• Lettre ouverte : "Ecrire à la main" ?

    29-04-2012-18-41-25.jpg
    Couverture de mon carnet actuel


    Bonjour à toutes et tous,

    Avez-vous conservez vos cahiers, carnets et blocs d'écriture?

    Pas toujours des journaux intimes mais des lieux personnels, recueils de vos pensées, sentiments états d'âme, ils ont grandi avec vous depuis parfois l'enfance, ont accompagné, supporté votre adolescence et ont été soudainement abandonnés aux premiers événements de l'âge adulte.

    Aucune vérité dans mon observation parce qu'il est possible au contraire que vous ayez mûri avec vos écritures consignées, empilées dans vos tiroirs.


    29-04-2012-18-49-34.jpg

     Mon carnet actuel ouvert


    Pour témoigner en faveur de l'écriture "manuelle", je vous donne l'exemple de ce manuscrit, un vrai "torchon" hum, plutôt brouillon, n'est-ce pas?
    Et alors? Pourquoi castrerai-je ma plume sous prétexte que mon écriture est illisible, perturbée, émotive, j'y renoncerais?

    Il est évident que si je devais adresser une proposition à un éditeur, elle serait "tapuscrite". Mais pour soi, protéger cette intimité de l'acte d'écrire à même la feuille, n'est-ce pas important! Pourtant, ce devrait être naturel. Je sais que beaucoup d'entre nous ont laissé le manuscrit, ne supportant plus râtures et bavures et sont en osmose avec leur clavier et l'écran qui met tout propre, les semences de notre esprit créatif.

    Aujourd'hui je lutte contre ma tentation de saisir autrement mes instants.
    En marchant, j'ai découvert l'usage de mon téléphone portable et de ses notes actives. D'une main, en tenant la laisse de mon chien, je pense et sauvegarde en textoésies des instants poétiques, des idées de nouvelles et autres.
    Je me l'accorde.

    Chez moi, je privilégie le stylo, hélas rarement la plume mais j'accumule des archives que je considère, moi, illustre inconnue, comme la "génèse de mes écrits".
    Je vous encourage à sourire.
    En fait, ils sont seulement important pour moi. Souvent nés, précoces, frileux ou fièvreux, instables, noirs et bleus, vifs, impatients, mes poèmes sont là où nul à part moi-même, je vous le dis, n'irait les chercher sans pour cela qu'ils soient cachés.

    J'aimerais tant que dans vos commentaires, vous me parliez de vos habitudes et préférences en matière d'écriture.

    Très cordialement.

    Suzâme
    (04/05/12)

     

    « Musée Maillol : Expo Artemisia avec Hauteclaire (avec un commentaire critique d'Arthémisia)Battements d'elle (à une amie) »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    20
    Villermé Jean Paul
    Mardi 10 Juillet 2012 à 18:24
    Villermé Jean Paul

    Écrire c’est saisir un mot qui passe dans l’espace de sa pensée. Il peut venir n’importe où : dans le métro, la rue… il peut venir n’importe quand : le jour, la nuit… quoi de plus naturel que de l’attraper au vol et de le poser sur un morceau de papier : carnet, feuille volante… 

    Plus tard, bien sûr, lorsque je rentre chez moi, j’enregistre le mot qui, entre-temps, est devenu, peut-être, une phrase, un début de poème, de nouvelle…

    L’ordinateur apparait idéal. Il fige le mot, la phrase qu’on ne peut plus perdre. Le poème, la nouvelle sont en gestation, en attente. L’écrit est a porté de nos yeux et qui lors d’une consultation va se peaufiner, enfanter d’un quatrain, d’un conte…

    Il n’y a pas dichotomie entre papier et ordinateur. Ils se complètent. Je me souviens de mes débuts en écriture et du labeur de dactylographier les textes avec une machine à écrire. La moindre erreur, la faute ou le changement était sanctionné par une nouvelle frappe !

    L’ordinateur n’est pas un frein à l’écriture comme l’était la machine à écrire ou l’écriture manuelle, bien au contraire il libère l’imagination de l’auteur en le libérant des contraintes techniques.

