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Une goutte de soleildans nos yeux
Et c'est la vie qui s'émerveille
de si peu
Suzâme
(17/01/12)
Et le soleil rit
de joie en regardant
les étincelles de lumière
pétiller !
Hauteclaire
(17/01/12)
http://hauteclaire.over-blog.com/
Le merveilleux a coulé
par terre
en sillons d'or
derrière toi.
Ne te retourne pas,
surtout pas.
Arthémisia
(18/01/12)
http://corpsetame.over-blog.com/
Une pincée de givre
La haie étincelante
Flamme ivre
Inattendue, haletante.
Plume
(18/01/12)
http://demauxenmots.over-blog.com/
Une goutte d'amitié
dans nos coeurs
Et s'efface la peur
Reste seulement
cette luminosité.
Olga
(18/01/12)
http://olga.au-coeur-des-mots.over-blog.com/
Une étoile dans le ciel
Nous ouvre vers l'éternel,
Lumineuse
Elo
(24/01/12)
http://www.confidences-libellule.com/
Suivre l'étoile
Ame sans voile
Comme elle
Illuminer le ciel.
Suzâme
(24/01/12)
Un rayon de lumière
Quelques flocons qui dansent
La vie sourit.
ABChttp://detente-en-poesie.over-blog.com/
Je suis partie, un beau matin, le coeur nu et sans bagage, voulant emplir mon âme des reflets scintillants de la mer, des rires du soleil et des légendes de la lune ...
En chemin, après avoir pleuré avec le soleil et versé au petit jour de vraies larmes de rosée, m'être écartelé en deux avec la lune en un pâle quartier chagrin invoquant les étoiles, et fui avec la mer vers le ciel dans un décor embrasé comme si l'un et l'autre donnait un peu de leur sang chaque soir...j'ai compris que
je portais déjà en moi tous les mots du soleil de la lune de la mer
et toute la lumière des ans !
Sabine(3/02/12)
http://www.chemin-je-t-aime.com/
Sur ton chemin une étoile
vascillante mais brillante
Un sourire au bout de la nuit
attend que tu le découvres
Demain le jour se lève...
Marine D
(4/02/12)
http://dans-les-voiles.over-blog.com/
Dans le minuit glacé de février
Au retour de la fête et de la tiédeur
Trembler de givre et de neige crissante
Serrer des étoiles de glace sur le bitume
Et le reflet de la Lune à sa pleine rondeur ...
Pivoine
(5/02/12)
http://quartzrose.canalblog.com/N.B. Si les textoésies naissent d'échanges de textos poétiques, donc de nos portables, je vous incite cependant à m'envoyer vos échos, de commentaires en commentaires sur le thème de la lumière. Merci de ces merveilleux instants. Suzâme
20 commentaires -
La porte s’ouvrit brusquement. Deux matonnes s’imposèrent dans la cellule en compagnie d’une silhouette aux longs cheveux noirs, trop fine, si frêle, en disant à son hôte plus âgée :
- «Eva, on te fait confiance ! Prends soin d’elle ! L’infirmière vient de lui administrer un sédatif pour calmer ses délires."
L’autre géôlière renchérit avec malice :
- Mais ne va pas trop loin !... Ah au fait, elle se prénomme Jade. Elle te racontera bien son crime demain ! »
Eva ne répliqua rien à ces deux ombres en costumes d’opérette représentant l’ordre et la paix dans les prisons du monde.
Jade tenait à peine sur ses guiboles d’adolescente trentenaire et gémissait et divaguait :
«J’ai tué. Je veux mourir…»
répétant jusqu’au dernier murmure que le sommeil accueille :
«J’ai tué. Je veux mourir…»
«La pauvre fille», pensait Eva, «il me la livre comme un colis de chair. Je ne sais rien d’elle sinon qu’elle semble meurtrie comme un Christ.»
Ce n’était pas la première fois qu’elle partageait même brièvement cette piaule à rat, ce terrier sans nom, ce puits, dernier lieu de l’indifférence.
Elle observa la nouvelle arrivée si fébrile, fiévreuse peut-être, pleine de larmes de toute une vie. Puis n’y tenant plus, l’aida à se déshabiller, à s’étendre sur ce lit, radeau des solitudes.
Lui parler pour la rassurer. C’est important la première nuit quand tout se referme sur vous, sur vos actes, sur votre passé si récent qu’il devient présent permanent.
Pauvre petite tellement couverte d’hématomes, d’écorchures, de morsures comme si elle revenait de l’enfer d’un viol.
Eva ne savait encore rien sur cette criminelle qui comme elle probablement pour d’autres raisons, s’était défendue contre la violence d’un homme ou plusieurs.
Fatal ce séjour en commun entre quatre murs récemment repeints couleur pistache à la mode du dehors ? Non, simplement juste, se disait-elle dans un monologue sans répit, tout en se répétant :
«Elle a tué. J’ai tué…»
Impossible de dormir au-dessus de ce corps maltraité. Le silence envahissait la pièce insipide. Eva rejoignit sa codétenue, dépouillée de ses tissus superflus et contempla son joli corps sans défense, se fixant la promesse de ne pas l’offenser par ses fantasmes légitimes parce que leur première rencontre n’en était pas encore une.
