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Cécile est seule dans son lit. Les aléas de sa vie l’entourent sans lui annoncer d’aube nouvelle. Quel âge a-t –elle ? Ses jolies rides parleront-elles ?
Le sourire estompé, les épaules lasses, le ventre lisse, l'île intime presque oubliée. Ses rêves ont laissé place aux pensées.
Soudain une voix chantonne dans sa tête ces quelques mots irréels pour elle :
«Tu as l’âge de l’amour…»
Cécile se lève, danse un instant l’existence, s’habille pour le jour, s’élance…
-*-*-*-
Axel est seul et sans lois. Qu’a-t-il fait des filles de son cœur ? Se sont-elles enfuies ? Il se fiche de lui-même et qu’importe si sans horloge, il passe les années comme des instants isolés dans son âme avec pour toute loge, un banc pour allonger sa dérision, ses rêves fanés, sa mémoire ensevelie.
Soudain une voix l’étonne et le tire de son enfer banalisé, l’étire comme un élastique de la tête aux pieds, l’enchante en lui disant :
«Tu as l’âge de l’amour…»
-*-*-*-
Ils ne savent pas encore qu’ils vont se rencontrer car cette voix intérieure même passagère guide les solitaires. Pourvu qu’ils se reconnaissent ! Certains cœurs qui appellent sont muets. L’amour n’est-il pas une chanson ?
Suzâme
(30/07/11)
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La vie aime les fêtes
Qui mêlent les cœurs
La vie aime la sève
Et prend toutes les couleurs
Sans cesse en quête
De l’âme des fleurs
Sans cesse en rêve
D’une flamme sans douleur
Et toi, poète !
Qu’est-ce que tu aimes
Toi qui sèmes
L’or dans les têtes ?
Suzâme
(30/07/11)
Réponse de Nina Padilha
Portant la poésie, ses jolies étincelles
Tout ce qu'elle charrie d'idées et d'idéel,
Elle m'a demandé ce qu'aimait un poète.
Ma réponse fusa comme un tir d'arbalète :
La danse de la muse quand la lyre résonne,
Ma plume endiablée qui pavoise, claironne...
Les rêves, en couleurs, de fêtes tropicales
Et le calme serein d'une heure vespérale...J'ai pensé à cela. Je puis même ajouter
Que j'aime le silence, dans toute sa beauté,
J'aime le vent du sud apportant la chaleur,
Les aurores vernales qui ouvrent mille fleurs !
L'ivresse de Phébus illuminant le ciel,
L'obstination de l'eau et la saveur du miel,
Les félibres doués, le parfum de l'encens,
La tendresse des chats et les cœurs frémissants…
Nina Padilha © 31/07/2011
http://www.leschaisesdenina.com/
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Photo de Yann Arthus Bertrand
Mais…
Perdue dans cette foule
Mêlée d’êtres retenus
Puis ronde saoule
L’aurais-je entendu
S’il ne m’avait dit :
« Mais… »
Suzâme
(29/07/11)
N.B. Lisant les deux premiers commentaires sur mon blog concernant ce poème et particulièrement celui de Nina, je viens de réaliser que j'étais hors sujet. Là où le célèbre photographe a surpris un champ de coton, j'y ai vu des moutons. Anecdote, c'est parce que lors de ma promenade matinale, un mouton bien caché m' a interpelé en me disant "Mais..." Ce poème est né en marchant... Je reviens de vacances et suis encore un peu déconnectée. Cordialement. Suzâme
Il ne figurera pas parmi les textes du 43ème salon d’écriture d’Un partage de mots
Thème coton : que nous inspire cette photo de Yann Arthus Bertrand ?
http://partagedesmots.forumprod.com/
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"L'oiseau du ciel"
de René Magritte
(1966)
Et je reviens Colombe
Sans peur du monde
Une fleur à mon bec.
Et je reviens Colombe
Sans peur des ombres
coeur jamais sec
Suzâme
(21/07/11)
6 commentaires -
Bonjour les ami(e)s
Avec un peu de décalage et toujours avec joie, j’ai répondu à vos impressions. Avant de fermer temporairement ma fenêtre sur nos univers poétiques, je vous préviens que je me suis désinscrite tout aussi temporairement à vos newsletters et parutions d’articles puisque je ne pourrais pas les lire de mon lieu de vacances. Dépaysement total, départ avec quelques recueils récents, une anthologie de poésie, peut-être un roman policier français dont j'affectionne l'auteur assez complexe et deux magazines, un carnet non pas de "devoirs" mais de feuilles disponibles et complices si la poésie me visite.
Dès mon retour, je me précipiterai pour m’abonner à nouveau.
Pendant mon absence, profitez-en pour visiter mes terres, îles à poèmes et lagunes à proses, volcans et précipices puisque certains écrits m’ont emmenée si loin dans l’imaginaire, si loin au fond de moi... Je fuis cimes et déserts. Alors vos commentaires sont des signes indispensables aux vagabondages de ma plume.
Recevez toute ma reconnaissance. Cordialement. A bientôt.
Suzâme
2/07/11)
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