
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Suzame, je te savais Femme de gout, tu le prouves encore avec ce superbe, sublime texte de Jean Paul.
On y ressent un par un les sentiments passer, on y ressent un par un les poils se dresser le long de l'échine de la solitude, on y ressent une par une les longues seconde du temps, on y boit avec lui une par une les amères et trompeuses gouttes de l'alcool qu'il évoque.
c'est vraiment beau.
Patrick