• Aujourd’hui quand je parle d’amour

    L’herbe tend l’oreille

    Mémoire des corps

    Désirs et mouvance

    Battements de mots

    Murmurés ou criés

    Larmes d'envie et d'abandon.


    L'herbe recèle nos soupirs

    pour écouter encore cette étrange musique

    de nos pas enlacés.



    (28/05/12)



    Pour Papier libre: découvrez le thème de Juliette

    "Aujourd'hui quand je parle d'amour

    l'herbe tend l'oreille..." extrait du livre d'Herta Muller "Animal du coeur"

    http://papierlibre.over-blog.net/article-nouveau-theme-de-juliette-105715539.html


    10 commentaires
  • 17052012570


    Bonjour à toutes et à tous,

     

     

     

    Qu'il est bon de partir, en quête de paysages et de poésie! Qu'il est bon de revenir avec le sentiment de m'être nourrie par  le regard. Et justement voilà la plus petite des fenêtres du gîte qui nous attendait. La propriétaire charmante link avait déposé sur son rebord quelques galets... Une délicatesse pour des inconnus qui presque intrus vont occupés la maison.(* )

    Je souhaitais commencer cet article en insérant une photo de coquelicots parce ces fleurs m'ont tellement inspirée mais l'essai n'est pas concluant.

     

     

     

     

    20052012587

     

     

    Nous avions choisi les marais vendéens sans savoir que nous saurions conquis par leurs étendues. Une palette de verts qui m'inspira pendant que je promenais notre chien sur les chemins interminables.

     

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    Nous étions situés entre Noirmoutier link, Beauvoir-sur-Mer link et Pornic link en Loire-Atlantique.   Quel bonheur de traverser le passage du Gois entre deux marées pour rejoindre l'île apprivoisée. Je ne suis pas pêcheuse à pied non pas que je fuis la gadoue et le parfum des praires ou des palourdes mais je suis là, peut-être bêtement, pour contempler cette vie magnifiquement simple à portée d'âme.

     

     

     

     

    Voici mes quelques poèmes de Vendée

     

     

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    A l'affût

     

     

     

    L'insecte

     

    le poète

     

    à l'affût

     

    des boutons d'or.

     

    Au-delà du décor

     

    le chemin s'ouvre...

     

     

     

    (14/05/12)

     

     

     

     

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    Il y a

     

     

     

    Iy a chardons et ronces

     

    Cent griffes de l'existence

     

    et les papillons pour l'enchantement.

     

    Tout est là pour l'âme

     

    qui s'emplit de tout ce que l'être annonce

     

    de beauté et d'espérance

     

    tout ce que l'humanité réclame.

     

     

     

    Il y a l'étang

     

    vase de vestiges noyés

     

    et entremêlés nos rêves d'enfant.

     

     

     

    (14/05/12)

     

     

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    Vagues d'herbes...

     

     

     

    Vagues d'herbes

     

    Caresses du vent

     

    Et le jour acquièce

     

    Ce mouvement d'amour

     

     

     

    Gestes de fleurs

     

    Tendresse du temps

     

    Et le jour confesse

     

    ses songes à rebours.

     

     

     

    (15/05/12)

     

     

     


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    Tout ce qui vient de la mer...

     

     

     

     

     

    Tout ce qui vient de la mer

     

    Révèle le regard.

     

     

     

    Les coquillages sont des signes

     

    sublimes prémices à la poésie

     

    sur le parchemin de sable.

     

    Les algues sont des lettres

     

    subtile obsession de l'art

     

    sur la transparente étendue.

     

    Les galets sont des poèmes

     

    secrets éternels de la vie

     

    sur la joue de l'univers.

     

     

     

    Tout ce qui revient de la mer

     

    renouvelle le regard.

     

     

     

    (15/05/12)

     

     

     15052012562

     

     

    J'écris au gré du vent

     

     

     

    J'écris au gré du vent

     

    comme l'oiseau plane, s'étend

     

    La beauté m'est alliance.

     

     

     

    J'écris au gré des rêves, des choses

     

    comme papillon se pose.

     

    L'amour m'est existence.

     

     

     

    J'écris au gré des cris

     

    comme l'animal se replie.

     

    La solitude m'est ressemblance.