    19
    Jeudi 24 Mai 2012 à 19:09
    Alice

    Bonjour Suzâme, je réponds avec retard ayant eu des soucis familiaux qui m'ont tenu écartée du blog. Si ma tête pouvait écrire toutes les phrases qui me viennent, ce serait bien plus d'écrits :-) j'écris sur un cahier , suis très lente et fait des recherches (un peu trop). Rarement je garde les écrits spontanés, car je n'ai pas assez confiance pour m'en contenter. Le stylo à bille et beaucoup de râtures pour arriver à ce que je veux exprimer. Amitiés

    18
    Jeudi 10 Mai 2012 à 14:46
    Vert de Grisaille

    Pourquoi cela ne me surprend-il pas que tu gardes un souvenir chaleureux de l'écriture manuelle?

    J'ai fini par préférer le clavier, car ma vitesse de saisie (formation en secrétariat) permet à mes mains de suivre la cadence de mes neurones. J'ai le sentiment, littérallement, de sentir leur présence fourmillante dans la pulpe de mes doigts.

    Toutefois, lorsque je prends la plume écrite, je privilégie un feutre ou une plume. Oui! J'aime l'écriture "feutrée", de celle qu'on s'applique à former!

    A bientôt Suzâme, profites bien de ta pause.

    17
    ABC
    Mardi 8 Mai 2012 à 21:36
    ABC

    P.S. J'ai toujours avec moi un petit carnet et un crayon, indispensable pour noter ou griffoner quelques mots qui passent... Je n'aime pas les voir s'envoler et ne plus les retrouver...

     

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    16
    ABC
    Mardi 8 Mai 2012 à 21:31
    ABC

    J'ai longtemps privilégié l'écriture à la plume, j'ai écrit beaucoup de lettres et en écrit encore (des cartes postales aussi).... L'ordinateur a changé les habitudes, j'apprécie et je regrette, sentiments mêlés... pour moi l'écrit d'une lettre reste plus fort que n'importe quel envoi de mail, de texto, ou autre...

    En poésie, je commence souvent par l'écrit à la plume, puis reprend et corrige en face de l'écran...  Mais, j'avoue succomber de plus en plus souvent à la spontanéité en direct avec le clavier...

    Mon stylo quoiqu'il arrive restera mon outil préféré...

    Bonne soirée

     

    15
    Mardi 8 Mai 2012 à 03:40
    Hauteclaire

    Bonsoir Suzâme,

    quel plaisir de lire les impressions des unes et des autres sur ce sujet.

    Tu me connais, pour moi maintenant, l'écriture est "virtuelle" , et je prends soin de tout sauvegarder, au cas où ... Je n'écris que depuis 2005 et me suis lancée avec l'idée de quelques lignes, tout juste une histoire ... qui a fini en roman ! C'est de ce roman que je garde les seuls manuscrits que j'ai. L'ordinateur est arrivé très vite après, me libérant du papier ...

    D'ailleurs, je te pose la question : qu'en est-il du choix de la police, de la mise en page, du style ? On peut apporter autant de soin et d'art dans une lettre informatique, voire d'amour et de tendresse selon les cas ...
    Gros bisous du soir (il se fait tard )

    14
    Mardi 8 Mai 2012 à 01:35
    Evajoe

    J'ai surtout écrit il y a une dizaine d'années, depuis je met les grandes lignes ou bien lorsqu'il me vient une idée je met deux ou trois phrases et à partir de là je crée un poème.

     

    Par contre je le faisais passé un temps à la plume et à l'encre mais pour l'instant c'est soi un crayon de âpier soi un stylo?

     

    Par contre pour ce qui concerne ma prose je n'écris pas sur papier, j'écris dans word sinon j'aurai trop de mal a tout recopier.

    Et dans mes nouvelles je peux écrire une a deux pages d'un seul coup puis m'en aller et revenir une heure après et terminer. Ou bien attendre un jour ou deux et écrire un petit bout...

    Belle et douce nuit et bisous

     

    EvaJoe

    13
    Lundi 7 Mai 2012 à 16:23
    askelia

    Tu ne seras sûrement pas étonnée de lire que j'ai un gros tas de carnets, que je tiens depuis mon adolescence. Ils me suivent dans tous mes déménagements, et j'en ai toujours un sur moi. Cahier simple à spirale, carnet en cuir en papier parchemin, j'en ai de toutes sortes, tous gribouillés, raturés... La nuit, je les entends. Ils respirent.

