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    « Ce matin comme tous les matins, je prends le Figaro, je le déplie rapidement et découvre avec consternation que mon portrait se trouve à la Une… »

     

     

    FLAGRANT DELIT

    DE POESIE

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    Article : Après l’alerte d’il y a maintenant deux semaines lancée par le Ministère de l’Intérieur, la suspecte a été enfin arrêtée. Elle se serait livrée alors qu’elle tentait de changer nos vies.

    Rappel des faits. Le 10 octobre dernier, une femme complètement inconnue déclama une anthologie complète de poésie sur les toutes radios et télévisions en un programme unique, imposé à tous. Le gouvernement a exigé toutes les compétences, des Renseignements à la Police en passant par la Gendarmerie et les Détectives afin de retrouver cet être incontrôlable à partir de sa voix. Le ministre de l’intérieur interrogé à la sortie de l’Elysée a déclaré «Nous considérons son intrusion comme un danger pour la nation et surtout pour les esprits les plus vulnérables.

    Cette femme doit s’expliquer. Sera-t-elle entendue ? Avant d’être jugée pour violation du système médiatique régit par l’état, elle séjournera seule à la Bastille dont nous vous rappelons la récente rénovation.

    Elle n’aurait donné qu’un nom : Suzâme.


    Direction de l'information

    (31/10/11)

     

     

    Croqueurs de mots - défi N° 67  proposé par Enriqueta    : Médias - Votre portrait avec photo à la une de votre journal habituel.

     http://c-estenecrivantqu-ondevient.hautetfort.com



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    Une fille pleine d'amour 

    (nouvelle)

    Note: Cette histoire est destinée aux adultes

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    Son métier ? Répondre aux attentes de quelques êtres en perdition. La vie lui a donné un corps aux formes inouïes, une poitrine laiteuse au galbe de mère italienne aussi lisse que la tendresse, des hanches de  violoncelle, des fesses si fermes, si rondes, qu'un de ses intimes les appellent les collines de la volupté.

     

    Elle ne se plaint pas de son poids qui est celui de l'amour qu'elle offre et c'est sa mission, aux solitaires, aux exclus, aux victimes de la  vie.

     

    «  - Et ne dis pas que tu es malade ou encore que tu es paralysé, mon ange! Je veux ne voir en toi que l'homme que tu es. D'ailleurs, sais-tu mon chéri que le désir pousse d'abord dans la tête. Je me ferai buisson de ta tentation pour ta sainte verge... »

     

    Mais cet être trop discret, pourtant chez lui, dans son studio impersonnel, lui réplique impulsivement :

    «- Tu vois bien que je ne suis qu'un légume! N'insiste pas ! Ta danse du ventre n'allumera pas mon ardeur. Je suis comme mort depuis sept ans, depuis mon accident... »

     

    En même temps qu'elle se dénude totalement, qu'elle s'approche, l'effleure, l'embrasse, elle continue leur conversation d'alcôve improvisée, parce que, le sait-elle, pour lui, c'est la première fois depuis son calvaire.

     

    « - Justement, je vais te le prouver : tu es, tu as encore une nature. Pour cela regarde-moi, sens mon corps qui te chevauche librement. Te rends-tu compte, mon p'tit chou ! J'ai de l'amour rien que pour toi ! A moins que tu préfères que j’intellectualise mon chéri. Alors dans ce cas, je te sors de suite une surprise de ma panoplie… tiens, pourquoi pas un Georges Bataille ?»

     

    Mais lui n'en démord pas. Il ne s'aime pas et n'aime personne. Il doute de son organe. Le surnomme sa limace. D’ailleurs, Lui, a-t-il un nom? L'acte n'est nominatif que sur la facture. Il sait seulement qu'elle se surnomme Nouchka. Il sait seulement que sa beauté lui donne envie de pleurer. Mais il ne lui dira jamais, il y a va de sa dignité. Il préfère l'insulter:

     

    « - Tu n'es qu'une P...

    Une perle, oui, et maintenant tais-toi! Laisse-toi vibrer sous un premier baiser bien placé, puis sous le suivant, si parfumé ! En un instant, tu surgiras... »

     

    Il ne voit que ses rondeurs, ne sent maintenant que sa chair épanouie sur lui, l'immobile, sur lui qui se laisse faire soudain sans honte, les yeux fermés jusqu'à sa métamorphose en mâle au sommet de lui-même..

     

    Et ce n'est pas fini, lui murmure-t-elle au creux de son oreille épuisée.

     

    Elle revêt son peignoir couleur vanille au parfum envoûtant, invente une mouvance devant lui, pour lui,  tourbillonne encore rien que pour lui qui lui sourit enfin de son lit surélevé. Elle l'embrase à nouveau de ses bras, l'entoure de ses cuisses en flammes et lui parle, à lui, cet inconnu avec une voix qui regarde, un regard qui révèle, qui relève cet homme qu'il enfermait en lui. 

     

    Avec pourtant audace et persévérance, Nouchka réalise que sa silhouette pourtant féline ne suscite pas l’érection de son patient. Alors sans le prévenir, cette fois-ci, en sourdine, elle joue sa modeleuse, laissant tout son talent à ses mains expertes en délicatesse jusqu’au jaillissement.

     

    Qui est Nouchka? Une visiteuse d'amour ?

     

    Qu’importe ! Elle seule éveille les sens d'une simple caresse de fleur.

     

    Suzâme

    (20/10/11)


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  • Je vous parle

     

                D'une terre que le vent

                Frôle, caresse

                Lorsqu'il est tendresse

     

                D'une terre que le vent

                Secoue, brutalise

                Lorsqu'il est hantise

     

    Je vous parle

                D'une terre que la vie

                Goûte, désaltère

                Lorsqu'elle est printemps

     

                D'une terre que la vie

                Dénude, affame

                Lorsqu'elle n'a plus le temps.

     

    Suzâme

    (22/10/11)

     

     


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  •  

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    Poussières de soleil

    Premiers signes du désert

    Où l’âme se retrouve

    Au rythme de ses pas.

     

     

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    La terre s’est essoufflée

    Fatiguée de patience

    Aucune fragilité. Aucun rêve

    Au rythme de sa vie.

     

     

    les-4-jours-du-sud-011.jpg

    Poussières de couleurs

    Premiers éclats, jouissance

    Et l’âme se perd

    Au rythme de l’univers.

     

    Suzâme

    (25/10/11)


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  • DSC00437.JPG

     

    DIVERSOC2011-029.jpg


    La terre s’est essoufflée

    Fatiguée de patience

    Aucune fragilité. Aucun rêve

    Au rythme de sa vie.


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    Poussières de soleil

    Premiers signes du désert

    Où l’âme se retrouve

    Au rythme de ses pas.

     

     

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    Poussières de couleurs

    Premiers éclats, jouissance

    Et l’âme se perd

    Au rythme de l’univers.

     

    Suzâme

    (25/10/11)


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