     

     

     

    J'écris au gré des pleurs

     

    comme l'être délivre son cœur.

     

    La poésie m'est importance.

     

     

     

    (15/05/12)

     

     

     

     

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    Ailes en attente...

     

     

     

    Ailes en attente

     

    l'être se contente

     

    auprès de l'arbre

     

    de vivre attaché

     

    à la terre qu'il a blessé

     

    mais à la mer qui se cabre

     

    l'être se lamente

     

    ailes démentes.

     

     

     

    (17/05/12)

     

     

    19052012585 

     

     

    Que les herbes m'insufflent

     

    l'art des influences

     

    Poésie des vents

     

    contre les pas des insultes

     

    Poésie des sens

     

    contre le bruit de l'indifférence.

     

     

     

    (19/05/12)

     

     

     

     

     

       Deux textoésies

     

     

    16052012563.jpg 

     

     Dans la vase...

     

     

    Embryons de vers

     

    mêlés aux algues

     

    Soleils en attente

     

    enfouis sous le vert.

     

     

     (en pensant à la nouvelle communauté d'Hauteclaire link)

    (16/05/12)

     

     

        17052012565

     

     

    Coquelicot fragile corps

     

    Aux rouges splendeurs

     

    Où est ton cœur ?

     

     

     

    (17/05/12)



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           http://lylitop.canalblog.com/archives/2011/week18/index.html

    Danseur des marais

     

    à l'élégant plumage

     

    Quelques pas sur l'eau

     

    qui s'abandonne

     

    et c'est l'envol.

     

    Chorégraphe solitaire

     

    caressant le firmament

     

    Fier, il se donne

     

    sans note ni serment

     

    Le héron blanc.

     

     

     

    (26/05/12)




    17052012566.jpg

     

     Mon premier coquelicot rose découvert
    parmi la foule de coquelicots rouges en arrivant au gîte

     

     

        Petit clin d'oeil à la propriétaire parce que nous avons eu de beaux moments de partage alors que nous ne nous connaissions pas. Voici les coordonnées de son blog : http://bordoredesnuages.blogspot.fr/

     

      Je suis heureuse à l'idée de vous retrouver de plume en plume. Progressivement je prendrai mon envol pour me poser chez vous. J'ai tellement envie de vous découvrir, de vous explorer.

    Mon retour est et sera lent parce que je suis revenue la tête chargée comme une mouette heureuse d'avoir regardé, senti, pensé, rêvé...

    Je répondrai dans un premier temps à vos commentaires et lancerai un textoésie, publierai la revue hors-thèmes n°2 de toutes vos publications dans la communauté.

    Merci pour votre participation, votre compréhension, votre intérêt et votre constance.

     

        Suzâme

    (25/05/12)

       


    17 commentaires
  • Bonjour à toutes et tous,

     

    La mer m'appelle encore, cette fois-ci du côté de Noirmoutier pour une dizaine de jours. Je me dénude d'une partie de mon matériel d'expression et en premier mon ordinateur.

     

    Dans ma besace, un mini bureau de poche :

    Nécessaire de correspondance, cahier, bloc, notebook au cas où j'écrirais une nouvelle ou en terminerais une, deux ou trois livres de poésie principalement, un ou deux magazines plutôt littéraires.

     

    Et pourtant si vous saviez! Tous mes trésors en arrivant seront posés dans un endroit propice au coeur d'un gîte que je ne connais pas encore. Me  connaissant, si le temps m'y invite je marcherais à la découverte de la vie, aux aguets des couleurs, des oiseaux, des parfums...de la poésie manifeste,  attirée par la côte, ses plages et ses chemins douaniers. 

     

    Je me suis temporairement désinscrite à vos newsletters et articles et vous retrouverai avec bonheur.

     

    En mon absence, n'hésitez pas à circuler dans mon blog. Les catégories de textes sont variées. Jamais je n'ai autant développé mon écriture depuis sa création.

    J'ajoute que j'aime beaucoup participer aux défis d'écriture de quelques communautés parce qu'ils m'ouvrent de nouvelles et parfois insolites perspectives de textes  et que je cultive les instants où je vous commente et vous réponds souvent tardivement à vos commentaires.

    Je vous remercie de votre intérêt pour l'ensemble de mes écrits et pour l'échange si nourrissant que nous entretenons mutuellement.