    12
    Dimanche 6 Mai 2012 à 10:15
    Esclarmonde

    Après de nombreuses années d'hésitation, de blocage et de complexes, je me suis mise vraiment à l'écriture que depuis un an ! Ce sont des expériences spirituelles très fortes arrivées en 2009 sur les lieux mêmes où je suis retournée ces jours-ci qui m'y ont poussé et m'ont aidé à me retrouver moi-même après des années de déni. Je ne prend pas de notes, tout doit murir dans ma tête avant que je les retranscrive sur ordinateur, outil qui a aussi déclenché mon envie d'écrire, les possibilités de documentation sur internet étant quand-même extraordinaire ! Bises et très bon dimanche

    11
    Dimanche 6 Mai 2012 à 08:18
    Laret

    Helas,NON!Je ne possède quasiment plus rien de ce que j'ai ecrit dans les années 60 et 70!!Tout a disparu,déménagements.....Beaucoup de poèmes,nouvelles,épopée,lettres!!!Maintenant,je me suis remis à l'écriture..Eh oui,avant de le mettre sur mon overblog ou sur internet,j'écris toujours mon "récit" au "brouillon".Je dois sentir ma main,mon stylo sur mon cahier....Bon dimanche,Jean-Pierre

    10
    Samedi 5 Mai 2012 à 22:58
    Carole

    En lisant ton article, puis tous les commentaires qui le suivent, je constate que je suis une "originale" :

    J'écris toujours d'abord "mentalement", et je note juste (toujours au crayon de papier) sur des feuilles volantes ou un petit carnet que j'ai dans mon sac, quelques mots qui me servent de "mémento" - car je fais toujours plusieurs choses en même temps (autre particularité...).

    Ensuite j'écris d'un trait sur mon clavier ce que j'ai écrit d'abord en pensée.

    Après cela, je me contente de corriger ce premier jet, toujours directement sur le clavier. Je ne fais jamais de brouillon. Quant aux notes de départ, je les égare souvent, et je les jette une fois "épuisées".

    En somme, pour moi, écrire n'est pas du tout le geste premier, je "pense" d'abord les textes, ou, "je me les dis" intérieurement, puis c'est comme une sorte de "dictée" quand j'écrit enfin "vraiment'. C'est très "oral" en effet, j'ai toujours l'impression d'"entendre" ce que j'écris.

    Je m'identifie facilement à ces prisonniers privés de papier et d'encre qui écrivent des volumes entiers dans leur tête et se les récitent sans fin. Il y a des textes que j'ai en tête depuis des mois et que je n'ai pas encore "écrits" - pourtant ils me semblent finis.

    Bref, je suis un peu spéciale...

    Carole

     

     

    9
    Samedi 5 Mai 2012 à 16:03
    flipperine

    moi aussi j'ai gardé des cahiers avec mon écriture et les poèmes ou autres que je fais paraître sur mon blog sont recopiés au stylo plume dans un cahier

    8
    Samedi 5 Mai 2012 à 06:49
    Nina Padilha

    J'ai tout jeté, brûlé, détruit...
    Mais je conserve jalousement mes textes, par ordre chronologique.
    Plus que l'écriture, c'est l'évolution de l'écrit qui interpelle.
    Un taxte actuel n'a rien à voir avec un autre, moins récent.
    On dirait même que ce sont deux auteurs différents.
    Bonne journée !

    7
    Samedi 5 Mai 2012 à 05:12
    marine D

    C'est une bonne idée que cette interrogation sur notre manière de fonctionner poétiquement !

    En fait je me sers toujours de mon stylo, mais lorsque j'improvise sur les blogs au niveau des commentaires c'est sur le clavier, mais souvent aussi, j'ouvre une page électronique et j'écris, ça dépend, je fais les deux, donc, car j'ai beaucoup de feuilles volantes qui traînent sur le bureau... ! Par contre, dans la voiture j'ai toujours papier et crayon et il marrive de m'arrêter au bord de la route pour griffonner, j'ai toujours cela aussi dans mon sac au cas où... Souvent j'ai une phrase ou deux et revenant à la maison j'essaie de continuer...

    Les vieux cahiers, je les ai perdus au fur et à mesure de mes nombreux déménagements...

