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DEFI 49: PROFESSION FILEUSE DE POEMES
Si je vous dis qu’il n’en reste plus qu’une dans le monde ; que tous les apprentis poètes le savent et se précipitent sur sa terrasse, plumes contre sa vitrine sans décor, miroir teinté de vers multiples.
Attendre n’est rien lorsqu’on sait qu’une éternité sur deux la fileuse œuvre à son comptoir débordant de feuilles désordonnées et parfois insensées, lorsqu’on la voit recevoir un par un, ces donneurs de poésie.
Là, c’est un certain Eluard qui montre ses mains et le poème qui vient. Instantanément, le visage de la femme étrange devient lumière devant quelques mots extraordinaires extraits d’un carnet au cuir vert patiné presque secret : « …La terre est bleue comme une orange ...»
Elle sourit au poète ébloui par la clarté qu’elle renvoie dans tout l’espace de son magasin. Quand il disparait discrètement, emportant un fragment d’absolu, elle referme la lourde porte de sa vie et renonce à son merveilleux métier qui consiste à accueillir, découvrir, retenir, assembler les poèmes comme un collier invisible autour de chaque être.
Fileuse de poèmes ? Toute ressemblance avec une profession actuelle ne serait que pure coïncidence.
(16/02/11)
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Tags : poeme, fileuse, lorsqu’on, vert, poete
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Commentaires
Bonjour Suzâme
Une fileuse de poèmes, si belle pensée, je suis transportée dans son monde et j'aimerai me plonger dans ses ondes bienfaisantes
Il ne faut pas fermer sa porte, la laisser entre-ouverte, sait-on jamais
Bises à toi
Olga
Une rencontre idéale, que j'aimerais faire pour aussi baigner dans la lumière de cette boutique ..
Merci Suzâme pour tes mots
Amitiés à toi
fileuse, repasseuse , refileuse de poèmes ... j'aime ce métier !!! merci Suzâme nous viendrons voir les prochaines réalisations !!!
avoir Paul Elouard comme élève mais c'est merveilleux pour qoui don cabandonner
défi beine relevé
Un métier de toujours et surtout de demain pour filer les mots en poésie et les partager à l'infini, je viens me laisser bercer par les clients de ta boutique et espère qu'elle restera ouverte longtemps très longtemps
J'ai bien envie de m'asseoir au fond de la boutique, pour apercevoir ces poètes et écouter la voix de cette éternelle fileuse. Merci Suzâme
Voilà un beau métier qui fera je l'espère reculer celui des enfileurs de lieux communs qui n'auront plus qu'à filer à l'anglaise.
c'est un très beau métier...je vais voir si j'en trouve une dans mon quartier
si je ne trouve pas je reviendrai vers toi pour que tu me la présentes ta fileuse...
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Pour vous, la fileuse de poèmes et pour moi, le gardien des poèmes. Cela nous rapproche !