    Cordialement.

    Suzâme
    (10/05/12)


    12 commentaires
  • Je suis heureuse de vous proposer cette étonnante chanson de cet artiste (conteur, poète, comédien, écrivain, chanteur, sculpteur) d'origine belge, né en 1936.

    Il y avait trop longtemps que je ne l'avais écouté. Je l'ai découvert avec Léonard Cohen notamment, probablement à la fin de mon adolescence lorsque je croyais être sur le tremplin de ma vie, des poèmes plein mes poches.

    Beaucoup d'imagination, utopiste souvent, Nombreux sont ses textes engagés tel un idéaliste pacifique et dont certains préfigurent un monde plus écologique.

    "...Julos est, avant tout, un chanteur rêveur qui veut faire de l'utopie un combat politique. Senisible au monde, à l'écologie en particulier, Beaucarne a mis en musique, avec une voix au timbre si particulier, des textes de poètes comme Victor Hugo, Guillaume Apollinaire, Charles Beaudelaire, Paul Verlaine, Paul Eluard...." 
    (extrait: http://www.concerts.fr/Biographie/julos-beaucarne-2)

     

       

    Avant de partir en voyage
    Très loin en Extrême-Orient
    J'ai voulu prendre en mes bagages
    Un parmi vos baisers troublants
    Dans une boite je l'enferme
    Mes baisers sont volages, dites-vous
    {x2:}
    Mais celui-là vous sera fidèle
    Vous l'emporterez avec vous

    Le soir, couchant dans les auberges
    Avec précaution je posais
    La boite à baiser près d'un cierge
    Courtoisement je devisais
    Pour que toute inquiétude dorme
    Je posais ma tête dessus
    {x2:}
    Et sur cet oreiller, en somme
    Je faisais des rêves goulus

    Mais une nuit, j'entends qu'on cogne
    Le baiser me crie "Ouvre-moi
    J'en ai assez de ma besogne
    Je veux m'envoler de chez toi
    Et parcourir toute la Terre
    Dans cette cage, je mourrai"
    {x2:}
    Pauvre baiser, quelle misère
    Je ne pourrai donc te garder

    J'ouvre la boite, elle s'envole
    Ma colombe, mon Saint-Esprit
    Finie ma pentecôte-luciole
    Je suis condamné à l'oubli
    C'est la Toussaint dedans mon âme
    Novembre enterre les amours
    {x2:}
    Comme Monsieur Seguin sa chèvre
    Mon baiser part au point du jour

    Va-t'en courir dans les montagnes
    Va-t'en rencontrer d'autres loups
    Si le cœur vous en dit, Madame
    Pensez quelquefois à nous
    Sitôt fini le tour de France
    Après celui de l'univers
    {x2:}
    Peut-être qu'après ses errances
    Sera moins fier.

     

    Site : http://fr.lyrics.wikia.com/wiki/Julos_Beaucarne/Le_baiser
    Son site officiel : http://users.skynet.be/julos.beaucarne/index.html

    L'écouter : http://www.musicme.com/#/Julos-Beaucarne/titres/Le-Baiser-t79666.html


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  • Noir.     Verrous.            Lueur.

    Comme dans une penderie.

     

    Comme dans une penderie.

    Ne suis pas perdue ni pendue.

     

    Noir.     Nuit.      Pliée.   Blême.

    Ne suis ni vivante ni morte

    Comme dans une penderie.

     

    Noir.     Repliée.             Battements de tête.  

    N’ai pas de sexe ni d’âge.

     

    Suis folle du silence

    Plus de regard ni de voix.

     

    Qui m’isole dans sa géôle ?

    Qui se fait mal et m’esseule ?

    Qui me nie sans jamais me nommer ?

     

     

    Comme dans une penderie

    Noir.     Lit.         Couleurs.           Battements de corps.

     

     Qui prend ses habits un par un, chaque jour

    Sans me voir, sans m’entendre ?

    Jusqu’à quand ?

     

     

    Noir.     Vie.       Couloir.              Battements de ton coeur...

     

    Il se peut que nulle autre que votre âme n’ait été prisonnière dans la parenthèse d’un instant au goût de mort et d’infini, à ce point, isolée.

     

    Suzâme

     

    (5/05/12)


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