    Bonne journée Suzâme

    6
    Fab
    Vendredi 4 Mai 2012 à 21:07
    Fab

    Moi, mon trip, c'est la nature et la spiritualité, l'humain et son potentiel, la vie et ses surprises. Pour cela, j'ai besoin d'un carnet pour noter le fugitif et l'éphémère. Mais quelquefois, l'instant est capturé sur une photo qui me servira de support pour un texte ensuite. Chez moi, j'écris souvent un brouillon de poème ou de texte sur un cahier, avant de le traiter à l'informatique. Mais quelque fois, c'est les deux en même temps... Mais le propre est dans l'ordinateur, pas sur le papier où il reste une ébauche. Et des journaux intimes, j'en ai eu, mais toujours jetés quand les périodes de ces journaux étaient terminées, Juste des solilocques au comptoir... Mais je garde mes petits carnets de vagabondages, avec mes écrits et des extraits et citations que j'aime, qui m'inspirent. Et si la nuit, je n'arrive pas à dormir, c'est qu'un texte trotte dans ma petite tête, alors je me lève, prend un papier et couche les mots avant qu'ils s'évanouissent dans la nuit.    

    5
    Vendredi 4 Mai 2012 à 20:40
    Plume

    Petit carnet, cahier, enveloppes, post-it, feuilles volantes, tickets de caisse ... avec un crayon de papier, j'écrivais sur tout . J'égarais, je retrouvais, je classais, dans une jolie boîte .

    Depuis un peu plus d'un an, je me suis enfin décidée à acheter un ordinateur et là, l'aventure a commencé ... Alors, je continue à écrire sur tout mais je saisis rapidement dans des dossiers . Pour autant, j'ai tellement de difficultés à me séparer de mes premiers jets ... ils continuent à s'empiler dans une autre jolie boîte !!

    Je pense que je reste profondément "papier-crayon", c'est physique, une longue histoire d'amour ...

    Voilà ma chère Suzâme, et ce soir, mon bureau et la table de la salle à manger sont jonchés de petits papiers ...

    Bisous, Plume .

     

    4
    Vendredi 4 Mai 2012 à 18:12
    Monelle

    Bonsoir Suzâme,

    Un retour en douceur d'abord pour te remercier de ton dernier com.

    Pour ma part j'ai un classeur où j'ai relaté une bonne partie de ma vie, avec les bonnes et les moins bonnes choses. Je l'ai abandonné depuis un bon moment, peut-être le reprendrais-je un jour ! J'ai transféré mon besoin d'écrire sur mon blog !

    Très bonne soirée - bisous

    3
    Vendredi 4 Mai 2012 à 17:49
    Nounedeb

    Tu le sais, chère Suzanne, je n'ai pas de portable. Mais toujours dans ma poche, mon sac, mon vélo, un petit carnet pour y noter l'émotion saisie dans l'instant. Au crayon à papier mine tendre. Je retravaille chez moi, en général assez vite, avec plein de papiers épars, toujours au crayon  ou avec mon stylo Rotring à pointe biseautée: j'aime la trace large.

    Les écrits ardents de mon adolescence? Détruits, un jour de nihilisme comme je pouvais en connaître à cet âge...

    2
    Vendredi 4 Mai 2012 à 16:36
    Catheau

    J'écris partout, sur mes agendas, des post-it, de vieilles enveloppes, mon carnet d'écriture, de grands cahiers... Ensuite, tout s'accumule sur ma table de travail car je me dis que c'est important et que je ne peux jeter tel ou tel papier où j'ai écrit quelque chose! Quel désordre ! J'ai honte ! Par ailleurs, j'ai toujours besoin de passer par le papier et le crayon de bois ou le stylo à pointe fine avant de me mettre  l'ordinateur. Voilà, chère Suzâme, mes petits secrets d'écriture. 

    1
    Vendredi 4 Mai 2012 à 15:37
    jill-bill.over-blog.

    Bonjour Suzâme ! Jusqu'en 2009 stylo à bille et cahier d'écolier pour mes écrits... puis l'ordi est arrivé et son clavier... Habituée à la chose manuelle j'ai cependant vite été enchantée par le clavier... plus de rature en effet, photocopie et feuilles rangées sous chemise à la farde !  Clair et net mais j'ai tjs un calepin pour noter une idée, plus un poème entier, une adresse, un nom.... je ne peux me passer de lui....   Autres temps autres moeurs mais cela n'empêche pas de garder ses amours anciennes !   Amitiés de jill

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :