• Petits dialogues ordinaires : Entre rosacées

    -          J’peux t’dire quelque chose ? Tu n’es pas assez mûre.

    -          Et toi, selon le goût de leurs papilles, tu le serais bien trop.

    -          Trop ! Tu exagères. D’ailleurs, il est stupide de nous comparer. Nos couleurs ne sont pas de la même saison.

    -          Si je suis plutôt acidulée, c’est pour exister, me distinguer sur leurs langues gourmandes. Ce n’est tout de même pas ma faute si je fonds trop vite !

    -          Oh tu sais, j’ai le même problème, ma même sensation. Quand vient l’automne, ma maturité est du pur sucre. Comme toi, exquise, je disparais dans leurs bouches impatientes. Si nous sommes la tentation, le désir, ne sont-elles pas, hélas, notre plus beau gouffre ?

     

    (01/09/2016)

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  • Commentaires

    3
    Vendredi 2 Septembre 2016 à 10:35

    J'adore !

    Merci pour ce dialogue, Suzâme.

    et merci aux aminautes qui prolongent ma lecture.

    Passe une douce journée. Bisous.

    2
    Vendredi 2 Septembre 2016 à 09:40

    - Tu me trouves minuscule?

    - Oui minus! et tu te caches à l'ombre des sous-bois et moi je sais pourquoi!

    - Tu ne sais rien du tout grande girafe, tu pousses au milieu de n'importe quoi et tu griffes comme une panthère!

    - Je domine toujours la situation, moi!

    - Et moi, je rampe mais je fais la joie de tant de promeneurs qui aiment la fraise des bois...

    1
    Vendredi 2 Septembre 2016 à 09:15
    Josette

    Vous me faites pitié de ramper ainsi pour n'offrir que quelques protubérances rouges ...

    Vous me faites rire si fière de voir vos fleurs desséchées par la soleil, mes "protubérances comme vous dites font le plaisir des enfants qui s'en régalent...alors qu'ils redoutent vos aiguillons ! 

     

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