Alors elle choisit de rêver à cette belle jeune femme, à ses formes fluettes de fée, secrètement ivre de l’entendre respirer. C’était son meilleur moment. S’approcher sans frôler sa poitrine aux tétons si petits. Résister à son sein gauche qui lui rappelait la fraîcheur d’un fruit à déguster de suite. Ecouter ce battement d’existence sourd et insistant. Laisser promener son regard, ici, là, partout. Dans les cachots de l’humanité, le corps n’est-il pas le dernier pays où voyage l’esprit ?
Peur d’être dérangée dans son extase. Elle seule assumait son attitude, ici et ailleurs. Elle regagna sa couche déserte.
Un bruit sec à la porte blindée l’avertit qu’elles étaient surveillées au rythme des rondes nocturnes des corbeaux tout aussi solitaires.
Eva revint au chevet de Jade. L’inquiétude ? Oui, mais elle ne se le cachait pas. Emergeait une couleur pure, l’attrait d’une nouvelle espérance à travers cette victime inconnue.
Elle était si près de son visage enlaidi par la souffrance, de ses lèvres encore pleines et déjà lasses. Non, elle ne ferait rien pour trahir cette beauté cachée par la souffrance et s’interdit l’envie d’embrasser même son front aussi vaste qu’un livre blanc.
Son regard caressait cette nymphe aux sanglots jusqu’à sa taille si prononcée, jusqu’à son ventre déjà blessé par la naissance, jusqu’à ses inévitables hanches osseuses, dures comme la vie des femmes repliées sur leur haine plus que sur leurs chagrins.
Etait-ce la tentation ? Eva savait qu’elle remontrait se coucher. Un peu de sommeil lui permettrait de tenir le lendemain, de mieux accueillir les premières clartés de cette fenêtre sans paysage.
Alors que Jade remuait dans ses tourmentes comme effrayée par ses fantômes, pour la veiller et seulement l’apaiser, Eva posa sa main chaude et tendre sur la sienne. Geste de vie, zeste d’amour.
Suzâme
(27/01/2012)
16 commentaires -
Je me suis perdue parmi les arbres
jusqu'au jour où j'ai rencontré un hêtre...
Suzâme
(15/01/12)
ABC m'a laissé en commentaire ce très beau poème publié dans "Pêle-mêle" que je vous invite à découvrir plus directement:
Un hêtre au creux de l'hiver
Un être sur notre terre
Un hêtre effeuillé
Un être dépossédé
Un hêtre aux rameaux fourchus
Un être aux mains tendues
Un hêtre vraiment nu
Un être su perdu
Cet hêtre ne sait pas
Qu'il refleurira
Cet être ne croit pas
Qu'il renaîtra
Si ce n'est toi
Si ce n'est moi
Qui leur dira
Que le printemps reviendra ?
ABC
http://detente-en-poesie.over-blog.com/
20 commentaires -
Douleur s’immisce
Son et silence
Pensées du passé.
Douleur s’inscrit
Rides et larmes
Corps épuisé.
Douleur s’installe
Instant, éternité
Solitude est née.
Ô douleur !
A quand la douce heure ?
Suzâme
(22-23/01/12)
21 commentaires -
C’est Elle, je la reconnais même si elle change d’apparence à chaque apparition dans notre maison. Je la nommerais bien «Harmonie» avec son goût des couleurs vives ou douces selon sa sensibilité du moment, je suppose.
Maintenant que je me suis bien installée, mieux placée pour L’observer, il me plait de La voir remuer dans cet espace rigide, de La regarder évoluer dans son repère, de La suivre dans le moindre de ses recoins puis de La détester quand Elle fixe longtemps une chose lumineuse et indescriptible ou qu’Elle écoute ce que j’appelle le vent.
J’ai pourtant une vie discrète et même tranquille, peut-être trop – j’ignore si Elle m’a localisée – et lorsque je l’observe entrain de résister à la nuit, je la comprends, moi la petite araignée trônant sur le chapeau oublié de son Pierrot de lune.
Elle a un gros défaut. L’abstraction. Oui, on dirait que même posée, Elle s’éloigne, s’absente, oublie ce qui existe vraiment. J’ai même cru qu’Elle était indifférente à son environnement. Mais c’est impossible, c’est Elle qui choisit et rapproche les couleurs, les objets, les tableaux…
Je crois bien qu’elle est comme moi, reine dans sa toile. J’ignore ce qu’elle tisse vraiment mais Elle revient souvent près de la fenêtre aux arbres comme aimantée par le jour, le soleil pendant que je crains le moindre éblouissement.
Sait-Elle que la silhouette de son âme anime mon silence ?
Je rêve et même prie que tout reste ainsi. Et si je l’aime, la rejette quelquefois pour ses rites inaccessibles, je la piquerais bien d’un baiser sur son bras ou… sur sa main pour dire que j’existe.
Suzâme
(18/01/12)
(*) N.B. Il est possible que mon texte se situe à côté du sujet d'origine, l'autoportrait. Pourtant, je vous avoue me reconnaître.
Croqueurs de mots - Défi n°73 /Ecrivez votre autoportrait actuel (physique et moral)
dans un lieu qui vous ressemble
comme si l'on "vous" observait de l'extérieur ou
comme si vous "vous" rencontriez pour la première fois..
Donnez nous envie de "vous" connaitre plus avant ou pas ?
vous pouvez employer
l'auto-sastisfaction, l'auto-dérision, l'auto-critique, l'auto-défense,
l'auto-cuiseur, ou l'autoroute...
Vous écrirez un texte sous la forme qui vous plaira
18 commentaires
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