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J’ai mis le gant de la vie
pour frôler le visage des murs
toucher la rue
brasser la foule chaude.
J’ai mis le masque de la vie
pour voir le désert des ombres
regarder la trace de l’espoir
percevoir la lune trahie.
Et puis j’ai tout enlevé
la montre de mon cœur
mes boucles d’étoiles
mon voile d’existence.
Et puis j’ai tout donné
les lignes de mon front
le frisson de mes seins
et la brume à mes pieds.
(Inédit extrait du recueil "Ecrits sur ma Paume" en préparation)
N.B. Je me souviens avoir lu à voix haute ce poème qui m'est chair, accompagnée pour la première fois par un groupe de musiciens amateurs de l'association A.R.M. à La Courneuve dans les années 90. Cette émotion est restée intacte
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L'âme au bout de la plume
Se déverse, s'épanche
Au gré des rafales.
L'esprit-esthète écume
L'émotion-avalanche
Crée et se régale
Des maux du corps.
Mots conjurant le sort.
Donner des ailes à l'enclume;
L'entreprise de la plume.
(inédit)
N.B. Comment choisir un de ses poèmes? Aïcha est tombée "en inspiration". Est-ce l'influence de la lune? Est-ce une rencontre avec elle-même ? Je vous invite à en découvrir d'autres sur le site Nanterre PoéVie, à la rubrique "auteurs"
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Sculpture "La femme-feuille" de Claudine R.
Je suis la seule feuille
qui ne veuille
se détacher
de l'Arbre.
Je suis la feuille-femme
qui enlace
et ensève
l'Arbre.
(9/12/10)
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Illustration: Création d'Adrion 13
Dans sa coquille d’apparence
brune ou bleue, blonde ou braise
dans son personnage d’aisance
louve chaude, larme sauve
il y a une fée de l’i n s t a n t
caché et retrouvé
une femme méconnue des temps
vierge de toute tutelle
une femme, muse des vents
nue comme la mer
libre comme un secret
Dans sa coquille d’élégance
dans sa double importance
il y a un feu qui crie
une femme qui vit.
Poème lu par Bernard Stéphane, journaliste à Radio Tour Eiffel dans les années 80. Extrait de mon recueil "Opus Fémina" en préparation.
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Aller en poésie, c'est ... oublier les connaissances, retrouver l'élémentaire à partir du désert, de la nudité, de la page vierge.
(Pensée propice griffonnée lors de la conférence du poète, romancier et essayiste Daniel Maximin, le 17 janvier dernier à la Maison de la Nouvelle Calédonie dans le cadre de l'Année des outre-mer")
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