• feuilles memoires 005

     

    Ce n'est pas juste que les fleurs

    N'inspirent que le bonheur

    Et nous, les feuilles d'or, la douleur.

     

    Je crois bien que ce sont leurs couleurs

    Qui parlent à tous les coeurs

    Et nous, feuilles de braise, à toutes les rancœurs.

     

    Ce n'est pas juste que même fanées

    Elles n'inspirent que les baisers

    Et nous, une part de néant sous les pas pressés.

     

    Je crois bien que ce sont leurs parfums

    Qui grisent les solitaires et d'amour leur donnent faim

    Tandis que nous, feuilles d'ombre, ne retenons pas leurs mains.

     

    Ce n'est pas juste que les fleurs

    Inspirent même deuil et prières aux âmes sœurs

    Et nous, feuilles d'outre-tombe, le silence des pleurs.

     

    Suzâme

    (27/08/11)

     

    N.B. Si vous êtes tenté(e)s, imaginez la réponse des fleurs. Ont-elles vraiment la vie que leur prêtent cette feuille au nom de toutes ses soeurs.


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  • Photo 0022

     

    "Où est mon corps ?

    Où est ma tête ?"

    s'interroge silencieusement l'arbre,

    l'âme en chemin au gré de ses racines.

     

     

    Suzâme

    (26/08/11)


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  • Un billet pour vous dire combien j'ai aimé ce film. Sur le conseil d'une amie et après avoir lu l'article de Catheau, j'ai choisi de distinguer sa partie exhibant le faste à travers les richesses d'un milieu lors du mariage de l'héroïne appelée Justine interprétée par Kirsten Dunst et l'évolution lente sur l'intériorité des personnages principaux, Justine et sa soeur Claire interprétée par Charlotte Gainsbourg.

     

    Nous avons là deux profils d'un seul et même visage, l'être humain et ses limites. C'est la sensibilité de ses deux soeurs qui,  prisonnières de leurs apparences, va surgir au premier grand choc, vécu comme un retentissement par Claire et comme l'accomplissement d'une prophétie annoncée par Justine, créative et maladive.  

     

    Mais qui est-elle? Pourquoi sa soeur est-elle la seule à la comprendre, à lui donner toute son attention?

     

    Si la 1ère partie nous présente une vie tout en lumière à travers cette femme qui semble si heureuse, la seconde nous révèle Claire si généreuse, si dévouée à organiser la réception du mariage dans sa propriété somptueuse pour que sa soeur connaisse enfin le vrai bonheur.

     

    Après les longues festivités  dans cette propriété au parc immense, nous apprenons grâce à l'époux de Claire qui est chercheur et astronome qu'une planète, nommée Mélancholia, jadis cachée par le soleil, s'approche très rapidement et même dangereuresement de  la Terre. Le professeur, seul maître de la réalité scientifique, assure jusqu'au dernier moment que nos merveilleux paysages, nos existences ne sont pas sur la trajectoire de ce point rouge qui s'aggrandit au fur et à mesure qu'il avance. Mais s'il se trompait....

     

    Je ne veux pas vous en dire plus sur ce film qui ne fera pas l'unanimité puisqu'il s'agit selon moi de la psychologie fiction.

      

    J'ai vu la planète Mélancholia comme une métaphore d'un type de dépression. Va-t-elle exploser, imploser comme une vie, une tête trop pleine?

     

    Il n'est peut-être pas trop tard pour aller voir ce film. Je ne sais pas m'arrêter... Allez un petit reliquat  pour vous tenter encore !

     

    Tout commence par un ralenti surréaliste: une femme en robe longue et blanche tente d'arracher ses racines qui l'envahissent. Cet effet est magnifique...

     

     

     

    http://youtu.be/rAIwwpDj_qA

     

    Articles croisés: A lire chez Ex-Libris

    http://ex-libris.over-blog.com/article-le-crepuscule-des-hommes-melancholia-de-lars-von-trier-81845813-comments.html#comment87783508


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  • Pourquoi j’aime

    Chaque visage, fleur ouverte

    Chaque parole offerte

    Depuis le cri de la naissance

    Au poème de l’être qui pense

     

    Pourquoi j’aime

    Chaque main, flamme discrète

    Chaque vie en silhouette

    Depuis le jour et ses extravagances

    A la nuit de l’être au silence.

     

    Suzâme

    (25/08/11)


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  • En échangeant de simples politesses avec une joggeuse revenue de vacances, je lui dis sans penser:

     "Marcher le long de la plage, les pieds dans l'océan, cela fait beaucoup de bien à la circulation du temps."

    J'ai réalisé mon erreur très poétique tandis qu'elle continua ce chemin.

     

    Suzâme

    (24/08/11)


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